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Entre nous
25 août 2020

Les yeux revolver

 
Hier, sa photo est apparue dans la petite fenêtre où un programme affiche à intervales réguliers une image choisie aléatoirement dans le stock présent sur le disque de données de mon PC.

Digression :
Il y aurait beaucoup à dire sur ces programmes qui vous présentent des trucs choisis "au hasard".
La génération de nombres vraiment aléatoires est un problème difficile. Les méthodes imaginées sont très souvent entachées d'un biais caché, ce qui autorise un doute (outre sa voracité en calculs) sur l'application de la méthode de Monte-Carlo au calcul de π.
Pour ce qui concerne mon programme d'affichage de photos, je crains qu'il y ait un gros biais parce qu'il me semble que ce sont souvent les mêmes images qui reviennent.

Donc, sa photo est apparue en vignette dans le coin supérieur droit de mon écran.

Je vous fais voir ça en plus grand :

PICT0058

Elle a été prise au cours du repas célébrant mon départ à la retraite. Je devrais dire "un des repas", parce que comme celui offert par la société ne l'était que pour douze personnes, j'ai dû en organiser deux ou trois autres pour pouvoir inviter tou·te·s mes collègues (et néanmoins ami·e·s)

J'ai, comme toujours, bien peiné à me remémorer le prénom de la gamine : Anne.
Une fois le prénom retrouvé, le nom est venu tout seul, mais j'imagine qu'il présente autant d'intérêt pour vous que la lecture de Marcel pour moi.

Remarquez que mon défaut de mémoire peut s'expliquer : dès que j'ai hérité de cette charmante créature (elle faisait partie des meubles du laboratoire de spectrométrie infrarouge quand on l'a ajouté à ma panoplie) je ne l'ai plus appelée que "La brunette aux yeux bleus".

Ici, vous la voyez souriante et le regard porté vers le côté.

Ce regard, il fallait le voir de face : transperçant !

Chaque fois qu'elle me regardait, ça me faisait un choc et rien que d'y penser aujourd'hui, j'en frémis encore.


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16 août 2020

Bateau-mouche


En zappant sur la télé cet après-midi, je tombe sur un documentaire sur la chaîne locale francophone de Bruxelles.

Il traite de la Meuse et de ses riverains dans son cours belge. Pourquoi diable une station bruxelloise s'intéresse-t-elle à la Meuse, je vous le demande (mais vous n'êtes pas tenus de me répondre).

C'est en voyant une séquence d'archives où apparaît un ancien bateau-mouche que ça m'est revenu !

mouche

Au cours de mon adolescence, nous avons pris plusieurs fois des vacances à Lustin. C'était spécial : nous louions la villa d'une famille liée à un ami de mes parents. Pour nous la louer, les propriétaires en habitaient le sous-sol. Enfin, sous-sol est impropre, le bâtiment était construit sur un terrain en pente si bien que si l'étage que nous occupions était sur l'avant à niveau avec le terrain, à l'arrière l'étage inférieur débouchait lui aussi à l'air libre.

En dehors des parents, nous étions trois frères et à l'étage du dessous, il y avait quatre sœurs. Nous passions la quasi totalité des journées ensemble.

Mais ce que cette émission m'a rappelé, c'est que j'ai emprunté cet antique bateau-mouche pour aller à Namur. Il avait des arrêts, un peu comme un bus, dans les patelins de son itinéraire.

Pour le prendre en venant du haut de Lustin, je devais descendre à pied à travers bois jusqu'au lieu dit Tailfer sur la rive droite et, comme l'embarcadère du bateau-mouche était sur l'autre rive, à Profondeville, emprunter le passage d'eau sur un petit bac que le passeur déplaçait en tirant au moyen d'une pince en bois sur un câble immergé sorti de l'eau par une poulie.

bac

C'est fou, ce qu'on oublie, heureusement qu'il y a la télé !


8 août 2020

Communiantes


Sur son billet du jour, l'Adrienne nous montre une série de photos de premières-communiantes d'une de ces époques où l'on déguisait ces jeunes demoiselles en mariées (et je vous parle pas des garçons qui avaient l'ait encore plus cons avec leur costume sur mesure mais avec culotte courte ou knickerbocker et un gros nœud sur le bras).

Ça m'a rappelé la voisine de ma jeunesse : Maria.

Je l'avais mentionnée il y a longtemps en promettant d'en reparler et puis, vous savez comment vont les choses...

C'est le moment de réparer ma négligence.

Maria et moi avons fait notre communion solennelle ensemble. Enfin, je veux dire le même jour dans la même église mais vous connaissez la règle : les mecs à droite, les filles à gauche.

Comme nos maisons étaient mitoyennes j'ai eu tout le loisir de l'admirer dans sa robe de cérémonie.

Bon sang, qu'elle était belle ! Aussi belle que j'avais l'air con, c'est vous dire !

Remarquez qu'en n'importe quelle tenue, elle  était tout aussi belle.

Quand nous sommes revenus de l'église, chacun est rentré chez soi pour participer au repas festif autant que familial incontournable en la circonstance.

En début de soirée, Maria est venue sonner à notre porte : elle avait échangé sa somptueuse robe pour une tenue plus légère qu'elle venait me montrer. Je lui ai fait une de ces remarques acerbes dont j'ai le secret (mais dont je ne me souviens plus) et elle a fait demi-tour furieuse et en larmes. Pris de remords, j'ai voulu la retenir et, en le saisissant, j'ai déchiré son corsage.

Les excuses du lendemain ont été difficiles je peux vous l'assurer.

Aujourd'hui encore,  j'y pense avec regret : c'est bien la seule fois de ma vie où j'ai arraché les vêtements d'un femme !


23 juin 2020

Les boîtes de Pandore


Oui, je sais, Pandore n'avait qu'une boîte (et certains prétendent même que c'était une urne, comme aux élections), mais mon épouse en a toute une rangée sur un rayonnage dans le soubassement d'un des meubles-vitrines du living.

Et bien sûr, elle les a ouvertes à l'appel de mon frère. Et une fois ouvertes, leur contenu se répand sur la table et le jeu du "Qui tu reconnais là-dedans ?" commence.

C'est au cours de ce jeu qu'une toute petite photo au format carte d'identité belge d'après-guerre est apparue : ma mère !

C'est marrant, j'ai toujours pensé à ma mère comme à une maman : aimante, attentive, ménagère accomplie et, je dois bien le souligner, la tête un peu près du bonnet par moments : c'était une Ardennaise.

Et là, subitement, je me suis aperçu qu'avant d'être une mère, elle avait été... une femme !

Ma mère, une femme ! Je suis tombé des nues !

Bon, quand je dis "nue" je m'entends... je suppose que sous son renard argenté, elle portait quelque chose pour poser devant le photographe.

Adrienne

Elle aurait pas comme un léger côté "vamp" l'Adrienne ?

Je comprends que mon père ait été subjugué et je commence à croire qu'elle disait vrai quand elle nous racontait que l'héritier d'un banquier de La Louvière lui avait demandé de l'épouser lorsqu'elle était en service chez des amis de sa famille.


14 juin 2020

Ladies and Gentlemen, about my name !


(Comme le clamait Liza Minnelli lorsqu'elle voulait qu'on prononce correctement son prénom)

En recherchant Dieu sait quoi dans un des tiroirs du meuble séparant le poste d'ordinateur de mon épouse du mien, j'ai retrouvé par hasard le texte du petit speech qu'avait tenu la directrice du département "Analyse" lors de mon départ à la retraite.

Si je vous le montre, vous découvrirez mon identité, soit un secret de Polichinelle, puisqu'un simple regard sur l'adresse mail associée à mes commentaires sur votre blog vous aura déjà permis de la deviner facilement !

Je vous le montre donc (si c'est trop petit, utilisez CTRL+, ça vous facilitera la lecture, utilisez ensuite CTRL- pour revenir aux dimensions originales)

 

Discours003

Que tirerez-vous comme conclusions de la chose ? Je le devine aisément :

  • Qu'il est bien difficile, même pour un esprit alerte tel que celui de ma patronne bien aimée, de débuter une phrase par un mot commençant par "W"
  • Que, comme le soulignait le bon Georges, à l'instar des morts, les retraités sont tous de braves types
  • Que si vous aviez l'occasion de consulter mon épouse, vous apprendriez avec soulagement que partager mon existence n'est pas la béatitude annoncée

N'hésitez surtout pas à me communiquer celles qui m'auraient échappé !


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6 juin 2020

Wyt ti'n siarad Cymraeg ?


Les traducteurs automatiques proposent également  "Ydych chi'n siarad Cymraeg ?"

Rien à voir bien sûr avec le yiddish, je pense qu'il s'agit d'une distinction entre "vous" et "tu". Mais lequel est l'un et lequel est l'autre, les mystères de la langue galloise sont des plus obscurs. Je parle bien sûr de la nuance entre Wyt et Ydych, pour ti'n et chi'n, c'est un simple problème de mutation consonantique : en gallois la terminaison du mot précédent influe sur l'écriture du mot suivant : ti'n et chi'n sont un seul et même mot.

Tout ça, c'est la faute de l'Adrienne qui,  dans son article d'hier, nous parlait des macareux moines. Et moi, les macareux moines, ça me fait penser au Pays de Galles parce que c'est là que nous sommes allés à leur rencontre en bateau (je devrais plutôt dire "barque", eu égard aux dimensions du rafiot, vous connaissez le mal de mer ?).

Donc, quand j'ai lu cet article, je me suis précipité sur ma collection de dias (précipité n'est peut-être pas le meilleur terme puisque ces boites sont stockées sur le dessus de la garde-robe). J'ai retrouvé les chariots ad hoc et j'ai essayé de scanner les dias de cette visite de l'île de Ramsey. Mal m'en a pris : tout est flou, même les fesses de la fille de notre ami René (elle est vicomtesse aujourd'hui) ! J'ai rerangé les boîtes.

Wales006

C'était pendant nos deuxièmes vacances en Grande-Bretagne et nous y avions entraîné nos amis. Comme nous n'avions pas  tout-à-fait la même conception des vacances, nous avions fait un arrangement : notre amie Arlette avait choisi la localisation de la première semaine, moi celle de la seconde.

Quand on y pense aujourd'hui où on règle ça en deux coups de cuiller à pot sur le net, on n'imagine pas ce que c'était qu'une réservation d'hôtel à l'époque, il fallait s'y prendre à temps. Par bonheur le courrier postal était plus efficace alors qu'aujourd'hui. En cas d'urgence, il restait le téléphone (vous vous êtes déjà expliqué en anglais mâtiné belge avec un Gallois ?) et... le télégraphe !

Donc, Arlette avait dégoté un hôtel à Saint Davids dans le Pembrokeshire (le paradis des macareux, "pâl" en gallois, et même des phoques). White Sands Hotel ça s'appelait, il a disparu depuis. Nous étions logés dans une dépendance : une ancienne villa au bord de la falaise avec un escalier en bois descendant vers la plage.

Un matin, en ouvrant les tentures de la chambre, j'ai quand même eu un choc : juste en face de nous à quelques encâblures de la côte il y avait un bâtiment de guerre de la Royal Navy, ça calme !

Ah, la Grande-Bretagne ...

Au fait vous connaissez la différence entre la Grande-Bretagne et le Royaume-uni ?

Cusan da !

 

31 mai 2020

Constellation


Un léger souffle de vent et quelques pas plus loin, sur le sol du sentier, l'image d'un ciel constellé d'étoiles blanches.

Quelques fleurs matures des sureaux ont perdu leurs corolles.

L'image me rappelle l'Adrienne et d'autres amis qui habitent la même région.

Là-bas, aux temps heureux d'avant le virus, les restaurateurs nous proposaient souvent à l'apéro un vin aux fleurs de sureau.

Avec, dans le ciel du verre, les mêmes constellations de petites étoiles blanches.

sureau

Je me demande s'il n'y a pas par là un fabricant de cette douceur étoilée...

 


 

11 mai 2020

Rouletabille


Dans son billet du jour, l'Adrienne nous donne son interprétation d'une image montrant des gamins jouant aux billes sur un chemin de terre. Interprétation comme toujours très réussie.

Ça m'a rappelé, et je n'ai pas manqué de le lui signaler dans mon commentaire, que lorsque je poursuivais laborieusement (ouais, je l'ai déjà faite celle-là) mes études à l'Institut Supérieur de Chimie à Hornu, un de mes condisciples avait amené un paquet de billes à l'école.

Si bien que pendant quelques jours les grands dadais que nous étions se sont mis à pratiquer ce jeu (peut-être même ce sport) sur le terrain entourant l'école.

billes001

Si si, c'est moi le con qui joue et, effectivement,
comme vous ne manquerez pas de le souligner,
j'avais encore des cheveux !

Nous y avons même joué sur le sol carrelé des couloirs et c'est là que l'événement s'est produit.

Monsieur Urbain, un des préparateurs des labos, la quarantaine bien tassée (un vieux, quoi !), est passé par là et s'est esclaffé devant nos tentatives malhabiles. Il a ramassé une des billes et l'a propulsée avec une telle force que nous avions l'impression qu'elle touchait à peine le sol pour aller percuter en plein sa cible à deux mètres de là.

C'est à cet instant qu'honteux et confus, nous avons décidé de remplacer nos parties de billes par des parties de kicker (baby foot pour les Frenchies) au bistro "Chez Camille" en face de la gare de Saint Ghislain.

 

27 avril 2020

Aspirations


En l'absence de Maria, je passe l'aspirateur. Et ce faisant, je pense qu'il faudra bientôt assortir ce passage d'un coup de torchon (serpillière pour les Français, ne semons pas la confusion).

Du coup des images me reviennent : au cours de mon service militaire, ce nettoyage, à l'eau, était quotidien dans les chambrées (et je te parle pas  des époussetages, vercotages, polissages et autres lits au carré !).

C'est pas que j'aie la nostalgie de la chose, mais à bien y réfléchir, je me demande si ça n'avait pas ses bons côtés, par exemple la fameuse mixité sociale qu'on essaie en vain de réaliser aujourd'hui dans les écoles à grand renfort de décrets inscription.

Et aussi cet entraînement à la propreté avec équipe de corvée nettoyage de l'enceinte de la caserne. Et ça me rappelle une anecdote : un jour, un enfoiré (si vous me permettez l'expression) s'était débarrassé de son paquet de cigarettes vide dans un des WC, créant une obstruction de la chose.

La réaction n'a pas traîné : un rôle de garde pour trois mois a été établi. Durant tous nos temps de présence dans notre bâtiment, un mec (extrait de la liste des fumeurs, soit à peu près tout le monde parce que les non-fumeurs refilaient aux autres leur quota de cigarettes à prix réduit, tu parles qu'on s'inquiétait de la santé des appelés à l'époque) en tenue de combat complète, du casque à cette saloperie française de mitraillette Vigneron dont la sécurité de crosse amenait immanquablement à l'enrayage du machin, était posté dans le local des toilettes et devait vérifier la propreté des lieux après le passage de chaque usager. Trois mois ! Qu'est-ce qu'on s'est fait chier (si j'ose dire)!

Tu t'étonnes qu'après ça, ce ne soit pas mon genre d'abandonner mes paquets de chips vides ailleurs que dans une poubelle ! Bon, d'un autre côté, je mange pas de chips, mais tu vois ce que je veux dire !

Je ne suis pas loin de penser que s'il y avait encore le service militaire, l'environnement serait plus propre !

Comment ?

Et les filles ?

C'est vrai qu'à l'époque, je n'ai jamais entendu de chiennes de garde réclamer à cor et à cri (à corps et à cris pour les Femen) l'égalité des sexes face à l'obligation militaire, mais sans doute était-ce un autre temps...


 

23 avril 2020

À la demande expresse de Madame Chapeau

 

J'ai la vague impression d'avoir déjà raconté ce fait héroïque de ma part quelque part, mais j'ai beau fouiller mon blog, je ne retrouve pas ce récit.

Donc, pour répondre à la question de la personne citée dans le titre, non, je ne suis pas un ancien joueur de rugby, mais (car il y a toujours un "mais", n'est-ce pas) un jour, j'ai fait une tentative.

C'était il y a bien longtemps, j'étais chef de la 25ème Unité de la Fédération des Éclaireuses et Éclaireurs (de Belgique). La troupe des éclaireuses organise un petit séjour à la Fresnaie, un domaine appartenant aux scouts catholiques à Dworp.

Je décide donc de leur faire une petite visite de courtoisie (elles, elles disent plutôt "une inspection"), visite au cours de laquelle elles m'annoncent qu'elles vont faire une petite partie de rugby dans la prairie à l'arrière du chalet.

Par "rugby", elles entendent un truc aux règles simplifiées et aux équipes restreintes (de toute manière, contrairement à aujourd'hui, je ne savais de ce sport à l'époque que ce qu'elles venaient de m'en dire), truc auquel elles m'invitent à participer et elles me collent dans la ligne de défense d'une des équipes.

Au bout de quelques minutes de jeu je vois foncer vers moi, volle speed, la cheftaine de troupe. Héroïquement je la ceinture à bras le corps pour arrêter sa charge.

Son totem était "Bison" et, croyez-moi, dans le scoutisme, les totems sont rarement usurpés !

Mon intervention l'a à peine ralentie et elle m'a entraîné avec elle dans l'en-but pour y plaquer le ballon au sol.

Moralités :

  • quand ton adversaire est plus maousse que toi, plaque aux jambes !
  • si tu fais pas le poids pour le rugby, joue à la belote !

Bon, c'est malin, maintenant, d'autres souvenirs me reviennent !

À La Fresnaye, j'ai organisé des camps de formation et même, j'ai assisté à la soirée de mariage d'un chef de troupe éclaireur, soirée animée par... Sttellla !

Mais ce sera pour une autre fois...


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