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Entre nous
1 décembre 2022

Barbara

 
Sur les chaînes françaises depuis quelques jours, passe une pub concernant Barbara. Peut-être pour un disque ou un spectacle, je n'ai pas trop fait attention. Toujours est-il qu'on y entend des extraits de quelques-unes de ses plus célèbres chansons dont "À Göttingen".

À chaque fois, ça me fait souvenir de Bibi !

Bibi, c'était le surnom que nous donnions à Alain Bairamjan à la Fédération des Éclaireuses et Éclaireurs au temps où j'en étais le secrétaire.

C'était un gaillard drôle et plein d'entrain, à l'esprit inventif dès qu'il s'agissait de créer des jeux ou des chansons.

À l'époque, le siège de la FEE se trouvait rue de Woeringen.

Comme dans la plupart des associations, la base du mouvement avait tendance, souvent à raison, de considérer le niveau supérieur au sien comme lourd à porter et de peu d'utilité, c'est un des bonheurs de la vie associative !

Notre Bibi national nous avait donc pondu une chanson dénommée "À Woerigen" qui, sur l'air que vous devinez, se moquait plus ou moins gentiment de chacun des membres du conseil fédéral, c'était très marrant. J'étais un peu déçu je n'avais eu droit qu'à "Jean-Claude qui nous fait des misères", alors que j'étais quand  même capable de plus que ça comme emmerdeur... mais bon !

Là-dessus, l'ayant depuis longtemps perdu de vue, j'ai essayé de savoir ce qu'il était devenu...

J'ai retrouvé son compte Facebook.

Dans sa dernière publication, en mai 2018, il dit tous ses regrets de la perte de la merveilleuse Maurane.

Et dans les commentaires, une personne annonce que lui-même est décédé huit jours plus tard.

Ne pas pouvoir survivre à Maurane, c'est tout Bibi, ça...

Voilà : exit Bibi ! Faut que j'arrête de m'inquiéter des gens que j'ai connus, va finir par ne plus en rester !

P.S. : Vous saviez qu'à ses débuts Maurane faisait dans le jazz ?


 

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4 septembre 2022

Le ver du jour

 
Mais non, pas le verre, c'est pas l'heure de l'apéro ! (encore que...)

Je vous parle de ces mélodies qui, entêtées, vous suivent tout au long de la journée, même qu'à la fin, ça devient énervant et ferait perdre les pédales au plus calme d'entre nous, c'est-à-dire moi (même si ça fait quelques années maintenant qu'on m'a chouravé ma bicyclette).

Donc, ce matin, le réveil-radio ayant par son arrêt coupé le sifflet à Souchon qui chantait "J'ai dix ans",

par association d'idées sans doute (dix ans, c'est à peu près l'âge ou je me suis mis à fréquenter les colonies de vacances), je me suis pris à fredonner "Les Jolies Colonies de Vacances" en préparant le petit-déjeuner.

Je sais, je vous ai déjà parlé de ces fameuses colonies, plusieurs fois même, mais une chose m'est revenue (sans doute à cause de la couleur de foin qu'ont prise les prairies du domaine où je promenais le chien me promenait ce matin).

Les dortoirs de cette ancienne école, toujours munis du cagibi destiné au pion de service durant la nuit, avaient été garnis de lits de camp de l'armée US (des châssis pliants en bois ultra-strong garnis de toile kaki). Sur chacun de ces lits, un sac en toile de lin.

Dès notre arrivée, une fois nos valises (en carton comme celle de Linda de Suza) déposées au pied d'un de ces lits, nous devions nous emparer du sac en question et nous joindre à une étrange procession qui quittait l'immeuble vers la droite, tournait à nouveau à droite dans le chemin longeant l'église pour finalement parvenir dans la grange d'une ferme. Là chacun de nous devait bourrer le sac de paille puis repartir jusqu'à son lit.

Moralité : dans ma jeunesse, j'ai dormi sur une paillasse ! Tu t'étonnes que mes initiales soient JC !

Un jour, le directeur de l'établissement (où travaillaient nos paternels) qui nous offrait ce séjour vient voir comment les choses se passent. Voilà-t-y pas qu'un des moniteurs lui suggère de remplacer les paillasses par des matelas pneumatiques !

Je le savais : c'est con les moniteurs ! En plein mois de juillet, remplacer ces paillasses aérées fleurant bon la campagne par ces machins imperméables puant le caoutchouc où tu macères dans ton jus, faut être con, je vous le dis !


 

12 août 2022

Hep, taxi !

 
Comme (presque) chaque vendredi quand Louise a terminé son boulot,  elle m'appelle pour que j'aille la récupérer et la déposer au manège (remarquez que sa mère y va aussi, mais elle ne va quand même pas faire le détour...*).

Aujourd'hui, pendant la course, j'avais allumé la radio et qu'est-ce que j'entends ?

Les Rolling Stones ! Dans "Lady Jane".

L'accompagnement principal est joué au dulcimer. Pas celui à cordes frappées datant du moyen-âge, mais celui des Appalaches, un étrange instrument voisin de l'épinette (celle dont on peut apprendre à jouer moyennant quelques écus si j'en crois la chanson).

Vous l'avez certainement déjà entendu ce morceau mais je vous le colle quand-même :

Comment ? Vous voulez voir l'instrument ? Y a qu'à demander :

Ah, ces groupes des années soixante, quelle inventivité, quelle étonnante génération!

Normal, c'est la mienne !


 * En vérité, comme l'heure à laquelle Louise finit est éminemment variable, il est préférable de conserver la configuration actuelle.

12 juillet 2022

Goal !

 
À la télé, été oblige, il n'y a que des rediffusions et même souvent des rererediffusions.

Alors, hier soir, j'ai regardé le match Angleterre - Norvège. Normalement, je ne regarde jamais le foot à la télé mais je fais parfois une exception pour une rencontre féminine. Je trouve le jeu des filles plus engagé, plus vif, moins calculateur que celui des mecs.

J'ai pas été déçu ! Les Angliches ont écrasé les pauvres Norvégiennes huit buts à rien !

Ça m'a rappelé qu'au cours de ma carrière footballistique, j'ai porté un jour les couleurs de "L'ancien Sept".

L'ancien Sept, c'était à l'époque un club de foot amateur composé d'anciens élèves (je devrais plutôt dire "garnements") de l'école communale numéro 7 de la ville de Bruxelles, une école située rue Haute, au cœur des Marolles. Notre ami Léon, un echte Brusseleir habitant précisément rue Haute, avait organisé une rencontre amicale entre cette équipe et celle où nous jouions en "corporatif" et qui, n'en déplaise aux psys, s'appelait "Analyse" parce que tous ses membres appartenaient au service analytique du laboratoire central de notre entreprise.

Nous nous rencontrons donc et au moment d'entamer la partie nous nous apercevons que nos adversaires n'ont que dix joueurs. Comme nous étions plus nombreux que nécessaire (ceux qui ne jouaient pas étaient quand même toujours présents, question de ne pas rater la "troisième mi-temps", élément essentiel du match) nous leur avons proposé de leur fournir le joueur manquant... et c'est moi qu'on a désigné !

C'est au cours de ce match que j'ai marqué le seul but de ma carrière footballistique en lobant le gardien.

Le retour au vestiaire a été assez pénible, je peux vous l'assurer !


 

3 juillet 2022

Tout ça, c'est la faute à l'Adrienne !

 
Vous vous souvenez de ce billet de la dite Adrienne à propos des charrettes à chien et autres chiens de charrette ?

À sa lecture, mon épouse s'est précipitée sur le stock de photos "papier" soigneusement dissimulé dans le bas d'un de nos buffets (Le reste du stock dort dans deux grands cartons sur le dessus de la garde-robe de la deuxième chambre de l'appartement) pour en extraire devinez quoi ? Une photo de charrette à chien ! Photo que vous pouvez admirer dans les commentaires du billet en question.

L'ennui, ces que ces boîtes servant normalement à l'archivage de documents, sont en réalité des pièges sournois. Dès que vous en ouvrez une pour y chercher un truc bien précis, vous oubliez bien vite votre objectif pour remuer un passé plus ou moins lointain. Si lointain parfois qu'il dépasse largement le vôtre.

Pour respecter la tradition, mon épouse en a extrait mon ascendance paternelle jusqu'à la quatrième génération.

Pour la photo de mon père ne cherchez pas : le carton en question ne contient que des photos plus anciennes et de toute façon, j'ai déjà donné.

Voici donc celle de mon grand-père (Il y a quelques années, j'ignorais même son prénom, c'est la même Adrienne qui a confirmé qu'il s'appelait Louis en retrouvant le lieu de sa sépulture  dans des archives relatives aux victimes de la guerre 14-18).

Louis002

Si j'avais été plus attentif, je l'aurais su depuis longtemps qu'il se prénommait Louis puisqu'une autre photo de lui, assis sur un tonneau, est en réalité une carte postale envoyée à un cousin et signée de son prénom.

Louis001

Vous pensez bien que pour les deux générations précédentes, je n'ai aucun prénom, je ne suis pas comme l'Adrienne et mon neveu Joe Krapov féru de généalogie : je suis déjà bien encombré assez de ma propre histoire !

Louis003

Louis004

Voilà, vous avez découvert nos points communs ?

Comment, vous ne m'avez pas vu ? Pourtant, là aussi j'ai déjà donné !

Allez, je vous aide : nous sommes une famille de pince-sans-rire aux oreilles bien décollées !


 

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19 juin 2022

Scie(s)

 
Ce matin, à la fin du petit-déjeuner, mon épouse me pose une question : connaîtrais-je par hasard la suite des paroles de "Mon père était vétérinaire" au moment où un cheval récalcitrant souffle, avant le dit véto, dans le petit tube en verre ? C'est une de ses comparses de l'atelier de peinture sur soie (et sur soi par débordement malencontreux) qui l'avait fredonnée mardi.

Je n'ai pas fait de commentaire sur ce qu'on peut bien apprendre dans un atelier de peinture sur soie et j'ai, pour pallier ma propre  méconnaissance de la chose, effectué une petite recherche sur la toile. Eh bien, la suite est très variable et d'ailleurs ça commençait mal puisque certaines versions parlent du frère plutôt que du père.  Il y a néanmoins une constante à travers toutes les versions : l'incident conduit à la mort du véto, ce qui permet de graver sur la tombe de ce dernier la rengaine en question et transforme cette dernière en "scie".

Et de ces scies j'en connais plus d'une dont celle de la rue des Bouchers :

Un soir d'été, popom, popom,
Dans la rue des Bouchers, popom, popom,
Une jeune beauté, popom, popom,
Fut assassinée, popom, popom,
Et la police, popom, popom,
Toujours pleine de malice, popom, popom,
Fit plaquer des affiches, popom, popom,
Sur lesquelles on lisait :
Un soir d'été etc...

Mais ma préférée, c'est celle de la chaussée d'Antin :

Je demande au joueur d'orgue
S'il connait la chaussée d'Antin.
Aaaarêtant sa manivelle,
Il me dit "Je connais l'endroit !
Jusque la morgue suivez la Seine
Et puis c'est toujours tout droit!"
Je suis la Seine jusque la morgue,
Mais ne trouvant pas mon chemin,
Je demande au joueur d'orgue
S'il connait la chaussée d'Antin...

Normal que ce promeneur se soit perdu, puisqu'à Paris, il n'y a pas (ou plus ?) de chaussée d'Antin. Mais il y a bien une rue de la Chaussée d'Antin. Je le sais, j'y suis allé assister à une réunion au siège de l'EEDF.

Me prenez pas tout de suite pour un type "branché", c'était pas l'EDF mais les Éclaireuses & Éclaireurs de France. J'étais là pour discuter de l'organisation d'une journée internationale du scoutisme "ouvert" ou "laïque" ou "pluraliste" ou "non confessionnel", c'est comme vous préférez.

J'ai pas tout tout compris, parce que pendant la moitié du machin, un des représentants des "Escoltes Catalans" et le secrétaire des EEDF originaire de Perpignan ont exposé, chacun dans leur idiome, les subtilités séparant le catalan de l'occitan. J'étais pas venu pour rien !


 

9 mai 2022

Bruxelles

 
Quand on est jeune, on est con (et généralement, le temps n'arrange rien à l'affaire comme le souligne l'adage wallon "pû vî, pû sot").

Donc, étant jeune, j'avais pris à la lettre les termes de mon contrat d'emploi flambant neuf exigeant que je réside dans un rayon de vingt kilomètres autour du labo situé à Neder -Over-Heembeek (je constaterai plus tard l'extrème élasticité de cette distance).

Étant toujours jeune, au lieu de chercher posément une résidence la plus proche possible de ce lieu, j'ai accepté la proposition d'une connaissance de ma belle-mère qui avait signalé un appartement libre voisin du sien à Anderlecht, donc à l'autre bout de Bruxelles, ce qui n'a pas manqué de me poser un problème de trajet matinal (problème vite réglé puisque dans mon labo, je suis tombé sur un collègue doté d'une voiture qui habitait dans le même coin).

Après ça, ce même collègue a fait construire un immeuble à Jette et j'y ai loué un appartement : c'était déjà un peu moins loin.

Aujourd'hui bien sûr je vis dans un autre appartement situé à une demi-heure à pied du site mais, hélas, je ne dois plus y aller...

Bref, même si avec la longueur de l'introduction le mot n'est peut-être pas très approprié, à un moment de mon existence, je suis devenu un immigré wallon à Bruxelles.

Ah, Bruxelles, dès le début j'ai su que j'allais m'y plaire !

Pourquoi ?

Comment ne pas aimer une ville où en débarquant vous apprenez avec ravissement qu'il s'y trouve une association de "prinkerejagers" ?


 

9 novembre 2021

Allez hop, du balai !

 

Quatre-vingts, bien tassés ! (de balais)

Dire que quand j'en ai eu soixante, je parlais déjà de bilan comme vous pourrez le constater ici.

Peut-être qu'aujourd'hui, il serait temps de m'y mettre.

Là, les gens qui me fréquentent et ne connaissent que trop bien mon caractère de râleur professionnel s'apprêtent à se voir administrer une longue liste d'amères récriminations.

Eh bien non !

Tout bien pesé, en remontant jusqu'à mon tout premier souvenir (un cou de femme orné d'un collier de grosses perles de couleur ivoire penché au-dessus de moi) à travers les avatars les plus divers, je me dois de déclarer, à l'instar de celui dont Ruth, mon amie écossaise, disait avec un tremolo dans la voix "He is so gorgeous!  " : Oh_la_belle_vie !

Ce brin d'enregistrement a été réalisé (merci, j'ai dû installer Audacity !) à l'intention de ceux qui se sont demandé à quoi pouvaient ressembler ma voix et mon accent à couper au couteau, les voilà satisfaits j'espère...


 

18 juin 2021

Vous chantiez ? J'en suis fort aise...

 
Ce matin, en remontant en voiture après la promenade du chien, je passe de Musique3 où un gaillard évoque les aventures de Ludwig van avec l'une ou l'autre nobli... (quel est le féminin de nobliau ?) à la première chaîne radio et qu'acoustique-je ?

Non d'un petit boy-scout ! Ani couni chaouani ! Je n'avais plus entendu cet air iroquois depuis la fin des années septante (oui, je suis belge) lorsqu'il faisait partie du répertoire de la troupe des éclaireuses de mon unité !

C'est fou ce qu'on pouvait chanter, à la moindre occasion, dans cette unité ! Mais pourquoi diable une berceuse iroquoise ? Souvenir d'un temps où l'indianisme avait envahi le scoutisme avec ses totems, ses sachems et ses pieds-tendres ?

Remarquez que les filles chantaient aussi Hava Nagila et je pouvais difficilement les suspecter d'être d'ex-kiboutzniks nostalgiques.

Bah, laissons tout cela, l'important n'est-il pas de chanter ? Ensemble !


 

28 mai 2021

Leçons particulières

 
Les aventures de l'Adrienne et son Léon m'ont fait souvenir du temps de mon école primaire.

À l'époque, il n'y avait pas, comme aujourd'hui, d'épreuve de fin de niveau externe et obligatoire. Néanmoins, on organisait dans chaque canton une épreuve de fin d'études primaires réputée difficile et baptisée, ô joie, l'examen cantonal.

Cette épreuve n'était donc pas obligatoire et les instituteurs des diverses écoles communales ne poussaient à s'y inscrire que leurs meilleurs élèves, inutile d'avoir l'air con, n'est-ce pas...

Quand je suis entré en cinquième primaire, mon instituteur (une espèce de génie de l'éducation dont je vous ai déjà parlé et qui menait de main de maître l'instruction parallèle des six niveaux) s'est mis en tête de me faire participer à cette épreuve à la fin de l'année scolaire, si bien qu'après ma journée de classe normale, il m'emmenait chez lui (c'était pas loin : son logement de fonction communiquait avec l'école) pour me faire ingurgiter en supplément la matière de la sixième année.

Il m'avait sans doute pris pour une sorte de surdoué alors que j'étais bêtement curieux de tout et doté d'une bonne mémoire. Faut dire qu'au milieu de quelques gamins dont le rêve était de finir porion dans un charbonnage ou laboureur à traction chevaline comme leur fermier de père, c'était pas très difficile de passer pour une lumière.

Bref, j'ai eu du boulot pour l'année et mon instit a pu me conduire dans sa quatre chevaux Renault (celle qui servait à nous montrer comment fonctionnait un moteur à explosions) dans une école d'Houdeng-Aimeries où avait lieu l'examen.

J'ai pas fini premier mais presque et il avait l'air satisfait. Moi, ça ne m'a pas servi à grand chose : j'aurais pu entrer directement à l'athénée mais mes parents ont jugé que j'étais trop jeune et j'ai donc effectué normalement ma sixième primaire. Comme je n'avais plus rien à étudier, c'est moi qui ai aidé le maître à apprendre à lire, écrire et calculer aux première et deuxième années.

J'aurai fait de tout dans ma vie !


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