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Entre nous
11 novembre 2022

Faux-cul !

 
Tiens, Canal ne me signale pas que j'aurais déjà utilisé ce titre ? C'est étrange me connaissant, mais passons...

Mercredi, nous sommes allés rendre visite à notre ami René dans son home médicalisé. Ce home est une construction en U et notre ami est logé dans la dernière chambre du premier étage de la branche du U opposée à celle de l'entrée (vous suivez ?). Il faut donc à l'aller comme au retour parcourir la quasi totalité du bâtiment en traversant au passage la grande salle commune.

À l'aller, des résidents, la plupart en fauteuil roulant tentaient avec plus ou moins de succès de réceptionner un ballon lancé par une animatrice. Au retour, la salle s'était transformée en réfectoire. À la sortie de celui-ci, deux gaillards (enfin, gaillards, c'est façon de parler) installés aux aussi dans leurs fauteuils roulants embouteillent la sortie.

Le plus proche de nous nous remarque et s'écarte pour nous laisser passer mais le second, qui ne nous a pas vus, s'engage dans le couloir.

Il tente d'y progresser tantôt en poussant sur une des roues de l'engin, tantôt en essayant de tirer sur une des mains courantes garnissant les murs du couloir. Chacune de ces manœuvres ne le fait progresser que de quelques centimètres et de surcroît l'amène à dévier vers une des parois.

N'écoutant que mon bon cœur (et mon envie de quitter les lieux, c'est là qu'intervient le titre) je lui propose de l'aider ce qu'il accepte tout en s'inquiétant de qui je suis à quoi je réponds "un visiteur" et j'apprends qu'il se rend tout au bout du couloir dans une autre salle. Je l'y gare face à une table et fais demi-tour.

C'est là que je croise le deuxième qui lui, malgré une masse qui me paraît colossale, manie son véhicule avec maestria et me gratifie d'un "Merci pour mon copain !". Et je me demande si, sans notre arrivée, il ne s'apprêtait pas pousser l'autre avec son propre fauteuil, le train-train quotidien quoi...


 

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7 novembre 2022

Le ver du jour

 
Ce matin, surgi de je ne sais trop où, c'est le tralala qui me trottait en permanence dans la tête.

Mais si, vous connaissez : "Avec son tralala, son petit tralala, elle n'avait pas besoin de castagnettes..."

Bon, c'est tout ce dont je me souvenais. Aussi me suis-je mis à la recherche de la version complète et je suis tombé sur ceci :

(Si vous vous sentiez floués, version complète ici : https://youtu.be/qXFNnQtDGsE )

Et du coup, je me suis rappelé qu'on avait donné ce film récemment à la télé. Bon, "récemment" à mon âge, ça pourrait encore bien être l'an dernier !

J'avais vu le début du film et puis, j'ai abandonné Blier à ses emmerdes...

Mais j'avais eu le temps de voir cette scène où quelques gaillards sont réunis dans un local autour d'un bureau et d'un piano et travaillent à un spectacle. Ce qui m'a frappé, c'est que bien qu'étant à l'intérieur, ils portaient des manteaux et même des couvre-chefs !

J'en ai conclu que nous n'avions rien inventé pour économiser l'énergie. L'était vachement moderne le vieux cinoche !


 

27 juillet 2022

L'exception culturelle

 
Vous vous rappelez la Boss ?

Dans son numéro du 14 juillet (lequel m'est parvenu hier en vrac avec les résultats de mon analyse sanguine, les vignettes de la mutualité et deux courriers datant du début du mois où l'administration communale nous avertit de la mise en place du plan canicule, merci Bpost, plus occupée à  bloquer les rues avec ses camionnettes de livraison de colis arrêtées n'importe où qu'à distribuer le courrier) l'hebdomadaire "Le Vif" publie une interview de la petite dame.

On y apprend qu'elle a fait réaliser et publier pour chaque pays (64) où la société est en activité l'écart des salaires entre hommes et femmes, un "gap" qu'elle aimerait voir combler. Surprise : un seul pays rétribue mieux les femmes que les hommes* : la Belgique !

La Belgique, "Ah quel beau pays Mesdames, c'est le paradis des petites femmes!", comme le chantait Polin (Pierre-Paul Marsalés) et bien d'autres après lui dont Joséphine Baker.

Bon, d'accord, c'était pas à propos de la Belgique mais plutôt un hymne à l'empire colonial français et au machisme de bas étage, mais j'emprunte où je peux, n'est-ce pas...

* C'est scandaleux, il faut que ça cesse !


 

21 juillet 2022

Concile

 
Hier, nous sommes allés au Domaine des Trois Fontaines sans le chien qui est une chienne.

C'est que Madame Jaja — celle-là même qui, dans son laboratoire de spectrométrie infrarouge, chantait avec moi à tue-tête la chanson de M : Qui de nous deux inspire l'autre ? — avait organisé une rencontre avec Greta dans le restaurant installé dans l'orangerie du domaine.

Nous sommes arrivés sur place quasi en même temps  et mon épouse et moi avons échangé avec Greta les trois bises traditionnelles sur les joues, Jaja a demandé que l'on se contente d'un check (sans provision de virus) du poing.

Virus oblige également, cela faisait des années que nous ne nous étions plus vus. Greta qui sort d'un cancer avait un peu maigri et à défaut d'être aujourd'hui toujours somptueuse (encore que...) était resplendissante. Jacqueline qui n'était déjà pas bien grosse a maigri elle aussi, je crains que cette peur de la contamination virale soit devenue un brin obsessionnelle chez elle et lui fasse se mettre la rate au court-bouillon, ce qui ne manque pas de nous inquiéter, nous le trio restant.

Une fois installés à table et l'apéritif servi, j'ai levé mon verre en disant "Eh bien, à notre santé et notre  amitié !" mais je n'ai pas eu le temps de commencer à boire, Greta s'est écriée "Dans les yeux !". Le chef étant le chef, même en maillot de bain (j'ai toujours rêvé de la voir en maillot de bain), nous avons donc entrepris d'entrechoquer délicatement nos verres en nous regardant dans les yeux.

Pour moi, contempler les yeux d'une femme, c'est comme plonger dans un autre univers qui me remue, me bouleverse, m'enivre bien plus que le Kir que je tiens à la main. Alors, vous pensez, avec trois...

Après ça, le temps s'est mis à galoper pendant le grand échange de nouvelles entre ces dames. Je n'y ai pas trop participé, trop occupé à contempler ces amies se hâtant de rattraper le retard généré par le maudit virus.

Vivement la prochaine !


 

25 juin 2022

J'adore les salles d'attente !

 
Hier, j'avais rendez-vous chez mon cardiologue. Nous sommes faits pour nous comprendre : je suis toujours en avance, il est toujours en retard. Il a son cabinet dans une clinique où une salle d'attente sert d'antichambre à différents hommes (ou femmes) de l'art.

Ça m'a donné tout le temps de contempler à loisir le comportement d'un gamin d'environ trois ans qui attendait en compagnie de sa mère. Elle essayait, en pure perte, de l'intéresser aux images plutôt enfantines ornant un fascicule de pub pour le don d'organes. Lui, s'en moquait royalement et plutôt que de rester assis auprès d'elle, il est d'abord allé s'asseoir sur une petite tablette prolongeant la banquette d'en face. Ensuite, il s'est mis à circuler un peu partout pour finir par coincer sa main dans l'ouverture d'une poubelle munie d'un couvercle à ressort et à beugler pire qu'un chanteur punk. Une fois dégagé, il  a essayé d'ouvrir les portes des cabinets de consultation entourant le hall d'attente, puis, il a découvert le distributeur d'eau fraîche. Sa mère a alors eu l'étrange idée de lui montrer le fonctionnement de la chose. Après avoir bu deux gobelets d'eau, il a dû trouver que le sol était un peu sec et s'est mis à répandre de l'eau par terre. Sa mère a alors essayé de lui barrer l'accès à l'appareil en l'appelant mon amour  et mon trésor, c'est la première fois que je vois un trésor hurlant. Bref, on a été sauvés par l'ouverture de la porte du cabinet de leur médecin(e) non sans que le gamin réussisse encore à se coincer un doigt dans le système de fermeture de l'arceau de sécurité de sa poussette qu'il avait tenu à manipuler lui-même...

On nous prépare une intéressante génération d'excités, je vous le dis. Qui c'est le zigoto qu'a banni les mandales pour les remplacer par des négociations ?

Là-dessus, mon cardiologue était prêt, il a examiné mon cas et m'a donné rendez-vous dans six mois, avec un enregistrement préalable au Holter. Ça fait deux ans qu'il me fait le coup pour une sombre histoire de blocs et de faisceaux auxquels je ne comprends rien. J'espère qu'il n'est pas en train de comploter le placement d'un pacemaker. Si c'est le cas, je prendrai un modèle américain :

colt


 

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17 mai 2022

Vous prendrez bien une bière ?

 
Les voisins du cinquième sont rentrés de voyage.

Samedi dans l'après-midi, ils ont sonné à la porte palière de l'appartement (enfin, je dis "ils", mais j'imagine qu'un seul d'entre eux a enfoncé le bouton ad hoc) au grand déplaisir du chien (qui... vous connaissez la suite maintenant) que j'ai dû poursuivre à travers l'appartement pour enfin l'enfermer dans notre chambre.

"Nous sommes venus vous remercier car sans vous, nous ne serions jamais partis !" lance la dame pour notre second échange verbal et dans la foulée, elle ouvre le rabat du caddie qui l'accompagnait, je me demandais bien pourquoi, et en extrait deux packs de quatre bouteilles d'Orval annonçant "Nous avons cru comprendre que c'était votre bière préférée...". Effectivement, dans la conversation que j'avais eue avec son mari, j'avais déclaré que le seul intérêt que je voyais au manège que fréquentent mes petites-filles, c'est qu'ils avaient de l'Orval à leur bar.

L'Orval, c'est une bière trappiste fabriquée à l'abbaye du même nom à deux pas de la frontière française, pas très loin d'Avioth. Elle a une caractéristique particulière : même en Belgique, elle n'est pas facile à trouver dans le commerce, contrairement aux Chimay, Rochefort et autres Westmalle. C'est que les moines d'Orval, malgré le succès de leur bière se refusent obstinément à en brasser d'avantage.

Chez Colruyt, il n'y en a pas, chez Carrefour encore moins (quoi que moins que pas, c'est un peu bizarre) reste Delhaize où il faut la commander en entrant au magasin et , s'ils en ont en stock, vous avez droit à un pack par personne. Les Delhaize du voisinage étaient à sec et nos voisins ont donc dû dégoter par téléphone un magasin côté flamand qui en disposait encore et s'y rendre pour obtenir leurs deux packs réglementaires.

J'ai vraiment dû les avoir sortis d'un gros problème dis donc ! (D'autant qu'ils y ont joint une bouteille de Prosecco  et un ballotin de pralines pour mon épouse qui n'avait fait qu'attendre mon retour...)


 

2 mai 2022

La vie de retraité

 

Hier dans la soirée, Émilie appelle sa grand-mère. Durant le weekend, elle a loué un van pour trimbaler des chevaux à travers la Belgique. Pour le rentrer à son point d'attache (à Seneffe) elle doit aller le récupérer au manège (à Strombeek-Bever) à sept heures du matin, mais sa mère a oublié que ce lundi elle n'est pas en télétravail et ne peut donc l'y déposer.

Du coup, qui s'y colle ? Devinez !

Bon, je saute du lit (expression consacrée mais loin de la réalité) à six heures et effectue le déplacement Laeken - Jette - Strombeek - Laeken dans le délai imparti.

Au moment où je pénètre dans la propriété pour remettre la bagnole au garage, une de nos voisines du cinquième et son mari  me font de grands gestes pour m'arrêter (bien inutiles d'ailleurs puisqu'ils obstruent l'entrée en compagnie de quelques valoches à roulettes).  Ils me font baisser ma vitre et la môme, qui a d'ordinaire le mutisme d'une porte de grange, retrouve subitement la parole pour m'expliquer leur triste situation.

Ils ont commandé un taxi qui est déjà très en retard et ils craignent qu'il n'arrive jamais à temps pour les déposer à l'aéroport, d'autant qu'au téléphone, le standardiste leur a dit qu'en ce jour de l’Aïd el-Fitr, il y a une énorme pénurie de chauffeurs de taxi !

Et qui qui s'est farci Zaventem Airport aller-retour ?

Une fois installée à l'arrière le cul au chaud dans les poils du chien qui est une chienne, la dame est retombée dans son silence. Son mari plus loquace m'a fait la conversation. Je me demande s'il n'est pas français même si aujourd'hui, il ne portait pas ce large béret qui m'évoque quand il le porte la tenue des Chasseurs Alpins (dans le doute, j'évite de citer celle de la milice de la France du Maréchal nous voilà).

Sur le retour, j'ai pu constater que nous sommes bien le jour dit : les rues sont remplies de musulmans en tenue de fête et transportant des plateaux de nourriture. Même les ados de la cité Versailles ont échangé leur uniforme régulier (jeans, sweatshirt à capuche et écouteurs stéréo) contre une djellaba de bon aloi.

La semaine commence fort pour les retraités !

 

26 avril 2022

Caramba, encore raté !

 
Hier, Dieu seul (ou peut-être ma femme) sait pourquoi, une chanson me trottait dans la tête. Une chanson qui dit "It Don't Mean a Thing If It Ain't Got That Swing".

J'avais donc pensé vous parler de cette époque de ma vie où j'étais un fondu de jazz. (Je le suis toujours, mais à l'époque c'était plus "exclusif", disons).

Je n'ai pas eu le temps de mettre mon projet à exécution et, en digne procrastinateur, j'avais décidé de le faire aujourd'hui.

... Et c'est là que l'Adrienne m'a coupé l'herbe sous le pied avec sa vidéo !

Mais ce n'est pas du jazz, vous écrierez-vous.

Peut-être, mais c'est encore mieux :  c'en est l'esprit.

Vous avez vu les gamines ?

Ce balancement, c'est le swing, l'essence même du jazz, et c'est Ella qui le dit, alors, que voulez-vous que je vous raconte de plus...


 

2 avril 2022

Un autre monde

 

Hier, nous sommes  retournés dans cette demeure dont parlait le chien qui est une chienne l'autre jour.

La petite-cousine de mon épouse est décédée "inopinément", comme on dit. Nous nous sommes donc rendus (sous la neige) au crematorium de Mons où son fils a résumé l'existence de sa mère et pour confirmer le côté bonne vivante de celle-ci nous a fait entendre en conclusion une chanson de ma toute prime jeunesse dis donc : "Ah le petit Vin blanc", version Tino Rossi. Ce sont les arrières-petites-filles de la défunte qui ont dû être surprises ! Pour son côté "sorteuse", il ne nous a pas fait écouter "C'est loin tout ça !" qui date de la même époque, il n'avait pas le temps d'être exhaustif.

Néanmoins, pour attendre le retour des cendres avant de les conduire au cimetière, tout le monde a été convié à prendre un petit en-cas au Champagne (Bordeaux rouge ou bière blonde pour les allergiques, j'ai vu personne boire de l'eau en dehors des enfants) dans cette maison où j'ai enfin commencé à comprendre l'utilité d'un hall de dix-neuf mètres de long.

Nous, nous nous tenions dans la petite salle à manger (avec quand même un coin salon) où le lustre en cristal  et son bon mètre cinquante surplombait encore largement les personnes présentes, c'est vous dire la hauteur sous plafond de l'endroit ! Dans la pièce de l'autre côté du hall mon épouse a reconnu le fondateur de Pairi Daiza, un copain du fils de la maison qui, lui, œuvre dans le milieu bancaire. Bref, du "beau monde".

Remarquez que parmi tout ce peuple, c'est encore mon épouse qui avait les plus anciens souvenirs en commun avec la défunte : leurs mères étaient cousines, elles habitaient le même patelin et se voyaient très régulièrement. Nous avons même une photo où ces petites-cousines se trouvent ensemble sur un char du cortège fêtant la libération de leur patelin à la fin de la deuxième guerre.

J'ai bien peur (c'est façon de parler bien sûr) de ne plus jamais retourner dans cette étrange demeure.


 

27 mars 2022

Le pire, c'est que je le savais...

 
Quand nous sommes passés en code jaune du baromètre Covid, j'ai immédiatement pensé que ça allait rapidement déboucher sur une accélération de la transmission. Ça n'a pas raté : deux jours plus tard, le taux de reproduction du bazar était repassé au-dessus de un. En raison de quoi j'ai continué à porter le masque et tout et tout.

Début de la semaine dernière, mon épouse et moi avons démarré un rhume : sinus encombrés, gorge irritée, pas de température. Hier matin, comme nous nous apprêtions à nous rendre à la crémation d'un copain (décédé, rassurez-vous !), le téléphone sonne : notre fille nous annonce qu'Émilie ayant de forts symptômes grippaux a réalisé un autotest qui s'est révélé positif. Nous en avons donc effectué un nous aussi et paf ! Positifs tous les deux !

Le nouveau variant m'a donc l'air vachement contagieux. Au point que je me demande si tout le pays n'est pas contaminé en pensant qu'il a un bête rhume...
 


 

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