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Entre nous
15 décembre 2009

C'est clair !

Cela faisait un petit temps déjà qu'il me semblait que les Français parvenaient de plus en plus difficilement à distinguer le "in" du "un" dans leur prononciation.

Bien sûr, sous l'influence de mon passé scientifique, j'avais ménagé une large place à un léger doute : celui relatif à mon acuité auditive. Cette dernière, sous les atteintes combinées de l'âge, des excès et de toutes ces sortes de choses, aurait pu s'être détériorée.

Mais il n'en est rien.

C'est officiel : la chose est tellement entrée dans les mœurs que l'auteur (un certain David Mc Neil) d'une des dernières chansons (Souvenez-vous) de Julien Clerc y fait rimer "fin" avec "parfum".

Vous ne me croyez pas ? Je cite :

..."On aurait pu rouler sans fin
Dans les couleurs et les parfums"
...

Vous  doutez toujours ? Qu'à cela ne tienne :


Julien Clerc Souvenez vous
envoyé par davidharry. - Regardez la dernière sélection musicale.


Ah !
Ça vous en bouche un coin, hun ?

Pauvre France...


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8 décembre 2009

Putain ! (comme aurait dit Cabrel)

Ce matin, dans mon petit pays provisoire, une bande de malfrats décide de rafler la recette d'une vente publique de bois.

Ils font donc irruption, armés de Kalachnikov dans le local où celle-ci se déroule. Ils y tirent quelques coups de feu et réclament la caisse. On la leur donne, bien évidemment, et ils se replient en emmenant un otage. Ils arrosent encore un peu en sortant dans la rue avant de disparaître.

Le soir même, au journal télévisé, la présentatrice relate les faits et déclare "Les agresseurs se sont fait remettre le butin de la vente".

C'est mon cousin, agent aux eaux et forêts, qui va être ravi d'apprendre que ses activités sont assimilées par cette charmante personne à du commerce à main armée !

garde


4 décembre 2009

Geste commercial

Fin juillet, nous sommes entrés dans un restaurant italien à Wemmel : "Al Peperone". Nous vivions depuis quarante ans à moins de deux kilomètres de là mais ne l'avions jamais fréquenté.

Comme il nous avait beaucoup plu, nous y sommes retournés très régulièrement, regrettant de ne l'avoir découvert que quelques mois avant de devoir déménager.

Voici quinze jours nous y faisons un saut et commandons un carpaccio d'espadon. Le patron se trompe et nous en fait servir un de saumon. Nous ne signalons pas la chose et continuons notre repas comme si de rien n'était.

Ce midi, comme le ring était irrémédiablement embouteillé, nous faisons un détour par la banlieue nord pour rentrer chez nous. Ce trajet nous amène à passer devant le restaurant et je propose à mon épouse d'y manger une simple pizza.

Accueil comme toujours chaleureux et prévenant d'un membre du personnel qui nous installe à une table et prend notre commande.

Survient alors le patron qui nous serre la main, s'inquiète de notre santé et nous déclare : "Lors de votre dernière visite je vous ai servi du saumon alors que vous aviez commandé de l'espadon et vous n'avez rien dit. Je l'ai découvert en me couchant car je me repasse toujours alors le déroulement de la journée. Je suis vraiment désolé !"

Nous l'assurons qu'il n'y avait pas là de quoi fouetter un chat et attendons nos pizzas. Mais à notre grande surprise, il nous a d'abord été servi... un carpaccio d'espadon !

Ça, c'est un commerçant, n'est-ce pas ?

Mais le plus étonnant dans tout cela, c'est qu' il ait pu se souvenir de la chose : ce restaurant est ouvert midi et soir, sept jours sur sept et il doit y défiler, à vue de nez, entre cinquante et quatre-vingt personnes par jour.

Ces Italiens m'épateront toujours !


21 novembre 2009

J'aurais dû me méfier

Déjà, quand j'ai pénétré dans le hall de l'école de Louise et qu'un gamin d'environ sept ans s'est écrié à l'adresse d'un copain caché à ma vue par le coin du couloir : "En v'là un !",  j'aurais dû me méfier.

Mais le gosse s'est avancé vers moi et m'a tendu un petit folder portant comme titre le texte exact de ma participation au défi de ce samedi (Je réfléchis) et m'a dit : "C'est pour la sécurité routière M'sieur !"

Quand il a ajouté : "Et vous pouvez acheter un plus gros document pour vingt cents à mon copain, là" , j'aurais dû me méfier.

Mais bon, vingt cents, si ça pouvait leur faire plaisir...

Je file donc la pièce ad hoc au comparse qui me tend un opuscule dont il possède une série soigneusement rangée sur un banc. Il empoche le fric et je m'éloigne tandis qu'il crie à la surveillante de la garderie : "J'ai déjà quatre euros !".

Comme Louise ne semble pas sortir de son atelier théâtre, je jette un œil au fascicule.

Il est intitulé "Tuyau pour une bouteille" et porte le sigle de la ville de Bruxelles (une silhouette de Saint Michel terrassant le démon). Jusque là, rien d'anormal.

La quatrième de couverture m'intrigue déjà plus : elle est semée de logos de sponsors, dont la firme qui m'employait jadis, avant que je ne prenne ma retraite.

J'ouvre la chose et la parcours et là, j'ai bien dû me rendre à l'évidence : je m'étais fait avoir comme un bleu (ou un con, c'est sans doute cela que sous-entendait le "En v'là un !") !

Le machin est une sorte de plaquette distribuée gratuitement aux habitants de ma bonne ville pour annoncer une action de collecte de bouteilles en plastique. Action destinée à préparer la population à l'adoption du tri sélectif. Action qui s'est déroulée en... 1992 !

Dans quelle cave obscure ont-ils déniché ce stock de brochures ? Dieu seul le sait.

Mais j'ai au moins appris une chose : la raison pour laquelle l'établissement que pratique Louise est appelé "d'enseignement spécial".


bouteille001


11 novembre 2009

C'est l'plombier !

Oufti ! Comme on dit dans certaine région de mon pays. Ça fait une paie que je n'étais plus venu ici !

Faut vous dire que, si le déménagement a été mené rondement par des professionnels de la chose, le démarrage à notre nouvelle adresse fut rempli de surprises.

L'avant-veille du grand départ, nous nous sommes aperçus que les WC s'étaient subitement bouchés. Les deux en même temps, évidemment. Le lendemain, le plombier, mandé par la concierge, se présente dès potron-minet pour constater comme moi que c'est bouché, sans doute après la jonction des deux décharges (son hypothèse : des plaques de calcaires détachées lors de la remise en service de l'installation inutilisée pendant un an) et m'annoncer qu'il n'y peut mais, et que je devrais m'adresser à Louis le déboucheur dont il me file le numéro de téléphone.

Le dit Louis, dûment contacté, se présente dans l'heure et (après s'être assuré que je pouvais lui régler cash le forfait de 125 €) s'active avec tout son matériel. Il me quitte après une demi-heure en me montrant que tout s'évacue impeccablement (enfin, compte tenu de la hauteur des siphons à l'ancienne qui fait que leur amorçage ne se produit qu'au moment où vous palissez de crainte de voir la chose déborder).

Pour déboucher, ça il avait débouché le Louis : deux jours plus tard, alors que nous commençons à nous sentir chez nous, le gérant des immeubles vient sonner à notre porte pour nous annoncer que nos toilettes se déversent dans le couloir des caves, que le plombier passera en urgence le lendemain et nous demander de modérer l'usage des WC.

Homme de parole, le plombier se ramène le lendemain et après un petit tour dans la cave, nous annonce que l'endroit de la rupture est inaccessible par cette voie et qu'il va falloir faire sauter la baignoire pour pouvoir réparer.

Conclusion : durant les trois premières semaines d'occupation, nous avons été dix jours sans toilettes et dix sans baignoire.

Compensation : on apprend à tout âge :

  • Alors que nous avons pourtant campé pendant des années, nous avons pour la première fois de notre existence utilisé un WC chimique emprunté à des amis.
  • Devant les difficultés que j'avais eues à convaincre un maçon de se détourner une heure de son chantier pour venir couler un bout de chape où poser la nouvelle baignoire, j'ai décidé de procéder moi-même à son encastrement. Heureusement qu'il y a les blocs Ytong, c'est mon premier travail de maçonnerie ! On verra demain pour le carrelage...

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26 octobre 2009

Tu déménages ?

Après avoir, vous n'aurez pas manqué de vous en apercevoir, déménagé au sens figuré toute mon existence, j'ai dû le faire au sens pratique.

Passer, après quarante ans d'occupation, d'un appartement à trois chambres, une cave de dimensions confortables, une buanderie gigantesque et deux garages à un autre à deux chambres, une cave minuscule traversée d'un pilier de béton et un emplacement pour voiture, ça n'a pas été de la tarte.

D'abord, nous nous sommes attaqués aux caves et aux garages. Il a fallu en éliminer une série d'emballages dont nous avions depuis longtemps liquidé le contenu :  rien que cela a déjà bien occupé les éboueurs. Nous y avons aussi découvert des choses dont nous n'avions plus le moindre souvenir ni le moindre espoir d'utilisation, ce qui a surchargé les éboueurs. Ensuite il y a eu le bucht plus encombrant, de l'ancienne colonne de cuisine vermoulue aux ossatures de fauteuils divers et autre garde-robe désaffectée, là c'est notre fils qui a dû se coltiner trois camionnettes Transit vers la déchetterie.

Au bout de cette première étape, nous avions l'impression que rien n'avait progressé.

Après une rapide estimation de la nouvelle place disponible et du volume occupé par nos bouquins, nous avons opéré une sélection et avons donné mille cinq cents livres à Oxfam. Ils ont dû faire deux voyages avec leur camionnette 4L et nous avaient envoyé un gaillard plus âgé que moi et qui soufflait comme un phoque au moindre effort, ce qui nous a plongés dans l'angoisse de voir ce pauvre bénévole rendre son dernier souffle dans le hall d'entrée de notre habitation. Il a survécu. Maintenant que nous sommes à notre nouvelle adresse et toujours saturés de bouquins, nous hésitons à le rappeler.

Entre-temps, j'ai revendu mon exemplaire d'Encyclopedia Britannica 1968 pour vingt-quatre euros sur e-bay. Je n'y ai par contre pas trouvé d'acheteur pour mes deux Olympus argentiques.

Bon, j'en reste là pour aujourd'hui, je dois m'occuper des plombiers. Parce qu'à peine déménagés, nous avons déjà les plombiers chez nous, mais ça, c'est une autre histoire...

brit


12 octobre 2009

Coup au coeur

Vendredi (oui, je sais : ce n'est plus à chaud, c'est du réchauffé, mais bon, mieux vaut tard que jamais, hein ?)

Vendredi donc, le facteur a été remplacé par un stagiaire et, comme chaque fois que cela se produit, c'est l'embrouille dans la distribution du courrier.

Remarquez que j'ai malgré tout de la chance : dans la rue de ma fille, c'est l'embrouille permanente, stagiaire ou pas.

Mais revenons à mon histoire. Dans mon quartier il y a deux clos : celui où j'habite s'appelle le clos Otten et, deux rues plus loin il y a le clos Tonnet.

Vendredi donc (j'y arrive) je trouve dans ma boite aux lettres une missive destinée à une dame habitant au même numéro que moi mais dans le clos voisin.

Je vous entends d'ici : "La poste belge fonctionne donc exactement comme la française, il n'y a pas là de quoi pondre un billet."

Erreur ! Car, devinez le nom de l'occupante du 14 clos Tonnet ?

Hein ?

Hein ?


Dabrowski !


Comme j'ai l'honneur de vous l'écrire !

J'en ai encore le coeur tout retourné.

Sans vouloir plagier qui que ce soit, je m'écrierais bien :

"Janeczka, réponds-moi !"


340044


16 septembre 2009

Infidèle

Notre fille, dans sa toute tendre enfance, nous avait émus (presque) aux larmes en déclarant "Quand je mourrai, je veux être enterrée avec ****". J'ai oublié le nom qu'elle donnait alors à son doudou favori.

Comme nous déménageons - comment ça "On va le savoir !" ? - et que nous avons conservé la peluche, hier, nous avons proposé de la lui restituer.

Air consterné de l'intéressée !

Bien des adultes ne méritent guère les enfants qu'ils ont été.

Doudou

 

Post Scriptum

Si le contenu de mon billet s'était révélé conforme aux perspectives alléchantes générées dans votre esprit par son titre, je l'aurais, il va sans dire (et bien mieux encore en le disant), classé dans la catégorie "Alors, Val ?" ou, à défaut, dans "Je me souviens".


5 septembre 2009

Blues (and Royal)

Malgré mon déménagement et parce que c'est Aude qui m'a tagué et qu'elle ne me pratique pas depuis assez longtemps pour savoir que je n'aime pas trop ça, je vais m'exécuter. D'abord l'image obligée :

blues

Ensuite, les sept objets bleus requis (j'ai même pas dû quitter mon bureau pour les photographier)


P1030699
Mon lecteur de cartes mémoires
(d'accord, on devine à peine qu'il est bleu)



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Ma lampe de bureau, vue du dessus

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Le bouchon de ma bouteille de Valvert

P1030705
Une gomme datant de plus de trente ans
(et qui a échappé aux filles)


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Le compteur kilométrique de ma bicyclette

P1030707
Le CD du driver de ma connexion infrarouge

P1030698

Le compte est bon !
Ah oui, vous vous demandez ce que c'est ?
Le reflet de la diode du connecteur du cable USB
de mon imprimante sur le store vénitien métallique.


Voilà. Pour le reste, selon une bonne vieille habitude, je ne taguerai personne en vertu du vieil adage "Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas que l'on te fasse". Mais que cela ne vous empêche pas de jouer si vous vous sentez inspirés par le jeu.


5 août 2009

Premier contact

Mon néphrologue préféré vient d'accepter une place de chef de clinique dans un hôpital flamand de la capitale (on la lui a proposée parce qu'il est francophone, enfin, disons parce qu'il parle français)*. Comme je l'accompagne dans ses pérégrinations, je me rends dans cette clinique pour régler la question des prélèvements que je dois y effectuer la semaine prochaine.

Premier choc culturel : le passage protégé pour piétons aboutit directement non pas en face du trottoir longeant le bâtiment des consultations mais... droit dans l'entrée pour voitures du parking réservé aux donneurs de sang !

Deuxième choc : lorsque je me présente au bureau d'inscription des prélèvements, la préposée m'annonce (dans un français impeccable, je dois le reconnaître) que, malheureusement, l'ordinateur est en panne et qu'il faudra patienter (m'en fous, je venais surtout chercher les récipients nécessaires à la collecte de mes mictions d'une journée).

Mon sang d'auditeur n'a fait qu'un tour : mes collègues de la communauté flamande ignoreraient-ils donc la question à mille euros (une de mes préférées) : "Puis-je voir la procédure à suivre en cas de panne du système informatique ?"

Il faut croire que oui, ou que la procédure existe bel et bien et qu'elle consiste à dire : " U moet een beetje wachten !"

Je tiens à signaler que chez Colruyt, autre société flamande, mais sévissant, elle, dans la grande distribution plutôt que dans la santé, j'ai assisté, médusé, à une panne informatique générale un samedi midi : en moins de deux minutes, chaque caissier s'est vu doublé d'un autre employé muni de formulaires papier, les codes de vos marchandises étaient transcrits à la main sur ces formulaires, on y relevait votre identité et votre adresse, une petite signature et vous receviez la facture à domicile dans le courant de la semaine suivante. C'est pas de la qualité ça ?**

Ordi

* Faudra que je vous explique un jour le décapant folklore linguistique belge en général et bruxellois en particulier.
** Ouais, c'est surtout une façon élégante de ne pas perdre le chiffre d'affaire du meilleur jour de la semaine, mais bon...


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