Un jour comme un autre
Hier, je devais terminer mon (petit- (pour les Français))déjeuner avant 8:30 parce qu'il me fallait jeûner six heures avant une gastroscopie progammée pour 14:30. La chose avalée, j'ai empoigné le chien qui est une chienne par le bout de sa laisse d'une main et de l'autre une sorte de bac à roulettes avec manche rempli des récipients de verre à déposer à la bulle ad hoc, laquelle se situe dans le voisinage de la ferme Nos Pilifs où j'allais promener la bestiole en raison des bouchons actuels sur le trajet vers les trois fontaines.
Je rentre chez moi missions accomplies et mon épouse m'accueille d'un commentaire sympathique : "L'évier de la cuisine est bouché !"
Elle a cru suffisant d'y déverser une grosse "clouche" de déboucheur liquide... sans effet ! Même en remuant l'eau au moyen d'une ventouse.
Conséquence : il m'a fallu
- vider tout le contenu de l'armoire sous le dit évier, soit une flopée de bouteilles de liquides utilisés en cuisine (vinaigreS, alcoolS, huileS etc..) et une autre de produits d'entretien, sans compter une essoreuse à salade, un "passe-vite", un chinois, des cartouches de rechange pour la cruche filtrante, etc...
- glisser mes mains dans des gants de chirurgien et un seau sous l'évier
- dévisser tous les raccords plastiques : ceux venant des deux éviers, celui raccordant le T récepteur à l'entrée du siphon d'évacuation et la sortie de celui-ci vers la conduite des eaux usées.
- démonter le piège à solides du siphon et en extraire les crasses y accumulées
- remonter tout l'assemblage et m'apercevoir que ça n'avait rien arrangé
- redémonter l'ensemble et envoyer un flexible dans le tuyau d'évacuation et m'apercevoir que ça coinçait au deuxième coude
- appeler l'homme à tout faire argentin de l'immeuble qui a débarqué avec un flexible plus costaud et des muscles d'ancien numéro 8 de sa mêlée de rugby et à réussi à chasser un "bouchon" à un mètre cinquante du point d'introduction du flexible
- reremonter l'installation et vérifier que tout coule normalement
- filer un expresso à l'homme de l'art
- fourrer dans l'armoire le brol que j'en avais extrait
J'ai fini juste à temps pour la deuxième sortie du chien.
Ensuite je me suis rendu à mon rendez-vous gastroscopique. Mon épouse a voulu m'accompagner et m'attendre dans la voiture "au cas où je ne serais pas en état de conduire pour le retour".
Arrivé sur place, en digne patient, je me suis mis à patienter en attendant l'arrivée du spécialiste des tuyauteries internes, lequel au bout d'une demi-heure a téléphoné pour avertir qu'il était en chemin mais coincé dans une manifestation (dans ma ville il y a deux fois plus de manifestations diverses que de jours dans l'année). J'ai averti que comme j'étais censé récupérer ma petite-fille chez les Piliifs à cinq heures, si le médicastre ne se pointait pas pour 15:30 je céderais ma place au suivant. Il a débarqué quelques minutes avant l'échéance de mon ultimatum.
Ça faisait bien vingt ans que je n'avais plus suivi à la caméra une promenade dans ma tuyauterie.
L'examen terminé, j'ai rejoint la voiture et ma moitié qui venait de recevoir un coup de fil du centre culturel lui demandant de passer signer un document urgent. Comme ce n'était pas un gros détour de passer par là, nous y sommes allés.
Sur le chemin du retour, j'ai avalé la tartine que j'avais emportée pour ma rupture de jeûne et j'ai déposé mon épouse à notre appartement avant de repartir récupérer Louise et de la conduire au manège où elle avait une leçon à 18 heures.
Mercredi au manège, c'est "Poney-club". Je vous dis pas le bazar : des bagnoles partout, des nains sur des chevaux du même genre, des parents discutant le bout de gras, des chiens galopant dans tous les sens pris par l'ambiance chevaline.
De retour chez moi, je n'ai plus eu d'appel : cool! comme on disait il n'y a pas si longtemps.
Bref, une journée de retraité comme on rêve d'en avoir chaque jour...
Bon, c'est pas tout ça : faut que je vous laisse, ça va être l'heure de sortir le chien !