Vous vous rappelez ma filleule ? Non ? Deux possibilités : votre mémoire est chancelante ou vous ne suivez pas ce blog depuis longtemps et vous n'aimez pas creuser.
Ma filleule, donc, est venue nous rendre visite hier. (J'ai quand même dû aller la récupérer boulevard Lambermont en face de l'arrêt de tram Chazal et je préfère ne pas démêler entre qui a mal expliqué ou qui a mal compris le trajet entre la sortie 6 du ring et notre domicile).
Après un silence de 6129 jours (les divers calculateurs ad hoc sont formels), la (toujours) charmante enfant avait bien des chose à raconter, aiguillonnée dans cette voie par mon épouse toujours impliquée à fond dans sa tâche de chargée des relations publiques du ménage.
Je n'ai donc guère eu d'occasions d'intervenir dans cet échange, d'autant que comme la belle est dotée d'une voix qui porte et d'une gestuelle expressive, j'avais un mal de chien, c'est le cas de le dire, à essayer d'empêcher le nôtre (qui est une chienne) d'aboyer, l'exemple même de la mission impossible.
C'est sans doute pour cette raison que ma filleule a déclaré me trouver un brin mutique.
Mutique !
Certes, mon prof de chimie lors de mes études secondaires avait-il tendance à m'appeler, en phase avec à ses origines flamandes, "Walrus de zwijger" ("le taciturne" à 'instar de Guillaume d'Orange, personnage célèbre de notre histoire locale), ce qu'il tempérait en ajoutant : "stille waters diepe gronden" (eux calmes, fonds profonds), mais mutique, quand même !
Un mot qui sent son psy à plein nez !
D'ailleurs, il ne figure ni dans le dictionnaire du CNRTL ni dans celui de l'Académie Française, contrairement à "label" contesté par ma copine joye sur le défi du samedi (ceci au cas où elle lirait mon blog).
Bon, ben, puisque le mot n'existe pas, je passerai l'éponge !