Derrière chez moi
Lorsque le chien qui est une chienne décide de démarrer sa promenade en descendant l'avenue où se situe notre immeuble, nous effectuons un circuit en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre (m'a toujours inquiété cette façon de dire, pourquoi "d'une montre" et pas "d'une pendule" par exemple).
Cela nous amène en contournant un îlot d'habitations à passer devant les locaux d'une société qui collecte les trottinettes électriques au moyen de fourgonnettes elles aussi électriques.
Pour bien insister sur le côté vert de l'activité, les patrons garent également leurs voitures personnelles au même endroit : une Alpine et une Aston Martin.
Allez, un de plus !
J'avais annoncé chez l'Adrienne avoir déclaré forfait à la page 43 du machin, mais pour l'instant, j'en suis à la septante-huitième.
Je crains fort d'être un lecteur compulsif.
J'ai lu des dizaines, des centaines, que dis-je, des milliers de livres! Alors, pourquoi diable dois-je encore m'entêter sur celui d'un mec qui écrit des poèmes sur des matches de base-ball, japonais de surcroît ? Je ne comprends rien au base-ball* et encore moins aux Japonais.
Oui, j'ai lu des milliers de bouquins (là, faudra que je réfléchisse si je suis vraiment arrivé à au moins 2000, mais je suis assez serein : comme j'en ai bazardé plus de 1500, qu'il m'en reste encore un bon paquet et que je peux aussi compter sur ceux que j'ai empruntés à des bibliothèques publiques, à des connaissances et ceux que j'ai moi-même prêtés et qu'on ne m'a jamais rendus, ça doit faire largement le compte, compte où je n'ai même pas intégré les 217 versions epub encombrant mon disque dur) et parfois je m'interroge : "Tout ça pour quoi ?".
Ça me laisse un peu la même impression que quand je pense que j'ai intégré patiemment les règles de la nomenclature chimique définies par l'IUPAC (International Union of Pure and Applied Chemistry) pour finir par étudier au moyen de radiographies la déformation des lèvres d'étanchéité de bouchons plastiques sur le goulot de bouteilles en verre ! Ça aide, y a pas à dire...
* Je suis un gentleman, moi Monsieur, je peux suivre un match de cricket, pas de vulgaire base-ball, faut pas me prendre pour un Américain (ça, n'en croyez rien, c'est juste pour faire plaisir à joye, ma copine de l'Iowa)
Hep, taxi !
Comme (presque) chaque vendredi quand Louise a terminé son boulot, elle m'appelle pour que j'aille la récupérer et la déposer au manège (remarquez que sa mère y va aussi, mais elle ne va quand même pas faire le détour...*).
Aujourd'hui, pendant la course, j'avais allumé la radio et qu'est-ce que j'entends ?
Les Rolling Stones ! Dans "Lady Jane".
L'accompagnement principal est joué au dulcimer. Pas celui à cordes frappées datant du moyen-âge, mais celui des Appalaches, un étrange instrument voisin de l'épinette (celle dont on peut apprendre à jouer moyennant quelques écus si j'en crois la chanson).
Vous l'avez certainement déjà entendu ce morceau mais je vous le colle quand-même :
Comment ? Vous voulez voir l'instrument ? Y a qu'à demander :
Ah, ces groupes des années soixante, quelle inventivité, quelle étonnante génération!
Normal, c'est la mienne !
* En vérité, comme l'heure à laquelle Louise finit est éminemment variable, il est préférable de conserver la configuration actuelle.