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Entre nous
27 avril 2020

Aspirations


En l'absence de Maria, je passe l'aspirateur. Et ce faisant, je pense qu'il faudra bientôt assortir ce passage d'un coup de torchon (serpillière pour les Français, ne semons pas la confusion).

Du coup des images me reviennent : au cours de mon service militaire, ce nettoyage, à l'eau, était quotidien dans les chambrées (et je te parle pas  des époussetages, vercotages, polissages et autres lits au carré !).

C'est pas que j'aie la nostalgie de la chose, mais à bien y réfléchir, je me demande si ça n'avait pas ses bons côtés, par exemple la fameuse mixité sociale qu'on essaie en vain de réaliser aujourd'hui dans les écoles à grand renfort de décrets inscription.

Et aussi cet entraînement à la propreté avec équipe de corvée nettoyage de l'enceinte de la caserne. Et ça me rappelle une anecdote : un jour, un enfoiré (si vous me permettez l'expression) s'était débarrassé de son paquet de cigarettes vide dans un des WC, créant une obstruction de la chose.

La réaction n'a pas traîné : un rôle de garde pour trois mois a été établi. Durant tous nos temps de présence dans notre bâtiment, un mec (extrait de la liste des fumeurs, soit à peu près tout le monde parce que les non-fumeurs refilaient aux autres leur quota de cigarettes à prix réduit, tu parles qu'on s'inquiétait de la santé des appelés à l'époque) en tenue de combat complète, du casque à cette saloperie française de mitraillette Vigneron dont la sécurité de crosse amenait immanquablement à l'enrayage du machin, était posté dans le local des toilettes et devait vérifier la propreté des lieux après le passage de chaque usager. Trois mois ! Qu'est-ce qu'on s'est fait chier (si j'ose dire)!

Tu t'étonnes qu'après ça, ce ne soit pas mon genre d'abandonner mes paquets de chips vides ailleurs que dans une poubelle ! Bon, d'un autre côté, je mange pas de chips, mais tu vois ce que je veux dire !

Je ne suis pas loin de penser que s'il y avait encore le service militaire, l'environnement serait plus propre !

Comment ?

Et les filles ?

C'est vrai qu'à l'époque, je n'ai jamais entendu de chiennes de garde réclamer à cor et à cri (à corps et à cris pour les Femen) l'égalité des sexes face à l'obligation militaire, mais sans doute était-ce un autre temps...


 

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23 avril 2020

À la demande expresse de Madame Chapeau

 

J'ai la vague impression d'avoir déjà raconté ce fait héroïque de ma part quelque part, mais j'ai beau fouiller mon blog, je ne retrouve pas ce récit.

Donc, pour répondre à la question de la personne citée dans le titre, non, je ne suis pas un ancien joueur de rugby, mais (car il y a toujours un "mais", n'est-ce pas) un jour, j'ai fait une tentative.

C'était il y a bien longtemps, j'étais chef de la 25ème Unité de la Fédération des Éclaireuses et Éclaireurs (de Belgique). La troupe des éclaireuses organise un petit séjour à la Fresnaie, un domaine appartenant aux scouts catholiques à Dworp.

Je décide donc de leur faire une petite visite de courtoisie (elles, elles disent plutôt "une inspection"), visite au cours de laquelle elles m'annoncent qu'elles vont faire une petite partie de rugby dans la prairie à l'arrière du chalet.

Par "rugby", elles entendent un truc aux règles simplifiées et aux équipes restreintes (de toute manière, contrairement à aujourd'hui, je ne savais de ce sport à l'époque que ce qu'elles venaient de m'en dire), truc auquel elles m'invitent à participer et elles me collent dans la ligne de défense d'une des équipes.

Au bout de quelques minutes de jeu je vois foncer vers moi, volle speed, la cheftaine de troupe. Héroïquement je la ceinture à bras le corps pour arrêter sa charge.

Son totem était "Bison" et, croyez-moi, dans le scoutisme, les totems sont rarement usurpés !

Mon intervention l'a à peine ralentie et elle m'a entraîné avec elle dans l'en-but pour y plaquer le ballon au sol.

Moralités :

  • quand ton adversaire est plus maousse que toi, plaque aux jambes !
  • si tu fais pas le poids pour le rugby, joue à la belote !

Bon, c'est malin, maintenant, d'autres souvenirs me reviennent !

À La Fresnaye, j'ai organisé des camps de formation et même, j'ai assisté à la soirée de mariage d'un chef de troupe éclaireur, soirée animée par... Sttellla !

Mais ce sera pour une autre fois...


21 avril 2020

Ne regardez jamais sous le lit !

 

En allant chercher des bières (le frigostock de boissons se trouve dans la chambre d'amis) j'aperçois depuis le couloir dans l'autre chambre (la nôtre donc), une forme sombre sous le lit, un peu derrière le pèse-personne (il se nomme ainsi parce que personne ne s'en sert) dont c'est la place de rangement habituelle.

Je m'approche un peu plus et j'identifie la chose : un mouchoir, de femme, toujours dans les plis de son repassage, de couleur gris-vert.

Comme il est trop éloigné du bord, je ne saurais l'atteindre avec le bras. J'ouvre donc le cagibi où nous rangeons (quel mot barbare !), entre autres, une partie du matériel de nettoyage en compagnie des sabots suédois précédemment évoqués.

Je m'empare du balai de la ramassette (l'équivalent belgo-belge du ramasse-poussière de nos voisins français) à long manche, celle qui vous permet de récolter les balayures au sol sans vous casser le dos.

Armé de cet instrument, je m'agenouille à côté du lit et récupère le mouchoir que je balance d'un geste auguste sur le lit du côté de mon épouse pour que cette dernière le retrouve puisqu'apparemment, elle l'avait malencontreusement égaré.

Il ne restait plus qu'à me relever.

Connaissant l'état de mes genoux et autres hanches, je décide de prendre appui  sur la chaise qui sert habituellement de support à mes vêtements lors de mon strip-tease quotidien.

Quand j'ai poussé sur ma main gauche, cette chaise dont les pieds, pour éviter qu'ils griffent le parquet, ont été sournoisement munis de petits patins de feutre, se met à glisser, déplaçant l'axe de ma poussée si bien qu'elle arrête sa glissade pour entamer un mouvement de rotation autour de l'axe constitué par la ligne joignant les deux points d'appui de ses pieds avant, ce qui amène son dossier à venir heurter ma caboche, m'entaillant subséquemment le lobe de l'oreille gauche, avec saignement, désinfection et toutes ces sortes de choses.

Le  comble, c'est que j'ai même pas pu m'en prendre à mon épouse, c'est moi qui avais collé les feutres !

Je vous le répète : ne regardez jamais sous le lit !

Et arrêtez de m'appeler Tex Avery !


20 avril 2020

Vous permettez, Monsieur

 

Ce matin, promenade du chien oblige, sur le côté sud du champ longeant le Craetbos, je marche avec précautions sur le résidu étroit (une quinzaine de centimètres) et bosselé de la trace pédestre ayant échappé au gai laboureur*.

Dans mon dos, une voix dit : "Bonjour !"

Comme, apparemment je ne réagis pas assez vite à son gré, elle insiste : "Bonjour !"

Et tandis que je me retourne, elle ajoute : "Est-ce que je peux vous dépasser ?"

Je réponds "Certainement !" tout en escaladant la première crête du labour. La propriétaire de la voix, une gazelle légère (mais pas court vêtue, elle est en training), raison pour laquelle je ne l'avais pas entendue arriver, me remercie et reprend sa course.

Je n'ai pas pris la peine (elle était trop pressée) de lui faire remarquer la nuance qu'il y a entre "Puis-je vous dépasser ?" et "Pouvez-vous vous écarter ?"

Parce que si elle avait voulu me dépasser, elle n'avait nul besoin de m'interpeler : il lui suffisait de me contourner en pénétrant elle-même dans les labourés.

Mais elle préférait certainement que ce soit moi qui encrasse mes godasses dans le limon rendu bien gras et collant par la pluie de la veille plutôt que ses baskets (ou tout autre nom que puissent porter ses chaussures de course).

À quelque-chose malheur est bon : je viens de saisir toute la nuance qu'il y a entre jogging et cross country !


* J'ai exploré le net en long et en large pour trouver une version chantée de la chose. À la grande époque où la France exhibait encore avec fierté ses mamelles labourage et patûrage, on  avait écrit un truc dont je me rappelle vaguement le début des paroles :

Holà, mes bœufs, voici que point le jour,
Le gai fermier s'en va joyeux à son labour
Il faut tracer le rude et droit sillon
Pour récolter les gerbes d'or de la moisson !
La glèbe geint au soc qui la disjoint

etc

Je regrette bien de ne pas l'avoir trouvée parce que c'était presqu'aussi marrant que "Les bœufs", pauvre Jeanne...

 

17 avril 2020

Cherchez l'erreur


Sur le site de mon hebdomadaire favori (et par ailleurs le seul auquel je sois abonné) on trouve un schéma donnant quatre courbes relatives à l'état de l'épidémie de coronavirus dans mon pays :

corona

Y a un twist : les courbes de contamination et de décès sont cumulatives : elle grimperont sans cesse jusqu'au dernier cas et au dernier décès recensés. Elles devraient présenter un point d'inflexion lors du ralentissement.

Celles d'hospitalisation et de soins intensifs sont instantanées elles vont normalement passer par un maximum puis décroître avant de tourner à rien (sauf recrudescence grâce aux inconscients). On remarque d'ailleurs un début de descente dans la courbe "hospitalisations".

Pourquoi diable coller dans un même graphique des données triées selon des méthodes différentes ?


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16 avril 2020

Tu te souviens du Portugal ?


Ce matin, je sors l'aspirateur de son armoire. Pour ce faire, il faut d'abord extraire l'escabelle et sous celle-ci, je vois les sabots suédois de ma Portugaise préférée (celle dont nous prive ce foutu confinement, ce qui explique que je doive sortir l'aspirateur).

Comme chaque fois que je les aperçois, je me fais la même réflexion : combien cette chère Maria possède-t-elle de paires de ces sabots si elle en abandonne une dans chacun des endroits où elle travaille ? Aurait-elle un lien de parenté avec Imelda Marcos ?

Après le passage de l'aspirateur dans l'appartement, il est l'heure de l'apéro. Ma femme prendra un gin-tonic, moi je sors du frigo une bouteille de vin blanc. Nous n'en avions plus et c'est notre fils qui nous en a apporté trois, question de tenir quelques jours.

Il a sélectionné un vin... portugais ! Un vinho verde ! Dans ce genre de breuvage, on trouve le pire et le meilleur, souvent le pire, hélas...

Mais il a eu la main heureuse ou du flair, faut dire qu'il est un authentique connaisseur en ce domaine (et dans quelques autres).

Le problème des vinho verde, c'est qu'ils sont souvent plus verde que vinho. Mais celui-ci n'est pas mal, il est bien aromatique et son acidité est forcément bien présente mais acceptable, il est parfait avec un peu de crème de cassis.

En examinant l'étiquette je découvre qu'il est produit dans le nord du Portugal comme tous les vinho verde, mais lui, dans la région du Melgaço : la pointe extrême du Minho : au Portugal, tu ne peux pas plus au nord. C'est un cépage Alvarinho, c'est sans doute pour ça qu'il est un peu moins "verde".

Ce qui est plus étonnant, c'est qu'il est mis en bouteilles à Estremoz, un patelin voisin d'Evora dans l'Alentejo, bien au sud du pays. C'est bizarre, non ?

Bref, c'était une journée portugaise. Et je me rappelle nos séjours dans ce merveilleux pays que nous avons sillonné dans tous les sens pendant plus de vingt ans. Bien sûr, pour ce qui est du nord, nous sommes allés dans le Tras os Montes et nous avons séjourné à Braga, mais nous ne sommes jamais allés tout au nord (sauf peut-être en descendant de Compostelle, mais nous n'avions fait que passer).

Comment ?

Y retourner ?

Nous sommes confinés je vous dis, vous ne savez pas lire ?


14 avril 2020

Prends-moi pour une cloche !


Ben oui, continuez à me prendre pour un con, finement !

J'ai tout de suite su que ça allait être Pâques : pour préparer le repas du vendredi midi, mon épouse m'a envoyé à la cave chercher une boîte de saumon au naturel ("in eigen nat" disent mes compatriotes du nord, du nord et même du sud, de l'est et de l'ouest : ma ville est enclavée au sein de la région flamande, même que ces braves organisent une promenade sportivo-touristico-folklorico-politique tout le long de la frontière : "de gordel" ça s'appelle. Cette année, ils l'auront dans le baba, leur ceinture : c'est confinement).

Je l'ai encore mieux su le dimanche matin au petit-déjeuner :

P1090768

et aussi le midi au horsd'œuvre :

P1090767

Ça devrait satisfaire Madame Chapeau grande amatrice de lapins de Pâques (enfin, comme elle l'a dit en néerlandais "paashaas", ce serait plutôt lièvre, à cause de l'assonance, mais c'est tout comme).

Mon épouse aime bien marquer ainsi  les étapes de l'année, bon, sa tentative pour colorer les œufs à la betterave rouge (confinement oblige) n'a donné qu'un résultat mitigé, mais c'est l'intention qui compte, n'est-ce pas...


 

13 avril 2020

Quo non ascendet ?


Depuis plus d'un an que nous avons aménagé au quatrième étage, je me dis que je devrais consacrer un billet à cet espace aussi étroit qu'intéressant : l'ascenseur !

Je m'y mets aujourd'hui où parler de confinement est très en vogue, suite au constat suivant : y a-t-il au monde quelque-chose de plus confiné qu'une cabine d'ascenseur ?

Ouais, je vous vois venir ! Y a aussi le cabinet d'aisance, mais lui, restons sérieux, vous ne le partagez qu'exceptionnellement avec une autre personne.

À la base, je pensais évoquer les avantages et inconvénients de partager cet espace réduit avec quelqu'un d'autre.

Avantage lorsque votre inspectrice de quartier vient constater que vous habitez effectivement l'adresse qui figurera sur votre carte d'identité (dans mon pays, la carte d'identité est obligatoire) et vous offre en vous interviewant une vue imprenable sur son avantageuse poitrine.

Inconvénient quand le gnôme du troisième, en short et torse nu, les jambes enduites d'embrocation... mais je l'ai déjà raconté et de toute façon, ça ne vaut plus, il est décédé depuis.

Aujourd'hui, coronamachin oblige, ce genre de rencontre n'est plus possible : le gérant des immeubles a placardé un avis stipulant qu'on ne peut emprunter les ascenseurs qu'une personne à la fois et qu'ils seront désinfectés deux fois par jour par les concierges.

Avis qui me laisse perplexe : même en l'empruntant un à un, quel est le taux de renouvellement de l'atmosphère de cette boîte mobile ?  Elle ne se renouvelle quand même pas à chaque ouverture de porte... Et le déplacement vertical de la chose dans son puits crée-t-il suffisamment de remous que pour forcer un brassage de l'air y inclus ?

Quoi ?

Prendre l'escalier ?

Faudra installer des feux de circulation alors, parce que la distanciation sociale en cas de croisement sur des marches de soixante centimètres de large...

Comment ?

Ne pas sortir du tout ?

On voit que vous n'avez pas de chien...

Mais qu'est-ce qu'on était peinards au rez-de-chaussée quand on n'avait qu'un chat !


12 avril 2020

6:20 AM


Vingt-cinquième jour de confinement. La radio (oui, dix-sept ans après ma mise à la retraite, mon réveil radio reste réglé sur 5:59 comme au temps béni où je travaillais j'allais au labo) en a fini avec les nouvelles du front COVID-19 et les émeutes d'Anderlecht (un motocycliste qui tentait d'échapper à un contrôle de police s'est encastré dans une autre bagnole de flics qui arrivaient en renfort et ça ne plaît pas à sa bande de copains).

Commence une longue "intro" au piano pendant laquelle j'attends que naisse la voix, SA voix, LA VOIX !

Mais non, pas Sinatra, pas Pavarotti, pas Natalie Dessay, ni Cecilia Bartoli, ni même, n'en déplaise à Michel Berger, Ella...

Non, elle :

Le genre de truc qui parvient à faire penser au pire mécréant que, peut-être, la vie valait la peine d'être vécue.

Ça me rappelle qu'un jour, quand je sévissais encore dans mes labos des rayons X, DDO (oui, nous étions tous désignés en raccourci par une série de trois initiales) était arrivé tout bouleversé au boulot : ce jeune gaillard fan de musiques dans le vent avait entendu cette chanson dans sa voiture sur le chemin du travail.

Je lui ai dit que je connaissais et le lendemain, je lui ai amené non seulement le CD de Maurane mais aussi celui de Gould.

Il en était comme deux ronds de flan, lui qui, lorsque nous l'avions reçu dans notre labo à ses débuts, nous avait en toute modestie déclaré "Appelez-moi Dieu !".

J'ai étonné Dieu, c'est un bon souvenir...


9 avril 2020

M'as-tu vu ?


Notre fille et ses filles, par la voie de leurs voix au téléphone, m'ont sommé d'installer Skype sur mon ordi, qu'on puisse communiquer par vidéo.

Sitôt dit, sitôt fait, le machin est là mais le processus de connexion me reste un profond mystère (sauf qu'à peine le truc installé, Amour sincère et Jacqueline Virginie désirent m'ajouter à la liste de leurs correspondants).

Mon poste de "travail" étant localisé dans un coin de la pièce, l'accès n'y est pas très aisé si on veut faire les singes à plusieurs devant sa webcam.

Celui de mon épouse étant un peu plus accessible, je lui propose donc d'acheter une webcam pour son PC également.

Sitôt dit...

Tous les sites de fourniture par colis de ce genre de matériel soit sont en rupture de stock pour cet article, soit sont des plus évasifs sur les délais de livraison (pour les délais de paiement, ils préférent néanmoins le direct).

Qu'à cela ne tienne ! Avec l'abnégation et le courage qui me caractérisent, je plonge sous le meuble de mon PC pour déconnecter et extraire de l'amas de fils la "queue" de ma webcam, puis je replonge pour la reconnecter sur le PC de mon épouse.

Là, je n'ai pas installé Skype : tou·te·s ses corespondant·e·s utilisent la version vidéo du Messenger de Fesse de bouc.

Moralité : j'ai plus de webcam (m'en fous, je ne l'utilisais jamais) mais j'ai Skype qui se charge automatiquement au démarrage de l'ordi et me bouffe de la mémoire pour rien.

Bon, ben, désinstallons !

skype

 


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