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Entre nous
3 avril 2020

Vocation (ter)


Dans son commentaire sous mon billet du 2 avril, mon neveu Joe m'enjoint de raconter comment est née ma vocation de boy-scout.

Il supposait sans doute que le "sauvetage" de mon voisin y était pour quelque chose, mais ce n'est pas le cas.

J'ai raconté ici mes premiers contacts avec le scoutisme dans une colonie de vacances organisée par l'employeur de mon père (le groupe Empain à l'époque) et animée par des routiers (en uniforme). C'est la première fois que j'ai rencontré ces mecs bizarres portant des noms d'animaux, je me rappelle encore quelques uns :

  • Ramier, qui m'avait fait découvrir la nature mieux que tous les cours de bio
  • Pivert, qui était champion du Hainaut au javelot
  • Éléphanteau, volumineux étudiant en médecine
  • Maki, un joyeux drille toujours la plaisanterie à la bouche
  • Zébu qui grattait lamentablement une guitare et ne connaissait qu'une chanson : Moi mes souliers de Félix Leclerc

Ces gaillards m'avaient fort impressionné et je rêvais moi aussi de faire du scoutisme, mais l'unité la plus proche se trouvait à Mons, un peu trop loin pour que je puisse m'y inscrire.

Dans la fièvre de mes dix ans, j'ai donc décidé de m'y atteler tout seul. J'ai embrigadé mes voisins pour constituer une mini-patrouille. Nous n'avions pas d'uniformes mais j'avais fabriqué des nœuds d'épaule et des foulards.

Nous avions élu comme terrain de jeu le petit triangle boisé situé entre la Haine, la canal du Centre et la voie de chemin de fer Mons-Charleroi.

C'est en rentrant de là que s'est déroulé l'épisode qui avait éveillé l'attention de mon neveu : le plus jeune des deux frères, plutôt que de marcher comme nous sur le replat de la berge s'amusait à circuler au ras de la pente de marne descendant vers la rivière et il a glissé.

Quand sa glissade s'est arrêtée, il était dans l'eau jusquà la ceinture et plutôt que de remonter calmement la pente, il se contentait de hurler comme un goret qu'il allait se noyer.

Pour arriver jusqu'à lui son frère et moi avons fait une chaîne (pour peu que deux maillons puissent constituer une chaîne) et en calant bien nos godasses dans la marne, lui s'accrochant à une pousse d'aulne et moi à sa deuxième main nous avons presque atteint son frère. C'est la hache que j'avais "empruntée" à mon paternel qui a fait l'appoint et à laquelle le pseudo noyé s'est accroché.

Les explications relatives au pourquoi de son état "humecté" auprès de sa mère ont mis fin à ma première tentative de scoutisme.


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Commentaires
C
En ces temps de réclusion, c'est agréable de patauger à la mare aux grenouilles de nos souvenirs d'enfadolescence...<br /> <br /> Bisous cher Boss, toujours prêt !<br /> <br /> •.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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Q
Ah ah, j'adore ton article ... Mon rêve de scoutisme (qui s'est stoppé net avec le premier hike de marche, en février), avait commencé en lisant la patrouille des Castors et particulièrement le Trophée de Rochcombe (et aussi a Bouteille à la mer). Si on avait dû avoir les ennuis des Castors en plus de devoir laver des poêles de graisse dans un ruisseau charriant des glaçons !!! et de porter des sacs de 5 kilos de patates en plus du sac à dos !
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V
Moi, très a gauche, j'avais choisi la JOC! Mais pour des raisons moins nobles encore. <br /> <br /> Malheureusement, à cause de cet aveu, on ne me canonisera pas!
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C
C'est un état d'esprit non le scoutisme ? J'ai amené mon fils aîné et un ami à une réunion. Vu leurs têtes, je n'ai pas retenté l'expérience. De toutes façons même les centres aérés c'était pas leur truc. Moi non plus, j'en garde un souvenir d'ennui assez profond. Bref, pour moi c'est un univers étrange et j'admire ceux qui s'adaptent au groupe.
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Z
les parents sont injustes parfois :-) ma découverte du scoutisme fut plus tardive (16 ans ) il faut dire que c'était la seule organisation de jeunes de notre petite communauté . je me suis quasi d'emblée retrouvé chef d'une bande de louveteaux. ce sont de bons souvenirs . les amitiés nouées ont traversé le temps
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M
Joli souvenir.<br /> <br /> J'espère que votre dame ne souffre pas trop de ne plus pouvoir aller chez le kiné.
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A
ah oui! parce qu'après tout ça, c'était encore de ta faute!<br /> <br /> elle aurait dû t'élever une statue, sa mère :-)
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J
Merci de ce récit... et de ne t'être pas découragé par la suite !
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