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2 avril 2020

Les rêveries du promeneur (de chien) solitaire (13)


Y a pas que les fleurs blanches qui attirent mon attention au cours de nos promenades systématiques.

Depuis le début, un tas de "terre" blanche a accroché mon œil.

Il avoisine un autre tas, de fumier, lui. Ils attendent côte à côte que le "boer" du coin vienne les épandre sur un champ avant de labourer celui-ci.

C'est que ce minéral crayeux, j'en ai connu dans ma jeunesse lorsque j'habitais le long de la Haine.

Lorsque les terrassiers flamands se sont mis, comme je le mentionne dans le lien, à creuser le lit de la rivière (à l'abri de pales-planches, si vous vous inquiétez de savoir comment on peut creuser sous le niveau d'une rivière), sous la couche alluviale de charbon (que mon père appelait "schlamm"), ils ont entamé une couche de marne : un minéral blanchâtre et collant mélange de beaucoup de craie et d'un peu d'argile.

La présence de ce matériau expliquait l'existence de cimenteries dans les deux patelins qui encadraient le mien le long de la rivière : Obourg et Thieu.

Mon père, ce Flamand repiqué en Wallonie dans son jeune âge, le désignait sous son nom local : "marlette".

J'ai voulu savoir s'il était fondé d'utiliser ce vocable et j'ai découvert une annexe très intéressante d'une étude géologique de la région.

On y apprend en effet que la région est riche en craie et en marne, que la marne se dit marlette en wallon et que ses carrières s'appellent marnières ou marlières.

Marlière ! À l'athénée j'avais un condisciple qui s'appelait comme ça ! Il était Français et son père, vous savez quoi ?

Il était doyen de l'École des Mines de Mons !

Tout se tient !

Sauf que mon ami Marlière en rupture de la tradition familiale a fini dans le staff de la métallurgie grand-ducale.

Si vous êtes sages, je vous raconterai peut-être comment j'ai sauvé de la noyade René-Pierre, le fils de la concierge, qui ayant glissé sur ce matériau, s'était retrouvé dans la rivière.


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Commentaires
C
René-Pierre, on vient de changer de siècle avec un prénom pareil !
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M
A propos du tas de "terre" blanche gisant à côté du tas de fumier, ce sont probablement des boues provenant d'une quelconque station d’épuration. <br /> <br /> D'après ceux qui nous gouvernent, toutes les boues produites par les stations d’épuration collectives sont valorisées. <br /> <br /> Par exemple, en Wallonie, plus de la moitié des boues sont valorisées en agriculture où elles apportent des éléments fertilisants comme N, P, Mg, Fe, Mn..., des matières organiques et de la valeur neutralisante du fait de leur chaulage...<br /> <br /> Désolée pour mon manque de poésie. J'essaierai de faire mieux une autre fois.
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M
J'attends aussi même si la sagesse n'est pas mon truc.
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J
On est même très sages et très fidèles, cher oncle : on reviendra demain apprendre comment est née ta vocation de boy-scout !
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T
C'est justement ce que je voulais dire Adrienne :-)
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A
on est sages!
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