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Entre nous
9 avril 2019

Voyage, voyage...

 
Mon garagiste ayant eu l'idée saugrenue de déménager à Wemmel hors de la zone desservie par la Société des Transports Intercommunaux Bruxellois, pour rentrer chez moi après avoir déposé ma voiture à l'entretien, j'ai pour la première fois de ma vie emprunté un bus De Lijn, en l'occurrence, le 243.

Pour un Wallon exilé à Bruxelles, c'est toute une aventure !

Un tel individu s'imagine volontiers que, par contrat, les conducteurs de cette firme de transport flamande sont tenus de ne s'exprimer que dans leur "mœdertaal" et se prépare donc à une épreuve terrible, lui qui, traître à sa patrie (vaderland), a décidé d'apprendre l'anglais plutôt que le néerlandais et ne sait donc même pas comment peut bien se dire "ticket" chez ses voisins du nord et encore moins, pour essayer d'être plus clair, "titre de transport".

Par bonheur, le web existe et permet d'anticiper un tas de questions gênantes : ligne à emprunter, localisation précise des arrêts et des correspondances, horaires, prix des billets, tout ce que vous avez toujours rêvé de savoir sans jamais oser le demander en néerlandais, mais finalement, c'est pas grave, le site de De Lijn a une version française !

Armé de toutes ces infos, vous êtes prêt à affronter l'épreuve par le langage universel du mime  : le signe pour demander l'arrêt du bus au point d'embarquement est pareil dans toutes les langues, le dépôt du montant exact du titre de transport sur la surface de réception ad hoc, génère automatiquement la présentation d'un ticket par la conducteur qui va même jusqu'à le valider pour vous (des fois que vous penseriez pouvoir bypasser l'obligation d'enregistrement dans le but d'utiliser le même ticket pour le voyage de retour), il ne vous reste, si vous aimez le risque, qu'à remercier le préposé dans sa langue, en utilisant une des rares expressions à votre portée tout en espérant que le gars n'en profite pas pour entamer une conversation, mais comme il a un horaire à respecter et qu'on est en heure de pointe, le risque est mineur.

Une fois installé dans le bus, vous vous attendez bien sûr à entendre un tas de conversations variées dans le langue de Vondel, mais...

Faux ! (comme dirait Norman)

Ceux qui ne sont pas en train de faire leur gymnastique digitale du matin sur leur smartphone parlent dans celui-ci ou même à leur voisin qui en arabe, qui en polonais, qui en russe, qui en turc et je parle même pas du portugais ni de l'espagnol, bref, De Lijn (à Bruxelles en tout cas) c'est comme la STIB : c'est le Bab(b)el-bus !


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Commentaires
V
Tu aimes Norman toi? Comme les enfants!
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C
Bruxelles, Babel, même combat...<br /> <br /> Pauvre Boss !<br /> <br /> Et cochon de garagiste !<br /> <br /> •.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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M
Et vous, vous avez parlé quelle langue dans le bus 243?
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J
Sur Netflix, j'ai récemment regardé "Girl", un film belge à propos d'un trans ado qui essaie de devenir femme _et_ ballerine. La famille parle français à la maison, néerlandais chez le toubib, et, aux cours, les profs de ballet parlent...anglais. Eh oui, moi, je trouvais cela le plus impressionnant, et non pas la lutte d'identité chez l'enfant.
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A
alors faudra aller à Dubai pour entendre parler le néerlandais ;-)
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M
Si vous hésitez encore sur votre prochain apprentissage, sachez que nous pouvons organiser un échange. Ici, on parle aussi le Mongol, l' Ouzbèque, le Géorgien et tant de merveilleux idiomes...
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