À votre santé !
À propos de santé, vous ai-je déjà parlé de la mienne, chancelante ? Non !? Mais alors, c'est le moment ou jamais !
Je suis l'heureux bénéficiaire d'un glaucome ouvert (stabilisé) suite à l'abus de cortisone consécutif au traitement d'une hyalinose segmentaire et focale (si si, c'est dans Wiki) du temps où je travaillais encore.
Pour cette raison, je dois consulter un ophtalmo tous les six mois.
Comment ? Non, ce n'est pas le bon Docteur Zigmund et si, en Belgique, c'est encore possible d'obtenir un rendez-vous chez l'ophtalmo dans les six mois. Ça va ? Bon, je continue...
Lors du dernier rendez-vous, aux alentours de la nouvelle année, l'homme de l'art me remplit la demande annuelle de renouvellement de l'autorisation de remboursement des gouttes oculaires nécessaires au traitement, document que je transmets immédiatement au médecin conseil de ma mutualité via mon bureau local.
Mi-février, toujours pas trace du document à remettre au pharmacien dans mon courrier. Bien, pense-je, la demande s'est égarée dans les méandres de l'administration mutualiste, je vais renouveler la démarche. Un mardi matin je me pointe à la polyclinique et au moment où je pousse sur le bouton d'appel de l'ascenceur, une technicienne de surface des plus charmantes m'interpelle : "Vous allez où ?" "Au service d'ophtalmo au troisième" lui réponds-je. "Sont jamais là le matin !" me signale-t-elle. "Merci, je reviendrai un après-midi" lui rétorque-je.
Ainsi dit, ainsi fait, le mardi suivant après-midi, je suis de retour, j'appelle l'ascenseur, j'y entre, je pousse sur le bouton du troisième, les portes se referment et... rien ne se passe : ils ne sont pas là le mardi après-midi non plus.
Je fais alors ce que j'aurais dû faire depuis le début : je consulte l'horaire des consultations sur le site de la polyclinique (rigolez pas, si vous connaissiez le site du Chirec, vous auriez fait comme moi). Et je décide de me pointer un mercredi après-midi, c'est ce que j'ai fait hier.
La charmante secrétaire (toutes les dames sont charmantes dans cet établissement) du lieu m'établit immédiatement le document demandé (imitant au passage parfaitement la signature de son patron) et me voici de retour chez moi. Je décide de l'envoyer directement au médecin conseil et cherche son adresse sur le site de la mutuelle. C'est alors que j'aperçois dans la boîte courrier de mon espace personnel un document pdf du 25 janvier : l'autorisation désirée. Je l'imprime en maudissant ces enf... qui n'envoient plus les trucs par la poste et passe à la déchiqueteuse la demande obtenue de haute lutte et désormais inutile.
C'est en pliant l'autorisation pour pouvoir la transmettre à mon pharmacien que je constate que c'est celle de l'an dernier !
Récupération parmi le fouillis de la déchiqueteuse des vingt-six bandelettes ayant constitué le document, reconstitution de la chose par collage soigneux sur une feuille A3 (c'est fou comme ça aide de sacrer comme le Capitaine Haddock pour effectuer ce travail délicat). Découpe et scannage du document reconstruit et impression subséquente.
Toujours à la recherche de l'adresse, je découvre un onglet "Statut" dans mon espace personnel sur le site de la mutuelle : j'y constate que ma demande a été enregistrée puis acceptée par le médecin conseil fin janvier. Ils n'envoient plus d'autorisations : elle sont répertoriées dans une base de données accessibles aux pharmaciens.
Z'auraient pu le dire !