Il est un âge dans la vie où chaque rêve doit finir
... alors, bien que je n'y sois pas né, je suis allé revoir la Normandie.
Bon, j'ai fait au plus court, nous sommes allés au Tréport, la télévision française nous ayant fort opportunément rappelé que la saison de la coquille Saint-Jacques débutait avec le mois d'octobre. Et la Saint-Jacques, c'est comme l'asperge et la gorgée de bière : la première est toujours la meilleure.
J'ai donc garé la voiture de ma fille au sommet des falaises et nous sommes descendus en ville par le funiculaire. Parking et descente gratuits, ça change de la côte picarde (bon, pour tempérer votre enthousiasme, je signalerai quand même que le parking en ville est à 1,4 € de l'heure).
Après avoir longé la plage, question de faire pisser le mouton chien, et marché jusqu'au pied du petit phare marquant l'entrée du chenal du port pour satisfaire un souhait de mon épouse, nous avons étudié soigneusement la carte des divers restaurants qui se succèdent le long du bassin d'entrée. Belle homogénéité dans les propositions et les prix. Il nous a donc fallu choisir au feeling celui qui aurait le privilège de nous servir son menu Saint-Jacques à tous les plats et nous mettre à l'abri d'un vent qui se révélait de plus en plus violent.
C'est peut-être le décor assez kitch et un brin "mille et une nuits" qui a décidé mon épouse à pousser la porte des "comptoirs de l'océan".
Les coquilles étaient impeccables, en carpaccio, en feuilleté ou poêlées et le Menetou Salon (rouge) n'avait pas été, contrairement au Saumur Champigny de dimanche au Hourdel, enté sur un porte-greffe de chêne-liège. Le dessert, une salade de fruits sous sabayon gratiné, était étonnant mais tout ce qu'il y a de comestible et même le café était buvable, c'est vous dire.
Faudra peut-être bien qu'on y retourne au Tréport, parce que j'ai repéré un autre resto où même le dessert était à base de Saint-Jacques.
Intrigué je suis...