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Entre nous
10 décembre 2014

Futile...

Cela fait un moment que ça me tourne dans la tête et avec cette émission entendue l'autre (procrastination oblige) samedi, je me suis dit que c'était l'occasion de vous en parler...

Mais commençons par le commencement.

Parmi les multiples blogs dont je parcours chaque jour les nouveautés, quelques uns se distinguent par des préoccupations, des questionnements, que je ne puis qualifier autrement que de philosophiques.

Chez certains, cela semble la quête patiente d'une vérité, d'une essence qui se situerait au fond de soi mais déboucherait par instants sur une mystérieuse transcendance.  Chez d'autres, la quête semble similaire mais on la sent accompagnée d'une angoisse souvent très prégnante. Chez d'autres encore, une religiosité se fait jour, quand ce n'est pas un engagement plus formel.

Quoi qu'il en soit, les blogs de ce genre me fascinent toujours, qui me ramènent à l'intérêt (j'ai failli dire la passion, mais c'eût été exagéré) que j'ai manifesté à un moment de ma vie pour le phénomène mystique.

Ils me fascinent et me rendent un peu jaloux lorsque je considère le contenu du mien dont on ne peut nier qu'il soit... superficiel.

Que voulez-vous ! Comme je le disais récemment dans un commentaire adressé à Coumarine, je suis futile. Et par voie de conséquence, ma production "bloguesque" l'est également.

Bien sûr, pleine de commisération, Coumarine a eu la gentillesse de sous-entendre que ce pourrait n'être qu'un voile dont je couvrirais des pensées plus profondes. Je l'en remercie, mais j'ai comme un doute !

Et l'émission dans tout ça, me direz-vous.

J'y viens. On y parlait du dernier livre d'Alexandre Lacroix, une sorte de sceptique postmoderne, intitulé "Comment vivre lorsqu'on ne croit en rien ?".

On en citait un passage (dont j'imagine qu'il doit être repris en quatrième de couverture, car c'est le même qu'on retrouve partout) : "Ne perds pas ta vie à poursuivre un but illusoire ; ne choisis jamais ; obéis toujours à ton désir le plus grand ; admire aussi souvent que tu le peux les apparences de ce monde".

Et en lien avec cette sensation partagée par nombre d'entre nous que nos instants de béatitude les plus profonds nous viennent lorsque notre pensée n'est plus attachée à rien d'autre que l'évidence du monde, cette étonnante conclusion : "En somme, rien n’est plus profond que la surface".

Bon ben, en tant qu'auteur superficiel, faudrait peut-être que je me mette à lire Socrate dans mes vieux jours....

socrate


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Commentaires
E
la futilité, mon Dieu (?), du moins la légèreté, n'est ce pas une forme d'élégance ? celle de ne pas peser sur ceux qui sont dans la même charrette en leur infligeant des tourments de toute façon sans solution et sans réponse ?
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Q
Est-ce qu'il ne croit en rien ou est-ce qu'il est tout simplement athée ? Quand j'ai lu le Petit traité d'athéologie, de Michel Onfray (il traînait chez mon père), je me suis fait la réflexion qu'un livre là-dessus, dans le fond, est vite écrit. On est athée. Point. C'est un point de vue personnel qui n'engage que soi. Le reste est un point de vue sur les religions ou la morale ou la politique, que sais-je ? Je suis sûre que ce quidam croit sûrement en quelque chose (ou espère) ne fût-ce que son bouquin lui apporte un peu d''argent ou en tout cas, lui permette de rentrer dans ses frais o;(((
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Z
perso je n'aime pas qd les gens écrivent des trucs trop profonds sur les blogs mais j'aime bien qd c'est suggéré rassures toi (ou inquiètes toi) il y a en filigrane des pans entiers de ton blog qui sont sérieux et profonds c'est cette autodérision que j'aime trouver ici il faut savoir joindre le futile à l'agréable (suis étonné que joe ne m'ait pas devancé sur ce calembour)
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M
Oh, ben s'il faut se battre, je renonce d'entrée de jeu !
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M
C'est très drôle la philo, la somme de bêtises qu'il peut y avoir là, dites sur un ton à valeur de religion, j'adorais à une époque démembrer du philosophe, mais bon une fois que c'est fait, le jouet n'a plus beaucoup d'intérêt, il est cassé. :) Et puis je suis plus du genre à choquer le bourgeois, je procrastine niveau provoc :) Je préfère jouer aux osselets avec quelques poètes ou griots. <br /> <br /> Bises au futilologue, on peut fonder un club si tu veux, j'ai déposé les armes et j'ai enfin accepté que ne servant à rien et ma vie n'ayant aucun sens (surtout pas celui que j'aurais voulu lui donner ! (J'ai appelé ce moment quand un morpion lâche prise ;) ) je pouvais commencer à m'amuser ! ;)
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M
Ne vous sous-estimez pas Walrus ! il y a bien des réflexions profondes dans vos billets... qui ont le mérite de ne pas être pédantes ;-)
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C
euh... tu me fais penser à un géant aux pieds d'argile...<br /> <br /> NONNNNNNNNNN pas frapper!!!!
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R
Bonjour,<br /> <br /> Tout est dans le titre !
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J
Lire Socrate ? Mais enfin... ? Il n'a rien écrit !<br /> <br /> <br /> <br /> Socrate c'est Super-Walrus, en matière de texte court !
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S
Mais précisément, Socrate, c'est celui qui pense que les apparences nous dupent... Lisez Platon plus que votre auteur (qui sent un peu trop le mode d'emploi, la recette et le développement personnel...) C'est plus sûr... L'allégorie de la caverne, à ce titre est passionnante... Et je ne sais si vous avez raison d'être superficiel mais bien malin et bien fat celui qui vous le reprocherait... Bien à vous...
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M
Surtout que tu peux pas en choisir un autre, hein ? Parce que choisir c'est niet ! Bigre, ça a l'air costaud comme mode d'emploi pour la vie, hein ?
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M
Alors ouais mais si ton désir le plus grand est un but illusoire, hein ? Tu fais quoi, hein ? Dis ?
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G
Ce titre - "Comment vivre lorsqu'on ne croit en rien ?"- je crois que je vais le glisser dans un texte ;) C'est fou le nombre de personnes qui auraient déjà pu écrire ce livre mais qui ne l'ont pas fait en se contentant de vivre...<br /> <br /> Votre "post" m'a fait sourire, comme souvent.
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C
J'ai toujours pensé que tu étais un homme profond, sous ta surface un peu rude ! Tout prendre avec humour est souvent une forme de pudeur cachant une grande sensibilité...ce dont je suis persuadée pour ce qui te concerne ! ;-)
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A
celui qui ne croit en rien ne peut donc même pas croire que l'aspirine qu'il prend le soulagera?<br /> <br /> je suppose que le bouquin vaut quelque chose, mais en tout cas le titre ne vaut rien ;-)<br /> <br /> et Socrate, il te ressemble (sauf la fraise, bien entendu! ou est-ce une framboise?)
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