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Entre nous
10 juillet 2014

Jules Amédée

Dans ma voiture, j'écoute d'une oreille distraite l'interview d'un certain Vincent Engel, écrivain de son état, un nom qui ne me dit rien.

Ce n'est que lorsqu'on cite le titre de son avant-dernier ouvrage "Le Mariage de Dominique Hardenne" que je me suis rappelé avoir lu ce roman (et ne pas l'avoir trouvé très convaincant).

Faut dire que le cheval de bataille de l'auteur semble être la nouvelle, un genre qu'il regrette, presqu'autant que la mainmise du monde politique sur celui de la culture, qu'il regrette, dis-je, de voir négligé par les littérateurs francophones actuels. Un genre dont il juge Jules Amédée Barbey d'Aurevilly être un des maîtres incontestés, même s'il est d'un autre temps.

C'est en l'honneur de ce Jules qui eût d'après lui bien mérité le César de la nouvelle, qu'il aurait intitulé son dernier opus "Les Diaboliques".

Je n'ai pas su de quoi traitait ce nouvel ouvrage ni même s'il prenait lui aussi la forme de nouvelles, car étant parvenu à destination, j'ai quitté mon véhicule.

N'empêche que ce nom de Barbey d'Aurevilly lequel, vous en conviendrez, sonne quand même autrement que Proust, lui au moins je le connaissais, même si je n'avais, au contraire de celle d'Engel, jamais rien lu de son œuvre

À tout manquement son remède : j'ai téléchargé sur ma liseuse une version pdf gratuite des Diaboliques. Dans la table des matières, j'ai sélectionné la nouvelle intitulée "Le Bonheur dans le Crime" (bêtement parce qu'un autre auteur belge, Jacqueline Harpman pour ne pas la citer, en avait elle aussi emprunté le titre pour en faire celui d'un de ses romans) et j'ai commencé à la lire dans mon taxi en attendant ma cliente qui se faisait coiffer dans un salon de Tervuren.

Me croirez-vous ? Jules et Marcel, ils nous parlent du même monde : celui d'une aristocratie sur le déclin et d'une grande bourgeoisie en plein essor. Sauf que Jules, malgré son style un peu daté, je comprends ce qu'il raconte...

Jules


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Commentaires
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Si je puis me permettre, il ne faut pas rester sur "Le mariage de Dominique Hardenne" pour juger les romans de Vincent Engel. Les Diaboliques est vraiment d'un tout autre niveau. C'est un roman épatant.
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M
rien que le nom de cet auteur est un vrai roman ! tu m'as donné envie de tenter l'aventure aussi
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B
Ben voilà Marcel rhabillé pour l'hiver. En plein mois de juillet. Tu pousses un peu le bouchon. ;)
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C
J'ai connu un barbu d'Aubervilliers qui s'appelait Marcel...<br /> <br /> Je suis hors sujet? <br /> <br /> Ok, je sors. ;-)
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C
J'en apprends car je ne connaissais que les diaboliques de Clouzot
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T
Présenté de la sorte, Jules me parait plus sympathique que Marcel... N'y aurait-il pas un certain parti pris dans ton billet? :-)
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U
Aaah joli ce "Jules qui eût bien mérité le César"... Autre chose: t'es taximan à Bruxelles ou c'est juste une image?
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G
Beau titre que "le bonheur dans le crime", on comprend l'emprunt... Je garde un très bon souvenir du livre "les diaboliques".
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M
Aurevilly, je me souviens, il faisait très chaud au fond du lit, sous la couette, sous l'édredon, livre dans une main, lampe électrique dans l'autre pour cacher l'éventuel raie de lumière que l'on aurait pu voir sous la porte de ma chambre, j'aimais déjà les contes et nouvelles de tout acabit à l'époque, ils sont plus soignés, la concision sans doute, je l'ai découvert avant Maupassant qui ne se débrouillait pas mal non plus
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A
entre le Rideau cramoisi et Du côté de Guermantes, je vois plus d'une différence ;-)
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L
Même en lisant Barbey d'Aurevilly, tu penses à Marcel, cher Walrus! Un tic? Une légère obsession? Tu devrais consulter, peut-être?... :)
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