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Entre nous
25 novembre 2013

Les trois sœurs

Voilà trois semaines aujourd'hui, mdqltpv*, j'assistais avec mon épouse aux funérailles du mari d'une de mes cousines. Funérailles est impropre puisqu'il s'agissait d'absoutes, de crémation et de dispersion, mais là n'est pas mon propos.

Nous constations une nouvelle fois, mes cousines et moi-même, que nous ne nous rencontrions pratiquement qu'en de telles circonstances et nous nous promettions une fois de plus de remédier à ce triste état de fait, avant que les funérailles de l'un d'entre nous ne se retrouve le prétexte de la prochaine réunion. Les probabilités en ce sens vont croissant : personne ne rajeunit, nous n'avons bien sûr plus de parents et je suis le seul encore pourvu d'un conjoint mais ça ne vaut pas, vous connaissez la propension des femmes à survivre à leur(s) époux.

Ces cousines sont trois, d'où mon titre. Titre qui, votre immense culture oblige, vous évoque immédiatement Tchékhov, même si, comme moi, vous n'avez jamais vu ni même lu cette pièce (Bon, ça, c'est arrangé. C'est quand même pratique Internet (et qu'est-ce que c'est chiant la lecture d'œuvres théâtrales, surtout de Tchékhov)).

Sans en avoir jamais lues, mais pour avoir vu les couvertures des éditions de poche de ses œuvres ou les affiches de leurs représentations, j'imaginais que le monde de cet auteur baignait dans la quiétude, la douceur d'un farniente aux accents russes et j'associais volontiers cette ambiance à l'image de mon trio de parentes. J'aurais peut-être pas dû lire la pièce, ça gâche un peu mes impressions maintenant !

Bien sûr, elles ne sont pas russes (encore que...) mais en dignes Namuroises au parler à la fois chantant et traînant, elles évoquent le calme et la douceur. L'aînée a la voix un soupçon voilée, juste ce qu'il faut pour la rendre encore plus caressante. La suivante, férue d'astronomie, ex-mannequin québécois mais que ne rebutent pas les travaux de la construction, reste une belle femme malgré ses quatre-vingt piges. La dernière qu'un rien étonne ou émerveille, même si elle a son caractère, est ma préférée, c'est que nous sommes très proches en âge, si bien qu'un beau jour, même ...

Oui, ça leur va comme un gant cette image que j'avais de l'œuvre de Tchékhov...

 la ceriseraie

Coïncidence, c'est justement sous le cerisier de son jardin qu'on a dispersé (les cendres de) Roger.

 

* "Mon dieu que le temps passe vite !"
J'utiliserai à l'avenir des abréviations, comme il est de coutume dans l'e-monde, en lieu et place des expressions et poncifs de circonstance tout faits et rebattus au fil des blogs comme une vulgaire madeleine à Marcel...


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17 novembre 2013

Mais c'est pas vrai !

Hier, de retour des courses au volant de ma voiture, j'écoute l'émission "Bientôt à table" diffusée sur la radio de bord par la première chaîne de la RTBF.

Carlo De Pascale nous y fait l'éloge du pistolet dans son style inimitable. Je vous transcris de mes doigts engourdis le texte de sa péroraison au cas où le podcast de l'émission disparaîtrait du web.

Le pistolet a le charme de ces produits, de ces plats, de ces spécialités dont le nom ne révèle rien, rien, tout en disant tout. Oui, le pistolet est de cette race-là. Tout comme l'américain pour rester en belgitude ou le Saint-Honoré ou le Kouglof pour aller ailleurs, le pistolet, ce monument de belgobelgitude qui ne répondra jamais ni flamand ni wallon au grand recensement de ce qui est wallo-wallon ou flamand de service qu'un jour on nous fera peut-être tous faire connectés à un détecteur de mensonge, le pistolet commence par un mystère : celui de son nom.

Pistolet, si tu permets que je te tutoie, pistolet mon ami, peu importe que ton nom évoque la pistole ou le pistore, d'abord je veux te dire "Arrête ! Arrête de disparaître, révéille-toi bon Dieu, c'est quoi ce laisser aller qui t'a fait tout doucement déserter les tables du petit-déjeuner du dimanche de nos riantes contrées au profit de viennoiseries toujours plus grasses et sucrées, subrepticement envoyées par des espions à la solde d'outre-Quiévrain afin de mener tout doucement notre pays vers la décadence de par la lenteur de la digestion qu'elles impliquent. Pistolet reviens, reviens au matin, reviens à midi et même le soir, tiens !"


Et ça revient très fort. Oui, grâce à vous, Valérie Lepla et Yves Guns, ça ne s'invente pas, un type qui s'appelle Guns comme dans Guns and Roses et qui fait des pistolets. Le pistolet, le vrai pistolet revient ! Oui, ce magique petit pain dont la forme fendue évoque immédiatement la plus parfaite des paires de fesses, alors que son volume qui remplit parfaitement la main d'un honnête homme est celui du sein nourricier idéal. Le sein nourricier ou ludique, le sein n'est pas toujours nourricier, mais,  je m'égare...
Le pistolet est donc une promesse de plaisir avant de donner du plaisir. A l'heure où, Yves Guns, le pain doit être de plus en plus une nourriture diététiquement correcte, le pistolet iconoclaste parce que sa mie doit être légère (elle n'est là que pour contraster sa croûte) alors qu'un pain, un pain normalement maintenant devrait durer trois jours, nourrissant etc... lui, le pistolet, il joue la carte de l'éphémère : soufflé, aérien, croustillant, ses promesses ne durent que quelques heures.

Le pistolet est prétexte. Je m'explique : le pistolet est certes parfait quand l'artisan a percé son secret et vous Yves Weapons, pardon, Yves Guns, vous avez foutrement mis le doigt dessus. Mais le pistolet commence à exister quand il lui arrive le meilleur du meilleur. Pardonnez-moi, Mesdames, mais le pistolet doit être fourré, et bien fourré encore bien ! Et là, Valérie Lepla, vous avez frappé fort, vous avez recruté le meilleur du meilleur en commençant par Yves Guns, on l'a dit, vous avez attaqué le pistolet par le milieu en lui fournissant la substantifique moëlle de l'artisanat local : haché (oui, du haché porc et veau cru, mais non vous n'allez pas mourir du ténia constrictor !), américain à base de bonne viande rouge des Flandres de chez Hendrik Dierendonck, boudin blanc, Gouda jeune, bloempansch, crevettes épluchées main ou même juste beurre salé.

Celui qui n'a pas mordu dans un pistolet tout frais, garni d'américain-cressonnette en buvant une vraie gueuze de chez nous n'a qu'une connaissance très imparfaite du bonheur. Alors, si pour nombre d'entre-nous et surtout toi qui a moins de vingt ans et qui nous écoutes, ou plutôt qui nous supportes, assis à la place du passager tandis que ta mère t'emmène au hockey ou à l'académie en ce samedi matin, oui toi ! Si pour toi le pistolet ne veut plus dire grand-chose, si donc pour certains, le cordon ombilical s'est rompu entre notre estomac, notre cerveau imaginaire et ce miracle à deux bosses qu'est le pistolet, ce n'est pas grave, il revient et de bien belle manière et surtout il nous révèle encore une fois qu'il y a chez nous des hommes et des femmes qui n'ont pas fini de nous donner envie d'une fois bien manger !

C'est bel et bien tout ça, me direz-vous, mais quel rapport cela peut-il bien présenter avec le titre du billet ? Hein ?

Patience, j'y viens : après cet éloge d'un monument national (bien qu'il semble exister sous le nom de pain fendu dans le Berry) et cette diatribe contre l'invasion d'un mode d'alimentation à la française, était-il vraiment judicieux de faire référence dans la suite au cliché rédhibitoire et usé jusqu'à la corde de ce pauvre Marcel ?

Pire, dans l'annonce de l'émission, ils avaient commencé par là ! Pauvre Belgique...

Compagnon de nos dimanches, petite Madeleine de Proust, le pistolet résonne en chacun d’entre nous. Entre souvenirs d’enfance et moments d’extrêmes délices, sur la digue, pour le petit déjeuner, sucré, salé, au roastbeef, au pickels... à chacun sa manière de le déguster ! Un petit pâton devenu emblématique de l’art de vivre à la belge tant et si bien, qu’une pasionaria vient de se lancer dans une aventure étonnante: le retour au pistolet original ! Un lieu dédié au roi des pains et décliné à la manière belgo-belge ! Produits bien de chez nous pour l’agrémenter… ce samedi c’est une histoire savoureuse qui nous sera contée ! Autour du mythique rondelet : Valérie Lepla, initiatrice du concept " Pistolet Original " et Yves Guns, néo-boulanger de tradition !

 pistolet


7 novembre 2013

JdJ 29

Stop !!!

Pas la peine de crier, je vous entends très bien. Je suis bien obligé d'avouer :

  • que le numéro précédent date de si loin que personne ne s'en souvient
  • qu'il s'en trouve certainement qui ne savent même pas de quoi il retourne
  • que je ne tiens pas ma promesse initiale...
  • ... ou que je lis vachement peu

Remarquez que grâce à ce manque de fiabilité, vous avez échappé à Marcel (ouais, de toute manière c'eût été vraiment trop facile).

Bon, je vous colle l'extrait :

jdj29001

Eh, oh, c'est pas de ma faute si le mec (non, y a pas de piège) ne partage pas le style de mon auteur favori. Et puis, j'ai été bon prince, je vous ai donné un phrase de plus que prévu par Janeczka, vous n'allez pas vous plaindre !

Je dois aussi vous dire que la suite risque d'être encore plus irrégulière : pour mon anniversaire, ma fille m'a offert une liseuse électronique. Alors je me demande si on peut en scanner le texte (je vous raconterai le résultat du test) et puis, comment voulez-vous retrouver la page 123 d'un truc où la pagination se modifie avec le choix de la taille des caractères utilisés pour l'affichage. Pareil pour le fameux "test de la page 99". N'a pas que des avantages la liseuse !

Bon, pour cette fois y a pas de problème, mon fils, lui, m'a offert des livres "papier".

 

Edit du 9 novembre, à la demande de joye :

Comme tout le monde semble se désintéresser de la question, je donne la réponse :-)

 

jdj29002

 


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