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Entre nous
30 août 2013

Réminiscences

Parmi les images qu'une application G**gle fait défiler sur le côté droit de mon écran, celle-ci accroche mon regard et me fait souvenir que durant mon séjour en Albion (de l'est), ce panneau publicitaire m'avait évoqué Terraterre, célèbre pour sa pratique de zazen.

Aldeburgh-385

Je regrette encore ma paresse naturelle, laquelle m'a empêché d'aller voir les têtes que pouvaient bien faire en mai les membres de la fournée de sept heures du matin sur la grève de galets d'Aldeburgh balayée par le vent .

Quand à cette "South Lookout Tower" où avait lieu la séance de dessin succédant à celle de méditation, je vous la montre successivement vue du sud puis du nord, ce qui vous permettra de vous faire une idée du temps au vu du ciel local.

Aldeburgh-090Aldeburgh-088

Comme le laisse sous-entendre l'appellation "South Lookout Tower", vous pensez qu'il doit bien exister une "North Lookout Tower". Et vous avez raison, elle existe bien (vous pouvez l'admirer après l'avoir localisée sur MAPS), mais elle est légèrement différente : la construction est plus massive et ne possède pas ce sympathique escalier extérieur.

L'usage initial de ces tours reste un mystère pour moi, je balance entre des chaises de maître-nageur/surveillant de plage en style rupin des années vingt ou des tours de surveillance pour les quelques barques de pêcheurs locales. Je ne parviens pas à me décider.

Faudra que j'y retourne une septième... ou huitième fois ? Là non plus je ne sais pas me décider... mais ça va être plus difficile à retrouver !


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25 août 2013

Architecte !

Mon épouse avait décidé que l'autre dimanche, nous irions voir la sœur cadette de ma mère, seule survivante de cette génération dans ma famille maternelle.

La visite étant programmée pour l'après seize heures, nous nous sommes offert une petite virée (avec l'inmanquable chien) en région liégeoise. Nous avions d'abord pensé nous rendre à Aubel ou à l'Abbaye voisine du Val Dieu, mais...

Le dimanche à Aubel,

Aubel06

 c'est marché !

 

En août au Val Dieu,

ValDieu036

c'est fiesta !

 

Alors, nous nous sommes souvenus de Limbourg, ancienne capitale du duché de même nom, un tout petit patelin isolé, plein de charme et quasiment désert, perché sur sa colline.

Limbourg55    Limbourg45

Bien vu ! Quand on s'est pointés au bas de la butte, il y avait un détournement. Détournement que nous avons suivi sur quelques kilomètres pour aboutir dans une prairie transformée en parking. C'était la kermesse au patelin. Sur la place habituellement déserte, ils avaient dressé un chapiteau et une scène, il y avait un chahut de tous les diables et midi arrivant, ils achevaient de cuire deux cochons à la broche à côté d'un méga-barbecue.

Bah, pas grave, derrière le coin il y avait un "salon de thé" où nous avons dégusté, seuls dans un charmant jardinet, une crêpe ardennaise accompagnée d'une bière de l'Abbaye de Val Dieu.

En quittant cet endroit, mon épouse décide, pour attendre l'heure de nous rendre à Liège, d'aller faire un tour au barrage de la Gileppe.

 PICT0004Lorsque nous arrivons aux environs de l'ouvrage, le nombre de voitures garées en dehors des parkings ne laisse pas de nous inquiéter : certes le site est couru, mais à ce point, ça ne nous semble pas normal. Nous rebroussons chemin, nous garons en contre-bas, laissons la voiture et empruntons un tronçon du GR local montant à travers bois à l'assaut des courbes de niveau. Et sous le couvert nous parviennent des bruits de haut-parleur : une épreuve cycliste se déroule autour du barrage !

N'allez jamais le dimanche dans la région liégeoise !

Après cette petite parenthèse touristique, nous nous sommes rendus chez ma tante, laquelle habite Loncin. Comme à chacune de nos visites, elle nous a invités en compagnie de son fils dans un resto local. Cette fois-ci, il s'agissait du restaurant de la gare de Liège-Guillemins, gare mieux connue sous le nom de son architecte : Calatrava.

Calatrava  Calatrava2

Rien à redire au resto, nous y avons même dégoté un Savenière 2008 d'excellente tenue.

Ce n'est pas le cas pour la gare elle-même, un monstre de verre/béton/acier avec prix assorti : 437 millions d'Euros. Ce palais des courants d'air est glacial même en été et commence déjà à rouiller (problèmes d'étanchéité de la verrière de 32000 m²).

L'architecte Calatrava qui a pondu ce projet mégalomane possède son propre bureau d'étude, mais il a préféré sous-traiter le boulot à un bureau liégeois : Greish, ceux-là même qui ont présidé à la construction du viaduc de Millau avec son étonnant système de mise en place du tablier par glissement.

Ce qui m'a le plus amusé dans cette gare, c'est le parking.  On y accède par le haut sur le flanc de la colline de Cointe. Les trois niveaux  sont accessibles via un "plan" incliné en colimaçon. Le plus étrange, c'est que pour en sortir, quel que soit le niveau où vous vous êtes garé, vous devez réemprunter ce pas de vis descendant pour aller jusqu'au niveau inférieur où se trouve l'unique accès à un autre hélicoïde ascendant menant vers la sortie.

Sont fous ces architectes ! (mais à Bruxelles, ça fait un moment qu'on est au courant)


24 août 2013

On nous trompe !

Ce matin, j'empoigne deux oranges et je les tranche pour en extraire le jus au presse-agrumes.

Consternation !

Celle qui a la peau la plus foncée a la chair la plus claire ! (et réciproquement et même vice-versa)

On nous trompe, je vous dis...


12 août 2013

Non, je n'étais pas en vacances

Dans un commentaire de son blog, l'Adrienne suggérait que je me fende d'un nouveau billet sur le mien.

Ses suggestions sont des ordres pour moi, d'autant qu'Adrienne était le prénom de ma mère, une personne charmante mais au caractère bien affirmé, dont il eût été malvenu de négliger les "souhaits".

Pour expliquer mon silence prolongé, j'aurais pu évoquer ma conversion en taximan partageant mes courses entre un salon de coiffure de Tervuren où Émilie effectuait un job de vacances, le domicile de son coach de Latin à Woluwé-Saint-Lambert et son manège à Strombeek-Bever, mais cela n'aurait valu que pour les premières semaines de juillet. Pour le reste, j'ai un argument massue : je me suis remis à la lecture. Quand j'en ai eu terminé avec les derniers Elisabeth George, Pieter Aspe, Dan Brown et Camilla Läckberg, je me suis trouvé subitement démuni et, je l'avoue à ma grande confusion, je me suis rabattu sur le monument proustien, progressant de la page 921 à la page 1149.

Comme j'agis à la demande d'Adrienne, je vais à son image vous donner la référence de l'extrait que je ne puis m'empêcher de soumettre à votre admiration. Il débute en l'ultime ligne de la page 1061 de l'édition monovolume de "À la recherche du temps perdu" dans la collection Quarto de Gallimard, dépôt légal novembre 2010,  ISBN 978-2-07-075492-2.

Accrochez-vous :

Mais enfin chez Saint-Loup, de quelque façon que les défauts des parents se fussent combinés en une création nouvelle de qualités, régnait la plus charmante ouverture d'esprit et de cœur. Et alors, il faut bien le dire à la gloire immortelle de la France, quand ces qualités-là se trouvent chez un pur Français, qu'il soit de l'aristocratie ou du peuple, elles fleurissent - s'épanouissent serait trop dire, car la mesure y persiste et la restriction - avec une grâce que l'étranger, si estimable soit-il, ne nous offre pas. Les qualités intellectuelles et morales, certes les autres les possèdent aussi, et s'il faut d'abord traverser ce qui déplaît et ce qui choque et ce qui fait sourire, elles ne sont pas moins précieuses.

J'hallucinais déjà, mais le meilleur restait à venir :

Mais c'est tout de même une jolie chose et qui est peut-être exclusivement française, que ce qui est beau au jugement de l'équité, ce qui vaut selon l'esprit et le cœur, soit d'abord charmant aux yeux, coloré avec grâce, ciselé avec justesse, réalise aussi dans sa matière et dans sa forme la perfection intérieure. Je regardais Saint-Loup, et je me disais que c'est une jolie chose quand il n'y a pas de disgrâce physique pour servir de vestibule aux grâces intérieures, et que les ailes du nez sont délicates et d'un dessin parfait comme celles des petits papillons qui se posent sur les fleurs des prairies, autour de Combray ; et que le véritable opus francigenum dont le secret n'a pas été perdu depuis le XIIIème siècle, et qui ne périrait pas avec nos églises, ce ne sont pas tant les anges de pierre de Saint-André-des-Champs que les petits Français, nobles, bourgeois ou paysans, au visage sculpté avec cette délicatesse et cette franchise restées aussi traditionnelles qu'au porche fameux, mais encore créatrices.

Suite à cette lecture édifiante, je vous demanderai de bien vouloir m'aider dans le choix de l'illustration en votant pour le meilleur portrait du Français moyen parmi les deux finalistes du concours :

 

superdupont

 

Hollande

 

Votez !


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