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Entre nous
27 octobre 2011

J'aime les filles !

Sur le blog d'Adrienne, le jour de mon anniversaire, on parlait de l'égalité des sexes.

Dans les commentaires, Adrienne me demandait si j'avais regardé les vidéos renseignées par Caro.

La réponse est "Oui, j'ai vu !"... et pour tout dire, dans ma longue existence, j'ai vu bien d'autres choses. Si je ne suis pas assez âgé pour avoir connu la grande époque des suffragettes anglaises, ni celle des ligues féminines américaines, je le suis assez pour avoir connu dans mon pays la concession du droit de vote aux femmes pour les élections parlementaires (c'était en 1948).

Après ça, plus rien ne m'a été épargné échappé, des tigresses du MLF aux chiennes de garde, et je passe sur les Groult, de Beauvoir et autre Badinter.

Mais rien ne vaut l'expérience personnelle :

L'ONU déclare mille-neuf-cent-septante-cinq année internationale de la Femme. Cette année-là, je viens d'être élu Chef d'Unité et, conscient de mes devoirs envers les jeunes dont je supervise l'encadrement, je participe à l'annuel Congrès des Chefs d'Unité organisé par la Fédération des Éclaireuses et Éclaireurs.

Lorsque je débarque, plein d'allant, sur le lieu du congrès (en l'occurrence l'ancienne abbaye de Brogne à Saint-Gérard transformée en auberge de jeunesse), admirant au passage la pancarte "Congrès des CU" trônant dans la parking de l'institution, les organisateurs me tombent sur le paletot.

"Vous, le nouveau, au nom de la coéducation, vous êtes désigné volontaire pour participer au groupe de discussion sur l'année internationale de la femme, il n'y a que des filles inscrites pour l'instant !"

À l'heure dite, je pénètre dans la salle réservée au groupe que j'ai choisi (Tonton, pourquoi tu tousses ?), prends place sur un siège au milieu de quelques représentantes du beau sexe (je ne dis pas faible, je ne suis pas fou !) et immédiatement, mes phéromones mâles font leur effet sur ces dames :

Elles me jettent des  regards aussi accusateurs qu'assassins et m'exposent avec  énergie, leurs griefs vis-à-vis du mouvement, de leurs conjoints, du monde en général et de moi, en particulier, au point que je me demande comment les cons qui m'ont choisi "Merle moïsiaque" (on ne rit pas !) comme totem ont pu passer à côté de "Bouc émissaire" qui eût bien mieux convenu en la circonstance.

Après qu'elles m'aient épluché par le détail les statistiques de la composition des staffs de tous les niveaux de la fédération, pour constater que plus on s'éloigne de la base, plus la proportion de femmes présentes à chaque niveau diminue, pour se terminer, outrage ultime, par la présence d'une unique femme parmi les douze membres du Conseil Fédéral, elles me posent LA question :

"Pourquoi ?!?"

Si la vigueur de leur attaque m'a un brin désarçonné, elle ne m'a pas enlevé mon sens de l'analyse (on est chimiste ou on ne l'est pas) et je risque, d'une voix calme et posée, l'hypothèse qui me paraît la plus plausible, l'accès à ces postes étant dans notre grand mouvement démocratique sujet à élections : "Peut-être n'y a-t-il pas assez de candidates ?"

C'est là que j'ai enfin vraiment compris ce que devait être la position des pandores évoqués par Brassens au milieu des furies du marché de Brive-la-Gaillarde.

"Les enfants !"
"Les repas !"
"Le boulot !"
"Le mari !"
"La lessive !"
"La maison !"
"L'école !"

J'ai échappé de peu aux coups de mamelles et j'ai risqué un faible : "Stéréotypes !" en refermant derrière moi le battant de la porte où s'est fiché le "Bowie knife" lancé par une main vigoureuse.

Bowie knife


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Commentaires
C
Passionnant tout ça! Et c'est vrai que tu n'as que des lectrices sur ce coup la...les messieurs auraient-ils battu en retraite? <br /> <br /> Je pencherais un peu comme Lorraine, pour la voie du milieu. Ni trop ni trop peu. Je pense que c'est facile de dire du mal des féministes dans nos pays, en 2013. <br /> <br /> Mais je gage que certaines femmes du Yémen ou d'Afghanistan aimeraient bien pouvoir en discuter tranquillement sur un blog...<br /> <br /> Allez, tu m'as convaincue.
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C
(trices) lectrices
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W
Ce serait la première fois que je ne botterais pas en touche dans ce cas, Caro, faut pas traumatiser ses lecteurs.
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C
:P <br /> <br /> Mais tu ne réponds pas ! :)
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W
Je pensais bien que tu y penserais, Caro...
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C
connues ? bibliquement parlant ?
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W
Merci, chère Lorraine de ton long et passionnant commentaire. Le comble dans tout cela, c'est que je suis un féministe convaincu. J'ai déjà expliqué ailleurs que lors des élections, je ne vote que pour des femmes. si les femmes elles-même faisaient comme moi, elles gagneraient les élections, ça nous changerait peut-être.<br /> En plus, je n'ai pas tout dit : j'ai connu plus extravagant encore que les féministes, j'ai connu les "femmes libérées", mais ça, c'est une autre histoire ;o)
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L
J'ai vécu cette époque comme toi, Walrus, et j'ai assisté à de nombreuses et délirantes séances féministes qui m'auraient fait fuir si le devoir ne m'obligeait à rester! Je devais en faire le compte-rendu précis, ne tombant ni dans un sens ni dans l'autre. J'ai reconnu la nécessité pour les femmes d'obtenir des droits qui leur manquaient; j'ai assisté aux exposés de Simone de Beauvoir, de Benoîte Groult (dont j'ai lu tous les livres), j'ai vu de rares hommes (parce qu'ils n'étaient pas "admis" à peine "tolérés")se faire houspiller par des mégères déchaînées, montant sur l'estrade, bousculant l'orateur(trice) pour mieux faire entendre leur voix.Mais j'ai applaudi aux lois qui ont permis de condamner enfin les violeurs, d'éviter la prison aux filles qui se faisaient avorter en cachette par des faiseuses d'anges après de tels viols, et je souligne que ces lois sont dues aux courageuses qui ont lutté longtemps et fort contre des hommes ironiques pour obtenir justice. En résumé, il y eut des excès, des débordements, des séances d'un rare ridicule, des oppositions arbitraires, une haine des hommes aberrante émanant pour la plupart de femmes mal dans leur peau. Mais ce sont les féministes qui ont dans certains domaines remis les pendules à l'heure et ouvert la voie vers le travail féminin à celles qui le souhaitaient sans (trop!) de préjugés! Le travakl féminin est-il un bien? A discuter, sans aucun doute. Mais cela est un autre débat. B onne semaine, cher Walrus.
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W
Moi non plus, Caro, mais on ne choisit pas ;o)
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C
Walrus, le doc ne ressemble pas du tout à ton hémicycle, heureusement... C'est une étude sérieuse pas émotionnelle.<br /> <br /> Mais franchement, je n'ai jamais désiré être un homme.
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W
Merci, Madame de K, ne vous bilez pas, à mon âge, ça ne vient plus à un jour ;o)
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M
bon ben, bon anniversaire alors ! (comment ça je retarde d'un métro ?)
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S
J'adore :-D
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W
Chez nous, on dit "la cuisse de Jules Peeters" (et parfois "la braguette de Saint Hilaire")
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S
"La perfection est ennuyeuse", mon cher Walrus, je ne sais plus qui l'a dit mais je trouve ça drôlement vrai ! Faut dire que j'ai croisé deux trois énergumènes tout droits (de fierté) sortis de la cuisse de Jupiter (de celle de Jupiler aussi mais ça c'est une autre affaire !) Alors, je dirai qu'il faut donc ôter un brin de perfection à cette affaire, histoire de combattre le mieux et tout ira bien :-)
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W
Mais Sandrine, on ne peut améliorer ce qui et parfait, la sagesse populaire l'a toujours enseigné : "Le mieux est l'ennemi du bien".
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W
Mais vous, Lilou, vous êtes la sagesse même, ce ne sont pas ce genre de broutilles qui vont ébranler votre sérénité !
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S
C'est toujours trouvé ça étrange les femmes qui voudraient être des hommes commes les autres (comme ci déjà y'avait les hommes d'un côté pis les femmes. J'ai jamais voulu être l'égal d'un homme ni d'une femme d'ailleurs, je suis presque sûre que ce sont les particularités de chacun qu'il faut exacerber, être soi, bien dans ses bottes pour que ce bonheur rejaillisse sur les autres. Je sais je suis utopiste, mais j'ai essayé de me refaire (quelle torture !), (je devenais pire, c'est dire !).
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L
Parfois les femmes rêvent de ce qu'elles feraient si elles vivaient comme les hommes..<br /> Parfois les hommes rêvent qu'elles se réveillent enfin..<br /> Entre les deux surgit le quotidien, toujours différent, surprenant,passionnant..<br /> où chacun fait de son mieux pour vivre un peu.<br /> <br /> Mon rêve était d'entretenir mon foyer..<br /> Puis j'ai étudié et un métier me passionnait..<br /> Lorsque des enfants sont nés, le foyer s'est imposé comme l'unique voie donnant un sens à ma vie. Lorsqu'ils ont grandi le métier est revenu comme un vieil ami..<br /> Jamais je n'ai eu l'impresion d'avoir choisi ni subi, mais bien plutôt suivi les élans de la Vie. Cet élan là est toujours Joyeux!
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S
Ben notre gouvernement à nous est jumelé avec l'Allemagne, grosso modo, il faut tout faire comme eux et on surmontera la crise. Alors demain au petit déj' ce sera saucisses choucroute !<br /> <br /> Quand je pense qu'à une époque Nicolas était un saint et qu'il libérait les mioches des saloirs dis donc !
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W
En Belgique tu l'aurais, Sandrine (mais ça ne servirait pas à grand chose : nous en sommes à plus de 500 jours sans gouvernement). En France, avec le petit Nicolas Ier, je ne suis plus très sûr, possible que tu ne l'aies qu'à condition de voter pour Lui ;o)
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S
Aujourd'hui, je réponds plus aux questions :-D
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S
Moi aussi j'ai bien ri.<br /> Faut dire que je suis en pleine régression féministe, femme au foyer (même pas pour élever des gosses) se faisant entretenir par son mari. Ah bon ? J'ai le droit de vote ? Mince de mince.<br /> <br /> Un jour une femme m'a demandé ce que je faisais dans la vie, j'en été au tout début de la plongée de ma plume dans l'encrier. Elle m'a demandé si j'en vivais (je n'avais pourtant pas l'air morte) puis m'a demandé tout à trac si ça ne me dérangée pas de me faire entretenir par mon mari à notre époque. Je n'avais rien de sympathique à lui dire mais j'ai causé tout de même et ma réponse a eu l'extrême avantage de la rendre muette !
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W
Moi aussi, Berthoise, je l'avais crue logique.
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W
C'est la saison qui veut ça, Big J ;o)
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W
... Joye
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B
Très sérieusement, ta réponse : " Il n'y a pas assez de candidates" me parait pertinente. <br /> Pour le reste, j'ai bien ri.
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J
La FEE et les sorcieres... c'est digne d'Hallowe'en, ton histoire!
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J
Ma mère m'a toujours dit : Si tu ne peux rien dire de sympa, ne dis rien du tout.<br /> <br /> D'où ma réponse.<br /> <br /> Et j'arrête là.
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W
Je n'ai jamais douté de la cohérence de votre ligne de pensée, chère Poupoune, où que vous conseilliez de se carrer les choses.
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P
Walrus contre les Walkyries...Hé hé... <br /> La dernière (et seule) fois que j'ai traité de cette question (le sexisme, hein, pas les Walkyries...), j'écrivais "égalité des sexes, mon cul!" et "vous savez où vous pouvez vous la carrer votre journée de la femme ?!" ce qui relève, a minima, d'une ligne de pensée cohérente...
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W
Merci de m'avoir rappelé cet épisode, Adrienne. Episode où tout est authentique sauf le lancer de couteau final bien entendu (mais si j'avais eu des cheveux, j'aurais craint pour mon scalp ;o)
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W
Tout ça te laisse muette, Joye ?
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A
LOL Walrus<br /> et oui, les stéréotypes sont "alive and kicking"!
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J
...
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