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Entre nous
31 décembre 2010

Meilleurs vœux à tous

101128_0169

Faites la fête...
mais n'en sortez pas givrés !


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26 décembre 2010

Affinage

Mais non, je ne vais pas vous parler de fromage ! Encore que...

Vous vous rappelez peut-être que ma petite-fille, Émilie, adore cuisiner.

Pour le repas de famille du 24 décembre, nous avions décidé de répartir le boulot entre les divers convives. Nous nous sommes chargés du Champagne "Œil de Perdrix" de chez la veuve Devaux, des huîtres (plates) d'Ostende, du saumon fumé et du foie gras de canard. Notre fils du filet de biche aux lentilles (au Porto, les lentilles) et des vins d'hiver divers. La maman d'Agata de la bûche de Noël. Ma fille et ses filles des amuse-gueules.

Parmi ces derniers, Émilie a réalisé une étonnante préparation. Il y a quelques mois de cela, elle s'était posé la question "N'y aurait-il pas moyen de réaliser un Tiramisu salé ?" et l'avait répercutée auprès de sa grand-mère. Avec l'aide de celle-ci, elle avait fait une tentative dont je ne parviens pas à savoir si je vous en avais parlé ici et, comme par hasard, le module de recherche de Canalblog génère un "BAD FILE EXCEPTION" en sa ligne 601 lorsque j'introduis le mot "tiramisu" ou n'importe quel autre d'ailleurs, dans la case ad hoc.

Depuis, elle a affiné sa recette.

Elle grille de fines tranches de pain qu'elle découpe en disques s'adaptant au fond de petits caquelons individuels en porcelaine. Ce support est humecté par un mélange de Côtes du Rhône blanc et de vinaigre balsamique. Par-dessus cela, elle dépose une mixture fouettée de Mascarpone, Noilly Prat, jaune d'œuf, concentré de tomate, tomates séchées avec leur huile et sucre. Elle saupoudre de piment Noria et colle la chose au frais.

Je ne vous donne pas les proportions exactes, ce serait trop simple et la recette ne m'appartient pas. Mais c'était parfaitement dosé : le petit toast pas trop imbibé et le reste tout-à-fait délectable et d'une légèreté...

Rien que ce petit miracle de douceur, que j'aurais pu avaler en une seule bouchée (ce dont je me suis bien gardé), valait le déplacement sur les routes verglacées !

Mais qu'est-ce que je raconte, moi ? Ça se passait chez nous, cette soirée...

sapin


19 décembre 2010

Ils sont fous ces Amerloques ! (tram en 3 actes)

Cadeaux de fin d'année obligent, nous effectuons ce dimanche matin une descente chez "Filigranes". Comme toujours, les cadeaux n'auront été qu'un prétexte puisque parmi les neuf bouquins acquis il ne s'en trouve que deux destinés à un cadeau. Passons...

Sur le chemin du retour, nous nous installons dans le tram 3. Deux messieurs turcs apparemment de ma génération se reculent d'une place pour me permettre de m'asseoir à côté de mon épouse et mon nouveau voisin de gauche me déclare "On est un peu serrés, mais au moins on est assis", ce que je ne puis que confirmer tout en le remerciant de son amabilité : les concepteurs des nouveaux trams que la STIB a mis en service sur la ligne rapide ont dû prendre mesure pour les places assises sur ces mannequins anorexiques qui peuplent les revues d'horreurs de mode.

L'arrêt suivant est celui de la gare du Nord. Je fais remarquer à mon épouse la présence sur le quai de trois individus qui semblent penser, puisqu'ils embarquent alors dans notre véhicule, que notre ligne doit aboutir quelque part sur les contreforts de l'Himalaya : sacs à dos, bonnets de laine, grosses bottines, tous trois approchant les deux mètres et d'allure athlétique.

Comme le tram s'éloigne du centre-ville, il se vide progressivement et après quelques arrêts, mes deux Turcs quittent la rame, non sans que mon voisin de quelques instants ne nous ait salués très poliment en nous souhaitant un bon dimanche. Je suis toujours abasourdi par le contraste de comportement entre ces émigrés de première génération et leur actuelle descendance.

Des sièges étant devenus libres, deux de mes alpinistes présumés s'asseyent. Le troisième reste debout, consultant de plus en plus fréquemment un plan du réseau de la STIB et échangeant avec ses comparses des regards d'autant plus inquiets que le paysage se dénude. Lorsque nous franchissons le canal  séparant le port de Bruxelles de son Yacht-club, ils sont tellement tendus que je m'enquiers (en anglais puisqu'ils semblent échanger dans cette langue) de leur destination : ce ne serait pas la première fois que je sauve des touristes qui ont emprunté la bonne ligne dans la mauvaise direction.

Ils veulent voir l'Atomium. Je les rassure donc : en bout de ligne, après le franchissement d'une passerelle piétonne, il ne leur restera qu'un bon kilomètre à parcourir pour joindre le but de leur excursion.

Ils se demandent alors s'ils auront le temps de visiter le monument, car ils doivent prendre un train pour Amsterdam à treize heures, gare du Nord. Comme il n'est pas loin de midi, un léger doute commence à m'étreindre. Plutôt que de leur expliquer l'itinéraire vers leur but, je leur propose de descendre avec nous, là où stationne ma voiture, ce qui me permettra de les déposer au pied de l'objet de leur quête. Ils acceptent tandis que je leur fais voir par la fenêtre du tram la tour japonaise et la maison chinoise.

Nous débarquons du tram, ils entassent leurs sacs dans le coffre de ma Nissan Note et réussissent, je ne veux pas savoir comment, à se loger dans l'arrière de mon véhicule ce qui doit établir une sorte de record de l'entassement (encore que depuis qu'à Karachi dix-neuf filles ont réussi à entrer dans une Smart et à y rester dix secondes, je commence à avoir des doutes).

Je les ai emmenés presque au pied du fameux Atomium (une épreuve de crosscountry empêchait les voitures de parvenir exactement sous l'ouvrage) en leur montrant au passage le palais royal de Laeken, ses serres et l'arrêt du 19 qui les ramènerait à l'arrêt du 3 où ils pourraient embarquer pour la gare du Nord. Ils se sont extraits de leur espace exigu, ont récupéré leur barda et se sont éloignés en se confondant en remerciements et en faisant de grands signes d'adieu.

Chemin faisant, j'avais appris que ceux que j'avais d'abord pris pour des Britanniques venaient de l'Ohio.

J'aurais dû leur filer mon adresse, car je doute fort qu'ils aient pu joindre la gare du Nord pour treize heures dans un patelin où le dimanche, il n'y a un tram que toutes les vingt minutes. Bien sûr, nous n'avons que deux lits d'appoint, mais des mecs qui peuvent se caser à trois dans l'arrière d'une Note ne doivent pas avoir besoin de plus d'un lit d'une personne pour reposer leurs carcasses.

Sont fous ces Américains !

atomium_bruxelles


14 décembre 2010

Bio (logique ?)

Boer_zkt_vrouwTandis que j'ôtais, ce matin, les couvercles des pots de confiture, j'ai eu une pensée pour vous, chers lecteurs. Non que vous soyez à mes yeux confits de l'une ou l'autre tare inavouable, bien sûr que non !

Simplement je me suis dit qu'il y aurait bien là matière à un petit billet.

Si vous cliquez sur l'image pour pouvoir lire plus commodément l'inscription, vous pourrez constater deux choses relatives à mon pays bien aimé.

D'abord la marque de ces confitures, fabriquées par une société laitière (à l'origine, elle fabriquait des yaourts) de Kruishoutem (le patelin où se situe le "Hof van Cleve", un des meilleurs restaurants belges, peut-être même le meilleur), est inscrite dans une langue qui n'existe pas. En français on dirait, tout comme en anglais, "Pure nature" et en néerlandais "Puur natuur". Vous avez sous les yeux un merveilleux exemple du fameux compromis à la belge (lesquels Belges, à force de compromission, vont bientôt disparaître de la carte d'Europe où ils n'occupaient déjà qu'une toute petite place).

Ensuite, vous verrez que, pour une raison que j'ignore et dont je ne vais donc pas discuter ici, ce brave confiturier fait sur ses couvercles la promotion des deux déclinaisons belges d'une émission de télé-réalité où des agriculteurs cherchent des épouses. Les Français ne seront pas dépaysés, l'émission (un concept britannique) existe aussi chez eux sur M6.

Lorsque l'on considère le titre donné à ces émissions par les deux communautés, on pourrait tenter d'en déduire l'une ou l'autre caractéristique de la philosophie de ces dernières.

Ainsi, pour les Flamands (honneur à nos représentants majoritaires) "Boer zoekt vrouw" ("Paysan cherche femme") indiquerait un solide pragmatisme, un "droit au butisme" de bon aloi, ils seraient éleveurs que ça ne m'étonnerait pas.

Pour les Wallons, "L'amour est dans le pré" dénoterait un côté de doux rêveur, coupé des réalités matérielles, cherchant (à tâtons et dans le foin) un avenir aussi merveilleux qu'improbable.

Comment voulez-vous que ces gens-là se comprennent (pour peu qu'ils en aient seulement le désir) ?

Et les Bruxellois ? Me demanderez-vous...  C'est gentil de vous intéresser à mon cas, mais la question est sans objet : la dernière ferme de la région bruxelloise a cessé ses activités il y a deux ans.


8 décembre 2010

Quatorze

Non, ce n'est pas un compte à rebours, même si le billet précédent c'était "quinze". "Quatorze", c'est le nombre d'années que compte l'existence de l'aînée de mes petites-filles.

Nous avons donc fêté son anniversaire il y a une bonne semaine. Comme toujours à cette occasion, nous étions vingt le samedi midi chez ma fille. Comme toujours aussi, disposition des lieux oblige, il y avait une table pour les adultes et une table pour les enfants. Avant, on pouvait dire une pour les grands et une pour les petits. Aujourd'hui, les tailles sont assez partagées entre les deux tables : les enfants poussent et certains vieux qui n'étaient déjà pas bien grands se tassent.

Comme toujours, nous avons pris l'apéro debout en dégustant un tas de préparations faisant office à la fois d'amuse-gueule et d'entrées. Durant cette phase, de petits groupes se forment au hasard des rencontres et des sujets de conversation et lorsqu'on décide de passer à table, chacun s'assoit sur une chaise proche. Ce qui donnait pour cette fois une étrange répartition : tous les mecs à un bout de table et toutes les femmes à l'autre. Avec une seule exception : moi, installé bien au chaud entre ma bru et mon épouse, coupant en deux la section "femmes".

Dans le quartier des femmes, grosse discussion sur un sujet bien d'actualité : Facebook. Toutes les attitudes étaient présentes :

  • interdiction de FB aux enfants
  • je refuse d'être l'ami de mon enfant sur FB
  • je suis ami avec mon enfant sur FB (pour le surveiller)
  • je peux me connecter sur le compte FB de mon enfant

Je ne peux vous rapporter de conclusion définitive issue de ce passionnant échange de vues et ne suis intervenu que sur un point. Signaler, pour l'avoir entendu à de multiples reprises dans cette conversation, qu'appliquer au WEB l'expression "monde virtuel" était une grave erreur.

Le WEB est solidement ancré dans le monde réel,  c'est un moyen de communication, nouveau et déroutant pour certains, je veux bien l'admettre, mais dont les effets sont décuplés par sa caractéristique essentielle : son immédiateté. Il élimine en grande partie la possibilité de prendre du recul face à un événement. Pour le reste, les phénomènes qu'on y retrouve : sentiments exacerbés, impudeur, usurpation d'identité, harcèlement, j'en passe et de meilleurs, peuvent se produire à travers les autres moyens de communication plus traditionnels.

"Virtuel" devrait être réservé à des cas bien particuliers où le décor de l'action est imaginaire comme pour les jeux ou le fameux (bien qu'en nette désaffection aujourd'hui) "Second Life". Le WEB, c'est la vraie vie. Ce n'est quand même pas vous qui allez me contredire ? 

web


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