Contraste
Dimanche, Louise rentre de Wissant (un patelin entre les Caps Blanc et Gris Nez). Elle y avait été invitée par les parents d'une de ses condisciples.
Elle nous passe un coup de fil éploré : elle a égaré son i-pod. Pourtant elle est certaine qu'elle l'avait encore lors du trajet du retour.
Que répondre ? Que cela n'a rien d'étonnant vu le peu de soin qu'elle prend des choses, que si elle l'avait encore dans la voiture (que son propriétaire a fouillée en vain à la recherche de l'instrument), elle a dû le laisser tomber en débarquant, qu'elle aille voir dans la rue s'il ne se trouve pas sur le trottoir.
Bien sûr, elle y est déjà allée et n'a rien trouvé.
Le lendemain en arrivant chez elle, comme j'avais fait graver son nom et son adresse sur le boîtier, je jette un œil dans la boîte aux lettres : l'i-pod s'y trouve au milieu du courrier. Quelqu'un l'aura trouvé, ramassé pour finalement découvrir la gravure et ramener le petit machin électronique à l'adresse indiquée.
Quel quartier sympathique, me direz-vous. Il y a encore des gens honnêtes.
Et comment donc : ce même lundi, entre cinq et six heures du matin (soit entre la promenade du chien et le départ au travail de mon beau-fils) un (ou des) abruti(s) a (ou ont) bouté le feu aux deux voitures qui stationnaient dans les emplacements de parking (excusez le Belge que je suis de ne pas dire "stationnement" ou mieux "parcage") réservés aux handicapés. L'incendie n'a bien sûr pas manqué de se communiquer aux voitures voisines. Bilan cinq véhicules totalement ou partiellement "cramés".
Je me perds en conjectures. N'ayant pas vu les voitures immédiatement évacuées par la police et les pompiers. Je ne puis dire s'il s'agit :
- d'un handicapé qui s'est vengé de mecs occupant indûment les espaces à lui réservés,
- de mecs qui en veulent personnellement aux handicapés
- d'un bête pyromane
- d'une vendetta pour raisons privées ou intercommunautaires
Car il semble que le conducteur d'une des voitures arborant l'autocollant "handicapé" (ce qui ne prouve pas grand-chose avec les moyens d'impressions actuels) vienne d'Albanie. Et à cette occasion une anecdote m'est revenue en mémoire.
Il y a bien des années de cela, une copine de notre fils trouve un petit boulot comme serveuse dans un bistrot de Schaerbeek (pour la prononciation, voir Papistache).
Après quelques jours, le patron, un Albanais, ouvre un des tiroirs du comptoir, découvrant un pistolet automatique et lui dit : "Si quelqu'un vient et demande le colonel, tu prends le pistolet et tu lui tires dessus".
Elle a "changé de laiterie", comme on disait au temps lointain où je sortais encore avec mes collègues.