Musique maestri !
Dans ma jeunesse, j'étais fermé à la musique dite "sérieuse". Je ne jurais que par le Jazz. Jusqu'à ce qu'un beau jour, je tombe sur un vinyle intitulé "Bach street" où une petite formation de jazzmen interprétait des œuvres de Bach, je l'ai donné à mon fils en même temps que tous mes vinyles à l'occasion de notre déménagement.
Ce disque fut comme une révélation : on pouvait faire swinguer cette musique, on l'aurait dite faite pour ça, même. Après quelques temps, j'ai acheté un disque reprenant certains des morceaux de Bach Street mais interprété par une formation classique. Il m'a servi à une étonnante démonstration. Je faisais écouter Bach street à une amie de mon épouse qui trouvait que le tempo était un peu rapide. Manque de bol, il était encore plus soutenu dans l'enregistrement classique !
Je suis devenu avec le temps (merci Harnoncourt !) un fervent de musique baroque, je trouve qu'elle va bien au versant scientifique de ma personnalité parce qu'une extrême rigueur préside à sa composition. Je n'écoute pour ainsi dire plus que ça, de Buxtehude à Zelenka, de Froberger à Muffat. Le jazz m'est passé avec le free jazz et Sun-Râ.
Hier, j'ai résolu d'écouter Bach, tout Bach. Enfin, Jean-Sébastien hein, pas toute la famille !
Cela fait quelques années maintenant qu'une édition complète de ses œuvres dormait dans un coin. J'en ai entamé l'écoute (je suis au deuxième CD sur cent-cinquante-cinq ) le problème, c'est que je les écoute dans l'ordre du coffret et qu'ils les ont classés par genre.
Donc pour l'instant j'en suis aux concertos brandebourgeois entamant la série des œuvres orchestrales et de la musique de chambre. Les concertos Brandebourgeois, c'est bien, ce sont des pièces diversifiées, une sorte d'extrait promotionnel des possibilités créatives de Bach à destination d'un mécène possible.
Après, ce seront les œuvres pour cordes puis celles pour clavier. Jusque là, ça ira.
Ce que je crains le plus c'est la longue traversée des soixante CD de cantates suivie de celle des œuvres vocales.
Après, il restera les pièces d'orgue, j'adore.
Bon, à l'année prochaine... peut-être !