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Entre nous
24 juin 2009

The day after

Quand, comme hier, après quelques journées maussades, surgit un jour resplendissant où éclatent toute la beauté et toute la richesse de la nature, invariablement me revient en mémoire le titre du premier chapitre d'un roman-feuilleton qui paraissait dans mon hebdo-jeunesse favori : "Le dernier beau jour de la terre".

C'était dans les années cinquante.

À l'époque, le futur absolu était l'an 2000. Avant de nous conter l'invasion de notre bonne vieille terre par des extra-terrestres, l'auteur nous décrivait notre planète dans la première année du siècle actuel. Ce ne devait pas être un très grand visionnaire, car de ce qu'il nous annonçait pour 2000, je n'ai rien vu advenir, sauf, bien plus rapidement d'ailleurs, les petits parapluies-cloches transparents (loué soit le PVC bourré de plastifiant).

Je trouve bien évidemment étrange d'associer un beau jour au fait qu'il puisse être le dernier mais que voulez-vous, c'est incontrôlable, une sorte de réflexe conditionné. Inquiétant donc, puisque je pense comme le chien de Pavlov bavait. À noter que Pavlov parlait de réflexe conditionnel et non pas conditionné.

Mais en réfléchissant à la question, ce n'est pas plus mal, finalement, d'avoir ce genre de pensée automatique qui m'incite à profiter pleinement du bonheur présent. Car si ce beau jour n'est sans doute pas le dernier de la terre, il pourrait très bien être le mien !

paracloche


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22 juin 2009

La Chaskañawi

Aujourd'hui, Émilie, notre petite-fille, termine ses examens.

Pour fêter cela, elle voudrait que nous l'emmenions au restaurant chinois — toujours ça de pris au cas où les résultats ne seraient pas à la hauteur de ses espérances à la réception du bulletin.

Nous allons, bien sûr, nous exécuter.

Accessoirement, elle ramène avec elle une condisciple que nous engloberons dans l'offre.

Il se trouve que cette enfant est la fille d'une amie de la nôtre. Et il me revient qu'à une époque, comme notre fille trouvait sa copine un brin anorexique, nous les avions déjà emmenées toutes deux à plusieurs reprises dans un restaurant, bolivien celui-là. Il s'appelait "La Chaskañawi" et était tenu par le mari d'une de nos anciennes cheftaines de troupe d'éclaireuses.

Le temps passe, les générations changent...

Cherchez l'erreur !

bonnet_bolivien


17 juin 2009

Mission accomplie !

Sous mon billet précédent, Tilleul m'exhortait à lire le livre pour vous en parler après.

C'est fait ! Ça n'a pas traîné hein ? Vous me direz qu'il n'y a que trois-cent-nonante pages aussi, mais ça ne veut rien dire : j'ai commencé en Italie "La Lumière du Monde" de Christian Bobin — un des auteurs favoris de Papistache — et je ne l'ai toujours pas terminé, loin de là. Pourtant il ne compte que cent-soixante-trois pages et son format est plus petit !

Mais je me perds dans des détours oiseux, vous préféreriez sans doute que je vous parle du roman lui-même. Bon, vous l'aurez voulu (Tilleul en tout cas) !

D'abord une révélation : le titre du roman ne donne qu'une version abrégée du titre du cercle littéraire. À la lecture de l'ouvrage on découvre en effet que celui-ci s'appelle en réalité :

"Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates de Guernesey"

C'est un roman "épistolaire" puisqu'il est constitué — à l'exception de quelques pages d'un journal intime et de quelques télégrammes — de lettres que s'échangent les divers protagonistes, du moins les principaux. Cela se passe dans l'immédiat après-guerre et parle de l'occupation des îles anglo-normandes par les Allemands. C'est gentil tout plein et ça se lit sans difficulté.

Il y avait dans l'argument de quoi tirer un grand roman, les auteurs (tante et nièce américaines) en ont tiré un truc gentil, oui, gentil.

Gentil sera donc mon dernier mot. De toute façon, je l'avais acheté pour le titre, n'est-ce pas ?

Patate001


15 juin 2009

Vous connaissez Guernsey ?

Non ? Moi non plus, mais ça va changer. Enfin, si j'en crois la quatrième de couverture du roman que je viens d'acheter.

Bien que je ne l'aie pas encore commencé, j'ai abandonné toutes affaires cessantes le récit de mes aventures italiennes pour vous en parler.

Comme je ne l'ai pas encore lu, je ne l'ai pas non plus classé dans la catégorie des JDJ et d'ailleurs pour cette catégorie, je dois avoir une bonne dizaine de bouquins de retard.

Dans ces conditions me direz-vous, pourquoi vouloir en parler ?

Le titre !

Le titre qui m'a immédiatement fait penser aux Défis du samedi.
Le titre qui m'a semblé si alléchant.
Le titre que je n'aurais pas pu imaginer (c'est vous dire).
Le titre qui m'a fait l'acheter immédiatement pour vous le faire voir, même si je ne devais jamais lire le roman, même si je devais le jeter après l'avoir photographié.

Le titre, quoi !

Et, quel est-il ce titre me demandez-vous...

Allez,  je serai bon prince, je ne vous ferai pas attendre à demain. Ce titre, le voici :

Patate001


11 juin 2009

Mission impossible (2)

Mon fils m'avait aussi dit : "Puisque tu vas en Italie, ramène-moi un peu d'huile d'olive".

L'ex-beau-père de Giuliano, Monsieur Mancianti, possède des oliveraies autour du Trasimene et produit une huile extra-vierge remarquable.

En faisant le tour du lac (47 km de rives, 70 km par la route qui tantôt longe l'eau, tantôt se perd dans les collines) nous sommes même passés devant ses installations à San Feliciano.

Quand mon fils dit "un peu d'huile", en tenant compte du nombre de copains à qui il désire faire plaisir, il entend huit bidons de cinq litres minimum et, si possible seize.

Ayant jaugé d'un coup d'œil expert le coffre de ma voiture, j'ai estimé à dix le nombre de ces récipients dont je pourrais tapisser le fond du coffre et les ai commandés à Giuliano (et deux crèmes brûlées, deux !).

Tapisser le fond du coffre d'une couche uniforme est le seul moyen d'encore pouvoir y introduire notre sac de voyage, le portable et la trousse à médicaments. Le reste voyage sur le siège arrière.

Si je parle de mon œil expert, c'est que depuis des années, je pratique de la sorte dans mes déplacements de vacances, sauf que d'ordinaire, ce sont des bouteilles de vin que j'y dispose. Inutile de dire que grâce à l'huile, la récolte de vin de cette année aura été très pauvre. Je crains fort que mes copains à moi ne soient un brin déçus. Je n'ai même pas ramené une seule bouteille pour mon usage personnel, c'est vous dire... Les seules que j'aie ramenées étaient des cadeaux de ses copains italiens pour... mon fils. VDM, comme me fait écrire Valérie dans un comm perdu quelque part sur un blog étranger.

Cette façon de procéder, si elle est pratique, génère malgré tout son quota d'inquiétudes. Sachant que la roue de secours se situe sous le plancher du coffre, durant tout le trajet, je me répète "Pourvu que je ne crève pas (un pneu)".

huile


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9 juin 2009

Dans la série « Mission impossible »

Notre fils avait dit « Puisque vous allez en Ombrie, remettez donc ces colis à Giuliano et à Ricardo ».

Pour Giuliano, pas de difficulté : c’est le propriétaire de l’appartement où nous logeons, nous avons donc forcément dû le rencontrer. C’est aussi, accessoirement, le tenancier, en plein centre historique de Castiglione, du restaurant aux crèmes brûlées duquel mon épouse ne peut résister, ça ne fait que faciliter les choses.

Pour Ricardo, c’est une autre paire de manches : j’ignore où il habite, mais je sais qu’entre autres occupations obscures, il tient un restaurant (celui où nous avions passé le réveillon 2007-2008), trois soirs par semaine dans un coin perdu de Panicarola (endroit dont le nom me fait invariablement penser à Piña Colada et qu’il faut pouvoir retrouver sans la moindre indication sur le trajet). Il ne parle pas français, mais son épouse parle anglais.

Après contact téléphonique, nous décidons d’aller manger chez lui. J’avais mal compris l’heure et la charmante Mariella m’avait dit « Venez un peu plus tôt, nous pourrons parler ! » Ce qui nous a valu de passer deux heures au bord de la piscine en compagnie d’une bouteille de vin blanc (Chardonnay et Pinot blanc) de la région de Florence.

Lorsque nous pénétrons enfin dans le restaurant, Mariella nous annonce qu’elle nous a placés à la table voisine de celle de deux Gantoises et nous découvrons que nous ne goûterons pas à la cuisine de Ricardo. En cause : une soirée spéciale du cercle oeno-gastronomico-culturel local consacré à une jeune étoile montante de la cuisine ombrienne. Nous n’avions donc que le choix du vin, pour le menu (à six services) tout était prévu par le Chef.

Pour ce qui est du vin, je vous recommande la carte locale : ce doit être un des rares restaurants au monde où pour accompagner un menu à trente euros, vous pouvez, si vous le souhaitez bien sûr, vous offrir un Château d’Yquem à six cent (un prix somme toute encore raisonnable pour ce vin). Je ne garantis pas que pour ce prix vous échappiez malgré tout à l’engueulade de Ricardo sur votre manque de discernement dans votre manière de gérer l’accompagnement d’un repas par un vin approprié !

Quant aux Gantoises, nous les avons fort intéressées en leur décrivant la décoration mi-érotique mi-naïve de la « Chambre des Amants » qui nous avait été attribuée à l’époque de notre premier séjour. Je crois qu’elles en ont réclamé la visite à Ricardo.

Nous y retournons demain. Mais non, pas dans la chambre, au resto !

Je vais réinspecter la carte des vins, le diable d’homme serait bien foutu d’offrir (contre espèces sonnantes et trébuchantes) un Romanée-Conti acceptable.


Brunello


7 juin 2009

Accident

Toujours à la télé italienne, une image accroche mon regard : une paire de lunettes sur le sol à proximité d'un passage pour piétons.

Je comprends qu'à Rimini, un automobiliste a renversé une personne qui traversait la rue en empruntant ce passage. Mes faibles connaissances de la langue italienne ou mon manque d'attention ne me permettent pas de déterminer la nationalité de la victime.

Tandis que le présentateur embraye sur le peu de respect des automobilistes pour la signalisation routière, je me fais la réflexion suivante :

Les automobilistes italiens ne s'arrêtent  jamais pour les passages pour piétons, en corollaire de quoi, les piétons italiens ne traversent jamais dans ces mêmes passages : ils ne sont pas fous ! Il faut donc que la victime soit un touriste ignorant des particularités locales... ou un Italien distrait.

Moi, j'ai compris, je fais comme les Italiens (quand je suis à pied, bien sûr).


pi_ton


6 juin 2009

Basta pasta (ou l'inverse)

C’est le soir, la télé fonctionne.

Quel étrange pays que l’Italie où, bien qu’on vous y demande un droit d’entrée, on vous refuse cette dernière dans une église si vous avez les épaules découvertes, tandis qu’à la télévision, aucune émission ne semble pouvoir se passer de présentatrices( ?) à demi-nues.

À la télé italienne donc, parmi les innombrables spots publicitaires dont elle a le secret, je découvre une publicité inédite pour les pâtes Barilla.

J’ignore si cette firme personnalise ses pubs en fonction du pays destinataire, mais je me souviens d’avoir vu y sévir Depardieu sur les chaînes françaises.

Toujours est-il que me remémorant la perfection des pâtes que nous avions dégustées le midi même, une idée (pernicieuse sans doute) m’a traversé l’esprit :

Barilla fait de la pub, De Cecco fait des pâtes.

Finalement,  chacun fait ce qu’il sait le mieux faire.

de_cecco


4 juin 2009

La fille dans la vitrine

Il est environ dix heures. Je n’irai pas jusqu’à dire que le Campo de Sienne est pratiquement désert, disons qu’il n’est pas encore surpeuplé.

Tandis que j’en fais lentement le tour, deux choses insolites attirent mon regard. D’abord, un individu, de mèche (ouais, je sais, facile… mais avouez que la mèche valait le jeu de mots) avec les touristes iconoclastes (dont je suis, à mon corps défendant), met les moyens et la détermination pour contribuer à la destruction du patrimoine local.

Siena_0016

Ensuite, isolés dans un coin sur leur balcon, deux personnages se désintéressent manifestement du spectacle de la place. Comment sont-ils arrivés à cet endroit que l’on doit louer à prix d’or lors du Palio ? Je l’ignore.

Siena_0017

Pour mieux les situer, je cadre un peu plus large. Evidemment, un noir déboule de Dieu sait où et vient gâcher la prise de vue. Remarquez, je n’ai rien contre les noirs, je constate simplement l’effet de sa présence.

Siena_0018

Mais le soir, de retour à La Pineta, lorsque je transfère les photos sur le portable, dans les vitres du magasin, en bas, à droite : un reflet. Une mère en robe fleurie se rafraîchit le pied à l’eau de la fontaine.

reflet

Je suis toujours surpris des choses que je découvre sur ces photos-souvenir obligées de touriste obligé et que je n’y ai pas mises volontairement. C’est bien la seule raison qui fait qu’après les avoir prises et avant de les ranger dans des directories où elles dormiront sans doute à jamais (ou jusqu’à démagnétisation du disque), je les regarde avec intérêt pour y deviner en un reflet déformé, le galbe délicieux du mollet qu’une inconnue ne soulevait certainement pas à mon intention.


4 juin 2009

Rien que pour Joye

Les autres éventuels lecteurs, dans leur immense mansuétude, voudront bien excuser ce petit aparté et cette interruption du feuilleton "Walrus en Italie"



Joye, ma belle,


J'ai voulu déposer, comme une gerbe de fleurs à tes pieds, un commentaire sur ton Iowablog.
Un commentaire qui serait une réponse à ta question : je sais que tu détestes tellement qu'on ne te réponde pas.

Mais, hélas, le machin, lui, m'a répondu :


Maintenance

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Tu ne sauras donc jamais si je giflerais mon père.
Mais sans doute peux-tu essayer de deviner la réponse. Pas à partir de mes opinions politiques puisque n'étant pas américain, je ne suis ni démocrate, ni républicain.
C'est marrant pour nous, européens bien compliqués, ce manichéisme politique des Uesses.
Je te fais la bise (si tu le permets, bien sûr).
Non, pas gifler !

Walrus

gifle


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