Mission impossible (2)
Mon fils m'avait aussi dit : "Puisque tu vas en Italie, ramène-moi un peu d'huile d'olive".
L'ex-beau-père de Giuliano, Monsieur Mancianti, possède des oliveraies autour du Trasimene et produit une huile extra-vierge remarquable.
En faisant le tour du lac (47 km de rives, 70 km par la route qui tantôt longe l'eau, tantôt se perd dans les collines) nous sommes même passés devant ses installations à San Feliciano.
Quand mon fils dit "un peu d'huile", en tenant compte du nombre de copains à qui il désire faire plaisir, il entend huit bidons de cinq litres minimum et, si possible seize.
Ayant jaugé d'un coup d'œil expert le coffre de ma voiture, j'ai estimé à dix le nombre de ces récipients dont je pourrais tapisser le fond du coffre et les ai commandés à Giuliano (et deux crèmes brûlées, deux !).
Tapisser le fond du coffre d'une couche uniforme est le seul moyen d'encore pouvoir y introduire notre sac de voyage, le portable et la trousse à médicaments. Le reste voyage sur le siège arrière.
Si je parle de mon œil expert, c'est que depuis des années, je pratique de la sorte dans mes déplacements de vacances, sauf que d'ordinaire, ce sont des bouteilles de vin que j'y dispose. Inutile de dire que grâce à l'huile, la récolte de vin de cette année aura été très pauvre. Je crains fort que mes copains à moi ne soient un brin déçus. Je n'ai même pas ramené une seule bouteille pour mon usage personnel, c'est vous dire... Les seules que j'aie ramenées étaient des cadeaux de ses copains italiens pour... mon fils. VDM, comme me fait écrire Valérie dans un comm perdu quelque part sur un blog étranger.
Cette façon de procéder, si elle est pratique, génère malgré tout son quota d'inquiétudes. Sachant que la roue de secours se situe sous le plancher du coffre, durant tout le trajet, je me répète "Pourvu que je ne crève pas (un pneu)".