Cendrillon
Mise à jour de ce blog en provenance des défis du samedi. Mes excuses à ceux pour qui c'est une redite, c'est qu'il me faut regrouper dans cette catégorie les contes que je revisite à la demande de Papistache.
Lorsque Cendrillon se jeta dans son carrosse, elle était au comble de l‘exaltation.
C’est non sans peine qu’elle avait réussi à se faire inviter à ce bal que le Prince donnait pour fêter Halloween.
Tout
avait fonctionné à merveille. Son escarpin bien en vue au milieu de la
volée de marches allait permettre à ce nigaud de la retrouver.
Elle l’avait bien embobiné ! Qui pourrait résister à la beauté du diable ?
Elle
l’épouserait, deviendrait la maîtresse de ce royaume paisible et
immensément riche qu’elle utiliserait comme point de départ pour sa
conquête du monde.
Toute la soirée elle s‘était montrée brillante, étincelante même, son maître n’était-il pas l’ange porteur de la lumière ?
Bien sûr, au fond d’elle-même elle savait qu’elle n’était qu'artifices, poudre aux yeux, mais qui veut la fin…
Ce
qu’elle ignorait, c’est que même la magie noire a ses faces obscures.
Lorsqu’au dernier coup de minuit le carrosse redevint citrouille, la
partie cachée du contrat se réalisa : elle resta enfermée dans le
fruit. On n‘emprunte pas sans risques aux forces diaboliques.
Voici pourquoi, en mémoire d’elle, à Halloween, on allume une bougie au cœur d’une citrouille.
Tu parles d’une lumière !