Benêt basque
Il y a de cela quelques années, en sortant d'un restaurant où nous avions avec mon épouse (qui d'autre ?) fêté notre anniversaire de mariage, je me sentais patraque.
Comme cela ne semblait pas s'arranger et que les symptômes ne laissaient pas d'être inquiétants, je me décide le lendemain à appeler notre médecin(e) de famille qui, jusqu'alors, était surtout celui de ma moitié.
Son répondeur me signale son absence et me prie d'aller me faire voir (je veux dire "examiner", vous l'aurez compris) par son remplaçant, le docteur *****ghli.
Je me rends donc à la consultation de son honoré confrère et là, je tombe nez-à-nez (enfin, presque, car elle était sensiblement plus petite que moi) avec une jeune dame des plus charmantes. Mignonne comme un cœur, la trentaine resplendissante, le cheveu et l'œil noirs, la peau dorée, vêtements de classe, chaussures raffinées, politesse exquise, voix de velours. J'arrête, on n'est pas au défi du samedi !
Je passe sur le contenu de la consultation lequel, malgré tout l'intérêt que vous voulez bien me porter, ne pourrait que vous lasser. Tandis que je rajuste mon pantalon (elle m'avait fait une piqûre dans le haut du muscle fessier droit) je lui déclare, non point ma flamme, ce n'est plus de mon âge, mais :
- Votre nom a une bien étrange consonance, seriez vous d'origine basque ? Il y a beaucoup de noms en "gli" dans cette région.
- Non, me dit-elle, c'est un nom berbère.
Outre l'air con, me vient l'image d'un restaurant aujourd'hui disparu, au Crotoy, face à la statue de Jeanne d'Arc. Il était orné d'une enseigne gigantesque "La reine berbère".
Je n'aurais pas mieux dit !