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Entre nous
30 août 2008

Super chef

Au début des vacances, l'aînée de nos petites-filles avait manifesté l'intention de réaliser seule un repas complet pour toute la famille. Mon épouse lui avait promis qu'elle pourrait le faire dès notre retour de Bretagne.

Durant notre voyage de retour, elle a décidé du menu qu'elle voulait proposer et en a discuté avec sa grand-mère : établir la liste des ingrédients nécessaires à chaque plat, planification des tâches à accomplir de manière à ce que tout soit prêt pour le vendredi soir.

Emilie0003Jeudi matin, elles ont fait les courses et c'était parti. Au départ, nous avions simplement dû la dissuader de faire des ris de veau (elle les adore) en entrée, estimant que peler des ris n'était peut-être pas une activité très indiquée pour une première tentative. Remarquez que le premier ouvrage que j'aie réalisé au crochet était bien une robe longue en coton écru avec corsage en brides et jupe en résille !

Mais revenons à ce menu. Elle nous a réalisé en entrée, dressée sur les assiettes, une salade de jeunes épinards ciselés, tomates-cerises, oeufs durs, crevettes grises et quartiers d'orange pelés à vif, accompagnée, au choix, de mayonnaise ou de vinaigrette à l'orange.

Le plat principal consistait en tranches de noix d'agneau marinées puis poêlées, accompagnées  de flageolets et de purée de pommes de terre enrichie de fragments de champignons, les assiettes étaient décorées d'épluchures de patates frites. Mais le plus inattendu était la sauce. Elle avait imaginé une sorte de beurre blanc tomaté et aillé, bien évidemment filtré, d'une onctuosité ! J'ai bien vu son Breton de père en prélever juste de quoi mouiller l'extrême pointe de son couteau pour la goûter d'un air suspicieux... et s'en servir ensuite largement, homme de peu de foi, comme disait l'autre.

Quant au dessert, il s'agissait d'une mousse au chocolat présentée sur une galette de riz soufflé.

Louise0003Sa soeur, celle qui s'appelle "Moi aussi !" avait été chargée des amuse-gueule : crème de carottes aux petits croûtons, mini croque-Monsieur, oeufs de caille farcis, blinis au saumon fumé.

Tout était prêt à 19h30 comme prévu. Leurs parents se sont amenés vers 20h30. Un imprévu !

En vue d'en faire cadeau à une copine des filles, ils avaient acheté une petite lapine angora et l'avaient déposée dans l'enclos en compagnie des onze autres et elle avait disparu dans le monde souterrain, poursuivie par la meute de ses congénères. Pour tenter de la récupérer,  le Breton s'était mis à creuser  et était arrivé dépité et affamé, dame, la chasse au lapin, ça creuse !

Aujourd'hui, leur jardin dispose, à deux mètres de l'enclos lapinesque, d'un puits d'une soixantaine de centimètres de profondeur séparant deux bouts de galerie : un bouché par un pot en terre cuite pour éviter la fuite des onze et un autre où se réfugie la lapine qu'on n'a toujours pas réussi à récupérer.

La suite  au prochain numéro...


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29 août 2008

Contr' hutte

Classer un billet sur la Bretagne dans la catégorie "À chaud", vous goûtez, je l'imagine, tout le sel (de Guérande) et de la chose !

Commençons, n'est pas coutume une fois*, par l'illustration :

bret

Ahah ! Vous en êtes comme deux ronds de flan, pas vrai ?

Mon beau-fils, compagnon couvreur appelé "Breton" dans les cayennes (bien qu'il ne le parle pas, le breton) a fait appel aux souvenirs de son Tour de France lequel passait, outre Edinburgh, par Bruxelles , occasion de sa rencontre avec ma fille, mon beau-fils, donc, a construit de ses mains calleuses autant qu'habiles l'édifice du dessous ci-dessus dans le but d'y loger ses filles et une de leurs copines durant leur séjour en Bretagne.

Pour celles et ceux que l'été met à court d'idées pour la rédaction de leurs billets, il y en aurait à écrire sur cette seule phrase :

  • le folklore du compagnonnage qui vaut, au moins, celui des Boys-scouts
  • la tendance de la France à déborder de ses frontières
  • la propension des Bretons à adopter les chansons irlandaises et le whisky écossais (pur malt)
  • l'heur heureux, ou non, des rencontres
  • les bienfaits du camping
  • l'adéquation de la construction au climat local

Pour ce dernier point, n'allez pas croire que je me gausse, la construction s'est montrée parfaitement adaptée au climat breton, lequel était particulièrement traditionnel cette année pour, si j'ai bien compris les autochtones, une sombre histoire d'année à treize lunes.

Mais revenons à notre hutte. Les murs sont constitués de fougères et le toit de chaumes de blé. Pour les fougères, ce n'était pas ce qui manquait. Évidemment, il s'agissait de fougère aigle, pas d'osmonde royale, la Bretagne n'est pas le Perche.

Pour le chaume, ce fut une autre paire de manches : les agriculteurs locaux ayant tendance, pour des raisons de rendement, à cultiver des céréales à paille courte.

Je n'ai pas assisté à la construction. J'ai découvert la chose à mon arrivée.

Selon leur mère, mes petites-filles y dormaient bien mieux que dans la maison. J'ai compris pourquoi en m'y glissant pour la première fois : l'air y avait un parfum de tisane à faire saliver un Papistache !

* Je sais que vous savez que je suis Belge, n'est pas Breton qui veut...


18 août 2008

Silence radio

Voilà, c'est parti pour quelques jours en Bretagne, normalement nous serons de retour vers le 28 août.

Contrairement à ce que je racontais ici, nos équivalents bretons ne se sont pas équipé ADSL. Donc, silence radio, granit rose, Ville Blanche et temps breton garanti sur facture !

Bretagne0001


17 août 2008

Comme un p'tit coquelicot

L'autre jour, nous voilà partis pour une petite visite au Musée de la photographie de Charleroi. Le musée est installé dans un ancien Carmel, une discrète construction en briques. On y a adjoint une extension contemporaine qui, par bonheur, ne se voit pas de la rue mais qui en fait le plus grand musée photographique d'Europe.

Malgré ce classement enviable, il n'y a pas grand monde en cet après-midi. Il est vrai que ce sont les vacances et que nous sommes en semaine.

Une exposition permanente de la collection (permanente mais réorganisée régulièrement en raison de la richesse du fonds) et deux expos temporaires.

À l'issue de cette visite, je me retrouve conforté dans quelques unes de mes convictions :

  • l'abondance des moyens nuit à la création (les daguéréotypes et autres calotypes me semblent supérieurs à bien des réalisations modernes) ou, si vous préférez : quand gâcher la matière première coûte cher et prend énormément de temps, on ne fait pas n'importe quoi
  • les grands noms de la photo (Doisneau, Arbus, ...) n'ont pas usurpé leur réputation
  • la couleur, hors du strict côté documentaire, n'apporte pas grand-chose et nécessite une maîtrise hors de proportion avec le gain apporté
  • l'Amérique (du nord, j'entends) profonde me révulse toujours autant ou, pour les âmes sensibles, m'est toujours aussi incompréhensible

Allez, une petite réalisation de Julia Margaret Cameron datée de 1875 :

photo0002

En sortant de la cafeteria, nous nous sommes promenés dans le parc à l'arrière du musée. On y expose quelques photos au format "affiche publicitaire" et parmi elles, celle qui avait fait scandale lorsqu'elle annonçait, sur la façade de l'édifice, une exposition temporaire d'un Japonais un rien sulfureux.

Mais le plus merveilleux restait à venir : dans ce petit parc, sous un splendide frêne pleureur, au bord du chemin, un tapis de coquelicots et de bluets.

Des bluets ! Cela faisait des années que je n'en avais pas vus ! Je ne regrette pas de m'être déplacé !


 

15 août 2008

Au tapis !

Tous les deux ans, la grand-place de Bruxelles s'orne pendant trois jours d'un tapis de fleurs où les couleurs sont obtenues au moyen de bégonias. Ils sont bien évidemment disposés à la main par des bénévoles pour former un tapis rectangulaire. Cette année, il fait 1800 mètres carrés et compte plus de 800.000 fleurs.

Ce matin, mon épouse m'y a emmené. Comme vu de hauteur d'homme, c'est assez confus, nous sommes montés (moyennant espèces sonnantes et trébuchantes) au balcon de la salle des mariages de l'hôtel de ville. Là, nous avons pris quelques photos à votre intention.

Je les ai assemblées au moyen d'un petit programme tel que celui dont nous parlait Papistache l'autre jour. Malheureusement, comme les photos sont prises en plongée, et que le programme est supposé créer des panoramas, l'orientation des bords variant d'une photo à l'autre, le résultat de l'assemblage donne l'impression que le tapis est courbe plutôt que rectangulaire.

Mais bon, c'est juste pour vous donner une idée.

Tapis1

Addendum du 16 août

Pour l'édification de Kloelle, le schéma de montage de la chose :

Tapis0001

Et puisque nous y sommes,

Une vue à hauteur de femme (c'est une photo prise par mon épouse) :

Tapis3

Une vue partielle depuis le balcon de l'hôtel de ville :

Tapis4

Et pour faire bonne mesure, un autre "panorama" (ça ressemble plutôt à une prise au très grand angle) :

Tapis2


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12 août 2008

Les voiles de la mémoire

Les participants aux défis du samedi pourraient peut-être essayer d'imaginer ce qui peut bien relier les  oranges pressées au nom d'une personne. Car, allez savoir pourquoi, ce matin en pressant les oranges du petit-déjeuner de mon épouse, j'essayais de me souvenir de son nom.

Mais non, pas de son nom à elle,  voyons... de son nom à lui ! Ce n'est pas en anglais que vous seriez amenés à faire cette lamentable confusion : j'aurais écrit "his name" et pas "her name". Vous comprenez pourquoi le français est voué à disparaître ? (petite pique à mes ex-confrères de fllf)

C'est bien moi ça ! Un type me dit son nom, me sauve la vie et quelques malheureuses années plus tard, j'en suis à essayer de me le rappeler, quelle ingratitude.

Je me torturais donc les méninges mais bernique. Je ne faisais resurgir que des visions de plafond peint d'un ciel paisible piqueté d'oiseaux en vol, un nom à consonance biblique et, derrière moi, deux voix débitant en les exécutant les points successifs de la procédure de placement d'un port à cathéter jugulaire, étrange litanie qui reste une de mes plus étonnantes expériences d'auditeur qualité.

À force de creuser, deux autres choses me sont revenues : ce nom était un prénom et contenait un "a".

Alors... Lazare ? Non, trop beau pour être vrai que Lazare m'ait sorti du tombeau !

Après avoir ressassé un long moment encore mes souvenirs tant hospitaliers que bibliques, j'ai dû déclarer forfait. Mais dès le petit-déjeuner avalé, je me suis précipité sur l'ordinateur et, dans la liste des urgentistes, le dernier nom m'est enfin sauté aux yeux : Salomez !

Salomé, la danse des sept voiles, la tête sur le plateau...

Certes, je ne m'appelle pas Jean-Baptiste, mais c'est quand-même pas loin...  j'en frémis encore !

Salom_


10 août 2008

Photos

Beaucoup de photos sur les blogs, ces derniers temps.

Donnons donc dans l'air du temps !

Mon beau-fils, qui, bien qu'en chambre noire, pratique la photographie en amateur éclairé , vient de donner à mon épouse une série de photos noir et blanc grand format de nos petites-filles. J'ai choisi de vous en montrer deux. D'abord une de Louise, en "high key", technique assez rare et cependant très efficace.

Louise0001

La suivante, d'Emilie, plus classique.

Emilie0002

Moins achevé, mais on sent malgré tout le photographe honnête. Il est plutôt doué pour les paysages (surtout la côte bretonne, son pays d'origine), les arbres, la macro.

Il fait peu dans le "reportage", plus attiré qu'il est par la composition de l'image, l'esthétique, que par l'évènement à saisir. Je n'ai, par exemple, encore vu  de lui aucune photo de ces fameux lapins.

Mais c'est un peu normal, les lapins s'en foutent quand on leur dit : " Cesse de bouger, souris, regarde l'appareil..."


9 août 2008

Con s'il y a bulle

Avant d'entamer mon service militaire, je m'étais inscrit à l'épreuve de sélection des COR (en France, selon les mots fléchés, on dit EOR). Au bout des trois jours de "stage", je me retrouve dans le bureau d'un colonel d'artillerie qui commence par m'engueuler : "Avec une aussi belle intelligence que la vôtre (première nouvelle) pourquoi n'avez-vous pas fait polytechnique ?" (C'est vrai que la moitié de ma  classe avait emprunté cette voie, mais qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? D'autant qu'il était un peu tard pour s'y coller...)

Après cette entrée en matière, il m'annonce avec des regrets dans la voix que je n'ai pas été reçu pour "inaptitude féroce au commandement". En compensation de cet échec cuisant, j'ai bénéficié de deux choses : le choix de mon arme (j'ai pris l'artillerie, ça lui a fait plaisir) et la déduction de la durée de mon petit séjour de mon temps total de service. Cette dernière particularité m'a amené à tremper dans une drôle d'histoire.

InsigneAprès six mois en Allemagne, mon régiment d'artilleurs (béret bleu marine, écusson rouge, canons de laiton croisés sur devise "REGIS ULTIMA RATIO"  en français : "si le peuple gronde, on tire à mitraille") est rapatrié en Belgique, à Bastogne. Et là, subitement, un ordre de détachement atterrit chez le colon (qui du coup me lance des regards en coin quand nous nous croisons) : je suis expédié pour mes six derniers mois de service au bataillon administratif du ministère de la défense nationale (un repaire de planqués).

J'atterris donc à Bruxelles et là, le grand secret m'est révélé.

Au laboratoire du service des réceptions de l'armée, quatre COR aviateurs effectuent des tests ASTM sur les produits pétroliers fournis à la défense nationale. Dans un dépôt en Flandre un officier d'active décède. En attendant de lui trouver un remplaçant, on dépêche un des quatre bonshommes, déplaçant le trou vers les effectifs du labo. On cherche donc un chimiste démobilisable à la même date que les trois gusses restants et on tombe sur... moi !

Curieusement, on m'a désigné pour remplacer un néerlandophone, ce qui rompt l'équilibre linguistique, scan-da-leux !

Avec un des gaillards, nous nous lançons, en dehors des travaux officiels, dans une étude scientifique de longue haleine et d'intérêt capital.

BullesAvec des tiges de verre, nous fabriquons une série d'anneaux de diamètres croissants. Parallèlement, nous réalisons des solutions de teepol (un détergent) de concentrations elles aussi croissantes. Et nous nous mettons à faire des bulles en combinant deux à deux les éléments des deux séries, dans le but de déterminer la paire qui produira les plus belles bulles.

Au bout d'une semaine de tests soutenus, notre ami Smets, un gars de Huy (ville où aux enterrements, selon ses dires, on dirait "On s'amuse un peu moins, donc"), passe près de notre paillasse et, bien que non impliqué dans la recherche, s'empare d'un des anneaux, le trempe au hasard dans une des solutions et souffle.

Ouverture instantanée et violente de la porte, apparition  éclair du colonel lequel, face congestionnée,  lance d'un ton cassant : "Vous êtes satisfait de vos bulles, Monsieur Smets ?"

Y a quand même des mecs poursuivis par un destin funeste...


8 août 2008

No comment

Mercredi, joint à une carte envoyée sous enveloppe de Bretagne, il y avait ce mot de notre petite-fille Emilie. Elle a laissé signer sa sœur et on voit qu'elle a recopié le texte car elle a remplacé "que" par "de" dans "Tu dis moins facilement..."

Emilie0001


6 août 2008

1986

Mais non je ne singe pas George ! (Orwell, who else ?)

Comme chaque matin, je me rendais tout à l'heure chez  ma fille, soigner les lapins. Soudain, sur les ondes de la radio de mon véhicule : Maurane ! Mais celle des années 80, quand elle n'avait pas encore abandonné son prénom de reine : Claude (en réalité, son vrai prénom est Claudine).

1984_SemalMauraneLoosMalgré la jeunesse, elle avait déjà cette voix extraordinaire, un peu moins suave peut-être, un peu plus aiguë sans doute, mais quelle voix, quand même ! Elle chantait "T'as pas la pêche".

D'une part, ça m'a reporté d'un seul coup à une époque où moi, je l'avais, la pêche (ça a bien changé depuis). D'autre part, ça m'a fait penser à Pivoine qui, certains jours ne l'a pas trop.

Quoiqu'en y réfléchissant, finalement, quand vous parcourez les blogs, vous constatez que personne ne l'a, la pêche !

Enfin, personne sauf Val, Tilu, Kloelle, Vidalinda, Papistache, Mamoune, Janeczka, Madame de K, ...

Mais qu'est-ce qu'elle nous chante là,  La Claude ?


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